Les poèmes de ma vie

Ils s'en vont   
Après avoir été tissés   
Les poèmes de ma vie   
À petits cris de souris   
Dans le silence de la nuit.      
 
Laissent quelques traces   
De vers luisants   
Près des buissons   
Les mots qui piquent   
Pris au piège d'une flèche meurtrière.      
 
Et pour en profiter   
En boucle   
Tiroirs ouverts   
Fleurs séchées   
Jeter la clé aux orties.      
 
Et si paroles troublent l'écrit   
C'est pour battre tambour   
Dans l'effondrement des ex-votos    
Loin des listes faites   
Sur les plaques d'argile de l'épiphanie.      
 
Grésillent se dandinent   
Les contrepoints de la forme épistolaire   
Dans l'antre béante   
Des mâchoires d'encre   
D'entre les vivants et les morts.      
 
Un moineau pense   
Enfin je le suppose   
Avant de prendre   
À tire d'aile   
La poudre d'escampette.      
 
D'avoir lancé la parole   
Vive et scintillante   
Dans la cour d'école contre le mur de la récré   
Révèle l'enfant qui s'ennuie   
Pas loin du tout du Paradis.      
 
Avant d'écrire   
Avoir faim   
Puis se poser   
Le céans vibrant   
Les yeux levés vers un sursaut d'azur.      
 
Puiser à pleine main   
Dans la sacoche du facteur   
Les écrits timbrés et barbouillés   
Du compositeur avide   
D'avoir été.      
 
Et de renaître   
Dans la caravane   
En sortie de vallée   
Quand le feu volant de crête en crête   
Anime les particules.      
 
Et de mile en mile   
Les milans de s'envoler   
Sans plus attendre la sonnerie   
Qui déchirera le voile   
Des raisons partagées.      
 
Creuser   
Pour se trouver   
En file indienne   
La limpidité de l'instinct   
Chevauchant notre âme d'enfant.      
 
1364

Siyani Mumakonda

Imelo yanu sidzasindikizidwa. Zofunika minda amalembedwa *

Tsambali limagwiritsa ntchito Akismet kuti achepetse sipamu. Phunzirani momwe deta yanu imayendera.