L’eau de la fontaine d’Orcival

     L’eau de la fontaine d’Orcival est une eau particulière, proche de certaines autres bien sûr, surtout de l’eau du robinet, de celle de la bouteille plastique, de l’éprouvette, de l’eau de pluie, mais différente d’elles pourtant, et très éloignée encore de celle des bénitiers .

Et bien entendu c’est sa différence qui m’intéresse, cette différence qui par son caractère absolu est essentiellement processus de relation entre le contenant et le contenu, entre l’eau et son usage domestique ou imaginal .

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La lumière en son camaïeu

  La lumière en son camaïeu rencontre le froid de la dalle.

Choc circonstancié du bas d’avec le haut, levée probable de l’enfant endormi, passation de pouvoir entre la nuit et le jour.

La lumière est ainsi, à double emploi. la rencontre de l’offert et du donné, le frisson qui nous comble d’amour en notre vulnérabilité, l’approche du sans-repos, le plaisir d’un vol qui jamais ne s’arrêtera car c’est au nid que l’on prend les oiseaux.

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Tel le feu qui pénètre le fer

Tel le feu qui pénètre le fer quant celui-ci est jeté dans le brasier

Le fer garde la substance du métal mais il devient et réalise l’esprit du feu qui l’habite et le transfigure .

Ainsi vont les hommes lorsque le saisissement d’une rencontre les convoque au retournement .

Ils se pourvoient alors en créativité, hors temps et espace, vers le tendre abandon de leur être existentiel, pour aborder le coeur en feu la vague du Mystère .

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ça respire en nous

  ça respire en nous sans que nous y fassions quoi que ce soit .

Eprouver cela est une expérience frappante de la grande Force qui nous habite et nous maintient en vie sans notre intervention .

Et cette force fait l’admiration du monde végétal qui n’a de cesse, à mesure de l’ouverture et de la fermeture de ses appendices ailés, de créer le jour et la nuit .

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Celui qui est désencombré

  ça respire en nous sans que nous y fassions quoi que ce soit .

Eprouver cela est une expérience frappante de la grande Force qui nous habite et nous maintient en vie sans notre intervention .

Et cette force fait l’admiration du monde végétal qui n’a de cesse, à mesure de l’ouverture et de la fermeture de ses appendices ailés, de créer le jour et la nuit .

026

La relation

  Le but de la relation n’est pas de faire de l’un avec de l’autre, de le réduire au même, mais au contraire de le confirmer dans sa différence et de faire de cette différence la condition même de l’alliance .

On ne se sert pas de la relation pour son propre accomplissement, c’est la relation elle-même qui est notre propre accomplissement et révélation d’un autre niveau d’expression de notre être, l’Amour, qui est entre et au-delà de l’Amant et de l’Aimée .

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Aller gaillardement

Aller gaillardement à la rencontre de ce monde qui existe vraiment, non de ce monde fantasmé par nos égos sourcilleux et apeurés, mais de ce Réel, garant de la puissance imaginale de l’être, au-delà de la réalité coagulée où s’englue l’esprit .

Chaque jour, être appelé à réactualiser l’espérance, à renouveler l’alliance

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L’importance du don

 L’attention portée aux autres que ce don appelle .

Une normalité du don et de l’attention et non une conformité à une règle morale .

Une attention qui va de pair avec le respect .

Et puis il y a l’humilité …  Comme le sable qui glisse entre les doigts et n’est jamais acquise .

Réveil en nous de cette nostalgie des valeurs qui parfois s’estompent .

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