Arrêt inopinéle long de la routeaux platanes érigéspour se dire je t'aimepuis repartir au devant de la vie. Sortilège du liègeaccompagnant en sourdinela flûte de Pan au feuillage bruissantde cette nuit d'étéà l'odeur malicieuse. Sur le pont Saint Pierreà l'aube revigorantechantaient à tue têteles athlètes de la voixaux arpèges dissonants. Remontèrent le quai des Augustinsles mandarines écrasées à pleine pognefaisant jaillir le jus des jours heureuxcomme ci comme çaà la lueur des réverbères. Sur l'avenue de Parisle sourire menton levéils allaient les parentspassant la bouche de métrosans louange excessive. Des âmes légèresvibrantes en bord de Seinefouettèrent d'un regard douxla lumière passagèred'un ciel au masque d'or. Au pardon des vignes mâlesles rires de joiegavaient les allers venusde l'hébétuded'une dentelle désuète. Signe des tempsà la lune invitéesur les pavés luisants de la rueclaquaient les sabots de vairdu joaillier céleste. 678