Capte de ton corps ébloui et sculpté aux épreuves de la vie la brise qui s'avance. Bouche béante équarrie aux rires des hyènes abreuve le lit aux couvertures tâchées d'une patience sans cri. Passe la journée où séjournent les heures trop tôt égarées à poudrer de copeaux l'oubli des origines. A ciel ouvert en bord du chaos gît la Terre princesse héroïque de l'entrelacs des batailles. Échappé du cirque des transformations en l'arène remémorée prêt à sauter à la moindre incartade je démembrerai les violoncelles de leurs radicelles en l'infini des cieux sous la geste des sphères que la musique éclaire. 804
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Mélange
Mêle-t-on mirliton le tonnerre et la chèvre ? Accuse-t-on les fragrances d'être le récépissé de ce qui apparaît ? Feigne-t-on de mettre la main en soudaine irruption de la colère au cul des francs-tireurs ? Sympa le mec de ces éclats de rire à souffler oreilles rabattues le fusain sur le pastel. Au secours ! La mer meurt et de ses lampées de varechs fouaille le quant-à-soi de ses claquantes semelles sur la dalle de béton le juste-au-corps boutonné jusqu'au sac débordant de vacuité permanente. 803
Mémère
Mémère avait cinq ans lorsque je lui pris la main par la sente parfumée entre les blés de coquelicots et de bleuets parés. Mémère plus que tout au monde m'avait donné pour viatique le slogan de toutes les soumissions "Soyons droit sous la mitraille". Par ces siècles d'accaparement elle allait par l'épaisse forêt débitant le soleil contre le tronc des arbres vieux. La route se rétrécissait et l'on chantait chantait au milieu des ruines encore fumantes du monastère des hommes-liges. Finissons-en soyons de mèche avec la vrille du bois imparfaite déréliction des chances passées sous le boisseau alors que s'empilent chaudes et velues les fourrures de l'esprit sans que les larmes cessent. 802
A pleins poumons
A plein poumons j'ai humé la note cristalline du ruisseau et le chant des oiseaux près des grands hêtres du château. Ô mère des solltudes que les gens sont bruyants dans la plaine où les forges ronflent à poursuivre le temps perdu. Il y eût de bien belles fêtes quand glissants sur le plancher chemises strictes et pantalons pré-déchirés des mains se joignaient dans l'azur. Ce serait pire de cueillir quelques fleurs derrière le barbelé pour franchissant le fossé arraisonner le monde des permissivités. Farouches et enclins à la dérision nous cheminâmes en vaticinant où tant attendu l'enfance tintinnabulante par sa marche du crabe osait défier par d'étranges pitreries EL "Incoyables" de la Poterne. 801