Son regard s'envole par delà la lisière sa voix de chèvrefeuille m'éveille caresse de ses tresses s'enflent au liant de l'ombre quelques lampées de brume.
Hölderlin revient sur ses pas d'une veste à grandes basques vêtu perruque plaquée en montant le perron les talons de ses bottines claquent sur la dalle.
Des mains se tendent sous l'ombre des charmes viennent les enfants de la ville gambadant s'esclaffant de banc en banc jusqu'au saut de l'ange.
Franche cavalcade de fer et de feu mêlés sous un ciel d'orage s'avance le sceptre des arrogances flegme apparent de notre séparation.
Échappés par la coursive reflétant les vasques endormies les farfadets de l'oublienjambent la clôture vaste espace en déclivité vers l'arbre mémoriel de nos joutes en jeunesse.
Le matin tout est dit de l'abécédaire des contritions aux remontrances désuètes en remontant la contre-allée nous toucherons à dame.
J'entrerai de façon unie vers elle par la voie des mots en douceur la fleur de sel aux commissures en guérison d'amour.
D'avoir dans les tiroirs larmes et moire comme on va au carmel prières déployées par l'offre d'abondance où dansent les Érinyes là-bas au Golgotha a plus d'un tour dans son sac le gars aux arpèges de neige et de briques pilées science ou sagesse à contenance égale partir dans un rire marcher sur le névé enjamber le nid d'aigle plume virevoltante visionnaire vers le pont de planches au poteau cerclé de joncs le sphinx mandoline à la ligne même lune à la une en fond de mine à rouler les wagonnets aux doigts des fées couturières.
Houppelande sur la steppe de poussière en ornières les traces claquent telle des prières aux lampées de vent sans que se retournent les oubliés du soleil les rôdeurs de nuages sur le cuir des marcheurs d'absolu le signe d'amour de nuits, caréné vortex des siphons les anges abondent en ces contrées de mission au vestibule les envols de mains élèvent la mèche au front des incantations à mesure des perles de sueur reflétant les murs porteurs de la ville d'acier des confinés aux parois piquetées par le sable du désert vertèbres équarries du vieil ordre d'avant la dernière nuit.
Avec quelques brins de paille aux pieds Miss Monde est sortie de la favela hors des fourches caudines pour engendrer une chanson.
De mon corps la joie épanouie aux patères de l'entrée un arriéré mal appris bonheur en plumes d'oie sans se retourner en sirotant le quart d'heure à demeure des nuages du bonheur en compassion des petits hommes aux gros sacs bistres sur le dos gravissant la pente les pages de mon âge tournent du passereau au corbeau s'inscrit l'échafaudée des choses de l'esprit sous la véranda une marionnette affalée sur le sofa le chapeau couleur d'ambre oscillant au rythme du cri des enfants au loin les brumes matinales se déchirent le chat miaule.
Barefoot dans la poussière du sentier nous pûmes les rejoindre compagnons de disette près de la croix de fer. La maison était là blanche en bout de village à l'orée de la Lande. Là-haut dans la lumière volaient les esprits sous l'archer des violons. les bourgeons du printemps claquaient en s'ouvrant rythmique des doigts de l'artiste. Nos yeux de porcelaine rougissaient à mesure de l'avancée du nuage. Des voix s'élevaient vibrionnantes de notes claires sous le joug étincelant des heures absolues. Main dans la main les générations se succédaient parées de longues robes blanches. Je reconnus grand'père Victor et son bâton l'œillet de poète entre les dents grand'mère Marie et sa vivacité puis marraine Fernande pince-mi pince-moi. Les cloches sonnaient la nuée s'ouvrit et vîmes poindre le félibrige à l'œuf bleu. Mon âme ma singulière enfance tu prospères dans la foule éternelle mes frères et sœurs rassemblés dans le drapé des pérégrinations dans le monde intermédiaire où naît et meurt le grand soulagement. Ce lundi il y avait monde au foirail de bouses et de biaudes bleues sous les bérets durcis la cigarette au coin des lèvres à deviser à se claquer les mains marché conclu. 568
L'amour Ce sentiment essentiel le sentiment qui donne du sens le sentiment qui donne LE sens. L'amour est ouverture il est le gladiateur de l'univers son arène est le face-à-face avec l'événement et le sable de l'arène, la sueur de nos efforts. L'amour gambade dans les prairies de la liberté il passe par ici, il passera par là le jour lui fait clin d'œil de toute éternité et la nuit volée de passereaux en goguette. S'il ouvre sa veste ce n'est pas pour vendre son cœur ce n'est pas de tendresse qu'il s'abreuve c'est pour offrir son sein à l'âme errante. Il n'est pas le maître des clés pour peu qu'on le supplie de venir en aide il est là, sans hâte, sans raison, le placide travailleur de l'Esprit. Il a juste besoin de nous que notre regard se retourne pour voir au fond de nos souffrances l'aube mélodieuse de la confiance qu'on s'octroie. Sa place est partout dans toutes les chaumières près de l'âtre en hiver près des cerisiers en fleurs au printemps. Son nom véritable est ÂME POUR TOUS et le pourtour des enceintes qui le ceignent autant n'initiations à franchir dans le silence de l'abandon. Amour des eaux lustrales je te hèle au cours de mon voyage pour recouvrer les pas perdus de l'enfance sous le couvert des grands arbres de l'allée d'Allagnat. Puisse l'amour en dépouillement de ses oripeaux être la dent, le coutelas, l'épée de justice au service de nos épousailles avec le Très Haut dans le miroir aux fractales de notre quête. 567
Je suis le tigre de personne j'hante les halliers de l'imaginaire je peux être l'animal totem. Je fais irruption sans prévenir je suis le tigre je suis à l'affût de vos moindres mouvements. Je suis rien rien que le jour qui point rien qu'un regard de mars posé à la fenêtre. Je suis le père je suis le fils je suis l'ombre de moi-même. " Mais quel rapport à-t-il avec la réalité ? " reflètent les gens de bien les gens de la fine pointe de l'âme. Je suis l'arc-en-ciel qui diffracte et relie je suis le pur cristal aux mille facettes. Comme vous d'ailleurs et si cela vous apporte qu'importe. Ne laissons pas filer le sens entre les doigts des vaillants des nettoyeurs de l'ordre. Komm mir sinn zesummen avec le plus petit que soi avec la perfection. Je n'accompagne pas je suis le mouvement et vous êtes le mouvement. Vous et moi sommes le même notre séparation apparente n'est qu'ironie notre unité est pleine. le tigre n'est pas la souffrance il est surprise jaillissante il est joie libératrice. Et si quelque lien le soudoie sa morsure claquemure les mauvais esprits dans la cage du chat de Schrödinger. 566
A la croisée des branches j'ai vu le chat noir et blanc noir de ses illusions animales féeriquement ancrées en son instinct blanc de sa légèreté acquise en ses joutes aériennes.
Fin de partie à ferrailler en blanc et noir le cœur et le poumon trouvent refuge sur la couronne rouge sang du combat avec l'ange.
Moies tout semblait calme entre les doigts du soleil naissant j'aimai de narration en narration la transmission généalogique.
Racines à coudre contre la Terre Mère rayonnent les dimanches à se retourner les mains gantées de blanc en confirmation du chemin.
Enfants de bonhomie se relier et se dire au rire unique du temps qui passe à remonter le coucou je te salue à genoux, tête baissée, bras ouverts Toi l'emporte-tout le dépositaire des rêves et des peines à ne plus faire vibrer le diapason de la tristesse à être uniquement Toi pour que je vive.
Porté par les eaux entre colombe et corbeau à la tombée d'un jour de mars l'homme d'airain obligea les forces recluses à se manifester d'une énergie renouvelée.
Que nous sommes des êtres de panique à danser avec insouciance dans les prés fleuris au son du tambourin à ramasser les petits cailloux pour un retour inopiné à la maison.
Que tous gravèrent sur le bois de la coque quelques signes propitiatoires interrogeant le Très Mystérieux de nous donner foi et courage devant l'épreuve.
Maître, ôtez de notre vie la déraison de nos propos l'aveuglement de nos pulsions le suivisme de notre couardise le sommeil de notre cœur.
Joignons la colombe et le corbeau pour davantage de connaissances dans le respect des autres en accomplissement de notre mission et que chaque jour soit le seul Jour.
Se suffirent d'elles-mêmes les calembredaines sans que mystère opère.
Éclosion en rase campagne, le menuet tôt venu escamota la plainte.
Naviguant à vue les choses dites et reprises engagèrent la ritournelle. Affrétant le fier roulis nous pûmes monter à bord sans que palinodie s'en suive.
Il n'y a d'enfants que le double des mots, identique au point précis.
A deux doigts en galipote la messe fût dites sans que l'on trouve à redire.
Retenez vos étranges manières il se pourrait que le bât blesse, en arrière toutes !
L'aubépine se montre à la fenêtre, pericoloso sporgersi.
Mâcher crue la coquille des songes sans que le gardien nous hèle.
Des trous plein de trous sous le haillon, perce la bedaine.
Père et mère en généalogie remontante se portèrent à céans.
Salicornes aux frais remugles, salez les champs !
Sans jambes sous la machine l'homme se prit en ses racines.
Cétone efflanquée en pose minimale, point d'œil à remonter le temps.
Mère-grand, odalisque pensante, visite du Verbe.
Machu Pichu, des organes transplantés clé ordinaire pour aide claire.
œuf à œuf le mobile fût trouvé, sans pas perdus en fidélité.
Griffures d'avril n'arrêtent pas le printemps, je me tue à le dire.
Essarter la colline mène au paradis des colibris gris.
Vente à tous les étages le vantard pêche sans panser les plaies.
Étonne-moi a komm bei mech le bouton rose à la boutonnière. Creux des mille perles mirliton des tontines affleure la fontaine.
Mis à l'écart des garages de l'attente, coronavirus mon soucis.
Oreille cosmique en senestre, étoiles mes sœurs.
L'hippocampe en son élan capte la courbure du temps.
Chemin bosselé au charroi tôt venu, renaître en écriture.
Bulbe arraché à la terre, l'œil de mère cahin-caha.
Des pleurs à l'horizon la route est à deux sens l'appris et le non appris.
Pensées griffues la panse éclata d'étoiles consenties.
D'une occurrence svelte, en sa doublure, l'écriture ceinte.
La brebis dromadaire de mes nuits, Ô silos de l'esprit !