
Adonis printanier à la pointe du Palastre attend pleine lune pour tenir rang. Se reflète l'astre dans le pierrier des retrouvailles en joyeuse livrée comme il se doit. De ses grosses pattes dans l'herbe mouillée le Patou de sa voix liturgique outrage le rire des amants. Repliant ses ailes de libellule le bâton d'encens entre ses dents elle pose l'auréole sur l'épaule du géant. Sorcière comme une ombre elle a caressé son ventre aux broderies de pierres vouées. Mesurons de la gagne à la perte les jours et les peines aux arbres dédiés par la chèvre des neiges. Et si le mufle baveux du Cerf de Valserine fait sienne les humeurs de la ville montons d'une clarine le son des chants d'autrefois pour chariots mis en cercle faire vibrer la montagne d'un boulgi-boulga de danses de Savoie. 843