
Ce sera si beau
Et grand à la fois
Pour un ange qui parvient
914
Ce sera si beau
Et grand à la fois
Pour un ange qui parvient
914
Lenti koma frá tunglinu eða annars staðar baunir hins góða guðs á dyr basilíkunnar. Maðurinn með hálflokuð augu með argonaut flís opnaði tvöfalt eðli þess dýr og menn. Sex mánuðir í þyngdarleysi krossinn og borðinn í vörn af huldu eðluhúðinni sinni gerði hann sitt eigið helgisiðið um brottförina miklu. Hann sendi út í geimskútavakningu með von skrifað á samfestinginn hans í yfirferð mikilla hitastigs. Enginn bati mögulegur og inngönguna í andrúmsloftið sem það gekk í gegnum sendi hann veltandi gegn andlegum líkama sínum þrýstingslaus frá heiminum. Hérna er það falleg eins og flauta tilbúinn fyrir nýjar áskoranir troða jörðina. Það voru tvö samhliða líf einn búinn hinn óendanlegur, upplífgandi og fyllt af ást að öldunum sem beinast að djúpi alheimsins. Ekki dreifa verður siðferði sögunnar að bjóða los pescadores velkomna hið heimkomna trúboðsbarn ljóssins. Skiptir engu með Visan blúndu safnað rósablaði safna mosa um eilífð. 913
Qui va me porter quand je serai lourd de corps et d'esprit sous l'âme virevolté ? En un lieu merveilleux pardi où l'invisible colle au vide pour se trouver dans l'absence de preuves. Plus de terre plus d'espace la distance n'est que pensée et nous bourlinguons à l'arrière du semi-remorque. Des paysages lointains en éloignement du silence lancent quelques piques à notre clair de lune romantique. Pouvoir y déceler pieds nus et tête levée la verticalité d'un dernier moment sur cette terre où rien ne ment. Parvenir au détour ultime sans que les pénalités soient de charme et de croissance les freins vers l'accession. Dans l'ébranlement du film de sa vie enregistré dans la transe la rupture avec nos faits et gestes occasionne la perte de nos masques. Gargouillis spiralé d'un planeur en ascendance les conditions météo sont propices à la reconduction de la cible devant l'aurore de la levée du corps. A l'arrière Petit Louis cohabitait avec les événements de la veille sur son portable à carte IGN consultée comme au bon vieux temps des neiges éternelles. 912
Ecrire de cette autre partie de soi en quintessence des acquits sans pouvoir pénétrer dans la maison où habitent déjà les enfants. Aussi rêver devient chose facile tant que le vent soufflera se creuseront sur vos souffrances les rides de l'avent. Assis sur la pierre du jardin attendant le voyageur la vie semble dans les limbes entre les branches enchevêtrées du lendemain. Lire pour se dire que la force est dans les mots et marquer de sa griffe les cieux signe bien humain. Le désespoir et le drame n'auront pas notre peau tant que le diable en sa complainte affirmera ses besoins en refusant le carré d'as. Heureux d'être en tension il s'est jeté sur le chemin alors que les fils dénudés de la romance chuchotaient des gerbes d'étincelles. Se baigner dans la même eau à tailler le lotus pour qu'il repousse à s'accoupler tout en se dévorant sont pressantes injonctions de joindre au traitement de la fureur l'élocution fracassée des sens en déshérence. Mais que demeure-t-il quand le printemps venu sortir la voile blanche et par degrés accéder à son double aux fins de manifestation hors limites du son et du parfum amène le retour de cette main pleine d'étoiles ? 911
Peut-être et pourtant brûlent sur le cadran solaire les larmes d'une vie. A demeure en se penchant offre transparente la lune blonde de l'envie. Við gluggann le bois craque sous le vent j'entends tout doucement le pas des loups de mon enfance. Fuite revolver des ombres ma mère accumulent à foison le pain et le vin de saison. Marcher sans se retourner sous le réverbère des rêves mêlent le son et la lumière à notre hérédité. A regretter sans y pourvoir la mise à mort du matador fait se joindre au futur l'esprit de la nature. 910
Friselis d'un vent levé à la fraîche dans le bois des écorchés le son comme un remord échancrait la souche de l'arbre mort. Satisfait d'approcher la tombe quelques minutes furent consumées ainsi ma vie sur la place de Grève pressant le pas vers le pont au Change. Faribole des rêves enchevêtrés la camisole à plus d'un vœu prêté au parti-pris des jours meilleurs en adoption de la tradition. Je pénètre et fouraille les reins et les cœurs malgré les cris et les suppliques pour plus d'un pré ensemencé adouber le seigneur de la combe. J'assagis la vague superbe de ta hanche par un lingot glissé dans ta poche parapher le départ du poète vers le grand passage. Je creuse le fossé à mi-corps des outrances à grands coups de pioche sur la gueule des errants. Et si je me flingue devant nos armoiries ce sera sur le tard nage facile de rénover d'une vibration le plan et la monnaie d'un monde futur. Déférée et corrigée la voix de lune aux filoches éternelles s'esquiva dans l'ombre du nuage pour décocher à la dérobée la flèche du temps en reliance profonde naissance libre de paroles en accueil du cœur dans l'arrière-pays de notre enfance. 909
Ce matin
les nuages sont beaux
beaux et malins
bleus blancs et gris à souhait
ils capturent le Puy de Dôme
d'une circonflexe attention
des deux mondes en majesté
le ciel et la terre nommés
enceints d'un tour de main
au silence incertain
que la levée du jour
sans renier son origine
élèvera jusqu'à faire sienne
les humeurs de la veille
débaroulant par le travers
jusqu'à la gare de départ
où je sais les deux choses
que les rayons du soleil
même mis en terre
continuent d'éclairer
et le ciel et la terre.
908
A petits sauts à petits pas au gré des épreuves j'agite ma clochette de lépreux pénitent d'eau et de vent mêlés à l'aube d'une mission quant passent les saisons et que de s'émerveiller sur le temps qu'il fait fasse sécession avec la raison. Jadis je vivais en sa complexité j'étais le tube qui d'un monde l'autre faisait son devoir au glissando des émotions plus apte à essorer le trop plein des vasques que de contraindre le maître des lieux à réagencer les plaies et les bosses du corps démembré de la reconduction. A coups de dents, de mots et d'apostrophes j'étais la loi et produisais à qui mieux mieux ordres et désordres sur le râble de la beauté enjambant au gré des circonstances les vestiges d'une forêt primaire que les tempêtes avaient reconstituée. Puis vint l'époque des constructions où foin des poutrelles d'amour élevées vers le ciel je fabriquai les faux papiers de la reconduction la maison, la famille, la sécurité et qu'au milieu de ces facilités je rognai les rigueurs de la danse nuptiale et râpai les trémolos du meilleur et du pire. Ma vie se lovait au cimetière sidéral des crucifiés de la veille reflets des nuages de l'instinct quant la rivière d'ombres naissantes charia une poupée blanche qu'une pièce de tissus agitée de la balustrade capta telle Véronique le visage aimé de l'ascensionné. Aujourd'hui je Nomme et ce n'est pas une petite affaire que cette châsse accrochée sous un bas-côté à refléter par le travers les caresses d'autrui promulguées à l'encan par un vitrail parcimonieux que faisait danser les chants de miséricorde d'une brassée de gui et de houx ourdie de mystère. 907
Un jour
j'rencontra mon p'tit ange
l'était nu l'était neuf
comme un ange à la coque
avec du sang dans les p'tits trous
j'lui dis : " Einn "
l'est pas v'nu
m'a montré ses ailes
et m'a dit : " de quoi j'me mêle."
C'est que v'la
j'rencontre une fourchette
l'était belle l'était verte
avec ses dents bien faites
j'lui dis : " Einn "
l'est pas v'nue
m'a piqué la salope
avec un rire sournois
alors j'ai pleuré jusqu'à casser des noix.
C'est que v'la
j'rencontre un soldat
l'était grand l'était froid
tout en jarret et en moustache
j'lui dis : " Einn "
l'est pas v'nu
m'a dit : " gare à vous
j'ai tout dans la musette "
et ça m'a bien amusé.
C'est que v'la
j'rencontre le père fouettard
qu'était immobile
sans se faire de bile
à s'faire du lard
j'lui dis : " Einn "
l'est pas v'nu
est monté sur son balai
pour aller faire un tour au Grand Palais.
C'est que v'la
j'rencontre un cycliste
la bobine pleine de boue et de sueur
à m'en faire peur
j'lui dis : " Einn "
l'est pas v'nu
est r'monté sur sa bécane
en m'disant : " je cherche après Titine
Titine ô ma Titine ".
Un jour
j'rencontra mon p'tit ange
l'était nu l'était neuf
comme un ange à la coque
avec du sang dans les p'tits trous
j'lui dis : " Einn "
l'est pas v'nu
m'a montré ses ailes
et m'a dit : " De quoi j'me mêle ".
Svo
j'suis rentré chez moi
pour écrire ça.
905 bis
Bara klakað út
lambið fór að ganga
í átt að hurðinni á girðingunni.
Af hans ekki mjög öruggur
grenja úr einni kind í aðra
hann skrifaði undir beiðnirýmið.
Að blanda geði við hjörðina
trýnið í ferskum karsanum
hann uppskar ávexti trúrækninnar.
Sauðmóðir hans nálgaðist
hann drakk viskumjólkina
í litlum rykkjum.
Að meta mörkin
úr steinum og greinum
hann gekk um staðinn.
Upphaf opnunar fyrir heiminum
í gegnum gang í hindruninni
hann tók lykilinn að túnunum.
Þetta er þar sem heilsusamleg vindhviða
lyfti því yfir laufin
að verða örn og grenja af ótta.
Mun ég vera fær í himninum
að sniðganga þekkingu mína
og að vera augnaráðið að ofan ?
Lending á garðinum
hann staðfesti hátign sína
til að mynda hið dulræna par.
Við pennann,
gogg og auga
hann merkti himininn með faðmlagi.
Engar þjáningar lengur
dansar bara fyrir loftið, sjó og landi
að staðfesta ríki ástarinnar.
Skuldbinda sig til hugsjóna og drauma
viðheldur eyðileggingu herbragða,
deildarinnar, af samskiptum og dauða.
Skuldbinding er ekki trú
að kenningum um pyntingarhluti
undanfari ofstækis og stríðs.
Að skuldbinda sig er að bera kennsl á tvífara okkar
með upphækkunarferli
handtaka mósaík leyndardómsins.
Að skuldbinda sig er að samþykkja við hlið
nærveru félaga okkar mismunarins
þannig að sár og þurr hrúður myndast.
Að skuldbinda sig er að gefast upp
losun bræðsluvatns
til að sannur friður komi.
Þá verður orðið gefið út
ferskt og sterkt
með því að afhjúpa barnaskap okkar
vaggaður af andanum
úr ryðjandi laufi
á krossgötum örlaga okkar
að skyldur verkanna og daganna
getur ekki bremsað
í þessari uppgöngu
í fylgd með skýru augnaráðinu
einbeitt sér að hlutum andans
handan einsemdar djúpsins
fær um að taka á móti
í íhugun, nánd og hugleiðslu
drekinn með perlunni
á jaðri lífsins hrings.
905