Arhiv kategorije: prosinac 2020

Pukotine jezgre

 Pukotine jezgre    
izgubiti se u vihorima bujice
où la pierre
est arme de naguère.

Držeći se za neke grane
relikvije velikog prolaza
pendent
depuis vrijeme suverenog čina.

De l'affront plantigrade sur la mousse
od suza koje cvijeće štuje
à la déjection ombreuse
faire notre graphie.

huk sove
karavana solana
stigao do prijevoja bez incidenta
osim suhog grla.

U ovim mineralnim zemljama
que le vent d'autan remémore
lebdi duh svakodnevnih lova
où se nourrir fût pleine activité.

Sjednite na kamen
s grubim venama
predviđa povratak orla
gdje glavu nasloniti.

Jedan
i daj mi ruku
l'enfant libre
kome dajem svoje srce.

Uz fine preinake
magle u dahu
je serai le marcheur
ići ravno uskom stazom.

Et qu'importe les rebellions
ove godine u ljepoti
bit će vjerni drugovi
marquées du sceau de la véritable humilité.

Za učestale ugrize
red u eskadrili
svući ću se
pogođen čistom prisutnošću.

Svjetlosni efekti
tragovi izbrisani
na rubu ponora
spavati na njemu.

Ja ću biti ništa
ali baš ništa
gledajući u mjesec
et m'astreindre au grand murmure.


689

De petits sabots vernis

 

 De petits sabots vernis    
 sur les touches du piano    
 à la demande des jours terribles    
 éparpillaient mille feuilles du vieux cerisier    
 tel lourd froissement des robes épaisses    
 hors de l'enclos du Cros.        
  
 Volets ouverts    
 donnant sur le four à pain    
 accoudé sur la planche fenêtrière    
 il y avait labyrinthe aux valeurs océanes    
 de songe et d'amour    
 sans que le lait bouillît.        
  
 Émettent en surface    
 de sagesse écrue    
 la soutane et la camisole    
 des grands hommes d'esprit    
 ces gardiens besogneux    
 bels anges des cieux.        
  
 Firent un pas de trop    
 sur l'autre rive    
 à faire sauter la courroie des mots    
 que le facteur invisible    
 oublia de nous déposer    
 sans l'ombre d'un détour.        
  
 Passe-moi ton extase    
 toute chaude sous le voile    
 à découvrir ton visage    
 horloge des attentions friables    
 qu'arpente au fronton déraisonnable    
 le mille-pattes furtif des commisérations.        
  
 Si belle et vengeresse    
 petite sœur des serrures    
 par les deux bouts de la lunette    
 sur le banc de gare    
 les yeux dans les poutrelles métalliques    
 à joindre les mains vers l'oiseau mélodieux.     
  
 Le chaos en point d'orgue    
 la chapelle des bois fumait    
 d'un dernier incendie    
 kontemplirati    
 dans l'allée des hêtres    
 notre délivrance testimoniale.        
  
 Et renaître    
 à mi-mots de douce estime    
 sur le pas de porte    
 entre le frêne et le tilleul    
 le temps que met la goutte d'eau    
 od s'arrondir devant la main tendue.        
  
  
                                                                            688 

Grand-chat des jardins

 

 Grand-chat des jardins    
 optimisant la nature    
 de ses pattes de velours    
 franchit la coupée.       
  
 Ivresse des cimes    
 escalade des coursives    
 le chapardage fût à ses yeux    
 outrage d'un silène ventripotent.        
  
 Se rassembler avec innocence   
 être de guingois sans hâte
 rendrait l'ouvrage fissuré   
 et l'amarrage aléatoire.        
  
 Écorçage du tronc    
 des doigts de sang    
 sur l'éponyme trace    
 boursoufle la corne des suçons.        
  
 L'instant passé    
 le cœur à la rue    
 les deux mains se joignent    
 hors le grand large visible.        
  
 Puisant l'eau douce    
 à lèvres murmurées    
 l'éternité immense    
 regorge de cristaux.        
  
 Mauresque évaluation    
 d'un visage trop jeune   
 devant l'antenne imprescrite    
 nous nous mîmes à genoux.        
  
 Pommadé aseptisé courtisé
 chemise déchirée au vent venant    
 vîmes par l'embrasure    
 l'envol terminal des corbeaux.  

 Grand-chat des jardins    
 optimisant la nature    
 de ses pattes de velours    
 franchit la coupée.     
  
  
 687 

Une jointive pensée

 

 A la pleine lune    
 des enfants de Dieu    
 dans les rues larges    
 où tout se propose    
 parler donne à être.        
  
 S'entendre dire    
 que le moindre rugissement    
 d'un soupçon de désir    
 est grande apparition    
 au festin de la vie.        
  
 Évoquons les matins frais    
 où l'herbe soulève la rosée    
 à mesure du sourire naissant    
 d'un soleil aux pas humides    
 à la bonne heure du jour qui point.        
  
 Point de déhanchement    
 malgré les verstes parcourues    
 au Salisbury de notre enfance    
 par progéniture élargie    
 le sang se mêler à la sciure.        
  
 Débaroulant de la montagne    
 le cerceau joyeux    
 prend des airs de rodomontades    
 fragiles et lucides    
 de talus en taupinières.        
  
 Cruel amant    
 des levées langagières    
 aux mots de braise et d'estoc    
 correspondent gorge serrée    
 les souvenirs de la relance.        
  
 Ma mie    
 de pain et de vin confondus    
 vous fûtes d'étrange manière    
 le calice des offrandes permises    
 aux passantes effluves de notre cœur.        
  
 Calons-nous nous les apostats    
 à l'arrière de la calèche    
 les chiens de la parousie oreilles rabattues    
 tentant de rejoindre la demeure dernière    
 d'une jointive pensée.        
  
  
 686
   

De tendres baisers aux lèvres retroussées

 
Alors il se mit à pleuvoir
que je vive pour les voir
ces piccotis sur la vitre
cette force de vie
au visage enjoué.

Le vent vient de l'esprit
et la maison s'emplit d'un souffle
à demeure des souvenirs
aux vêtures échangées avec le temps
sans que le cœur achoppe.

A plat sur la toile cirée
la géométrie des choses passées
chante tel un coq au long cou
en régalade avec le son
du chauffage qui repart.

A la main point d'anneau
sage repère des promesses
le sourire espère un sursaut de lumière
aux fêtes retrouvées légères
le canisse effleurant le pas de porte.

Ni mission
ni missive
au regard bleu de Prusse
que le langage oblitère
par les rues sombres et glissantes.

A la face d'une avancée
hors du trou
la geste des gens de bien
coopère sans regret
sans que le pas ne presse.

Une tête parmi d'autres
et des mains
plein de mains aux doigts tendus
hors le ciel inoculé
de tendres baisers aux lèvres retroussées.


685

Adam et Ève déconsidérés

 

 Et le ciel descendit sur terre
 et ce qu'il vit
 n'importe qui peut le vivre
 des soldats partout
 des peaux de banane à tous les carrefours
 des feux rouges
 pour régler la mire
 et la contenir
 sans désir ni lumière.
  
 Il ne restait plus qu'à piller les Champs Elysées
 à se vautrer entre Charybde et Scylla
 à maugréer contre le jaune acidulé.
  
 Vous finirez par vous soumettre
 entonnant le rire morne des rois de glace
 pour que le vent des casinos ramasse la mise.
  
 Saignez vous toute votre vie
 entre maison, voiture et turlututus
 pour que le linceul soit plus blanc.
  
 Piétinez la terre
 jusqu'à la rendre incivile
 garrottée comme à Burgos.
  
 Ne vous rencontrez pas
 il pourrait vous en cuire
 et attraper plein de boutons.
  
 Pourquoi avoir rangé au rebut Adam et Ève
 mortellement contrariés dans leur amour
 pour laisser place aux grotesques gargouilles ?        
  
  
 684 

Rire à faire fondre la glace

Aux rayons du soleil    
les chants de Noël    
en robes blanches    
effleurent les arbres de l'automne.        
 
Les fourmis volantes du Fangeas       
tournent et bouzillent    
sur le tas de pierres    
aux angles aigus.        
 
Se tiennent roides     
les moignons de frêne    
fricassant à déraison    
sous le mufle des vaches.        
 
Il y a de la purée dans l'air    
purée-saucisses comme le dit grand-père    
moustachu aux reins cassés    
que la guerre caressa.        
 
A remonter le temps    
les aiguilles de pins fragiles    
grignotent leurs intrants    
sur les tiges frêles d'antan.        
 
A musarder de vive voix    
à tordre le linge au sortir du baquet    
toute eau aura son destin    
d'herbes couchées par la lessive.        
 
Les mains dures aux orties    
sortent du jardin    
la cigarette au bec    
entre les genévriers de septembre.        
 
Astreinte coquillarde    
les pèlerins du Pradou    
arrachent à qui mieux mieux    
l'herbe aux lapins.        
 
Filtré à la chaussette    
le jus de groseille bulle    
dans le seau de zinc    
gargouillis et mousse à foison.        
 
Le toupinou plein de beurre    
trône en bout de table    
attendant la spatule    
pour tartines prêtes à l'envol.              
 
N'y revenez pas    
soyez le génie à l'entrée de l'hiver    
et si l'eau gèle    
riez riez à faire fondre la glace !         
 
 
683
 

Cette main si longue

Cette main si longue    
de porcelaine blanche    
aux doigts fleuris    
au regard offert    
au gris du ciel.        
 
Cette main si longue    
s'élevant de la brume    
au déplié des lumières    
portée musicale sur les toitures colorées    
refuge des âmes en partance.        
 
Cette main si longue    
aux doigts graciles de campanule    
tentant d'atteindre la chair du monde    
petite fille ailée    
sans que se brise la fenêtre.        
 
Cette main si longue    
à l'ombre des horloges    
aiguière des eaux de belle écriture    
ensemençant le marais des origines    
de nénuphars éclos.        
 
Cette main si longue    
par dessus le soleil couchant    
craquelé d'orages en déraison    
laissant éclater    
le lapis lazuli de l'esprit.        
 
 
682

Allongé

Allongé dans les étoiles    
de ce ciel    
plein de trous    
hors tout    
à la merci de ce qui n'est plus  
en chasse derrière la cause première    
qui jamais ne sera    
tout ça pour ça.        
 
Allongé sur le sol minéral    
avec le végétal et l'animal     
pour comparses    
se soustraire aux enfantillages     
de rigueur équarries    
en malencontreuse phobie    
de la boîte en bois blond    
alors que du ciel nous sommes.        
 
Allongé sans que dépasse la chaussette    
au débotté d'une nuit    
de folie en lisière    
le message arriva net    
tel un cierge de Pâques    
sur l'autel des conceptions    
notre lit en carène sur les flots démontés    
d'une algie apaisée.        
 
 œuvre de Michel Bole du Chomont
681

Turlututututututututututu

Turlututututututututututu    
Na vrpce naših pokrivača    
Orkestrati rime    
pod prihvaćanjem organa  
očaja naših baka    
Čekajući čovjeka    
Dok leži    
Društvena misao čipsa    
izležavanje ragota tračeva.        
 
Ne žali se    
Strogo govoreći navečer    
da goli kuk    
Od naših digresija    
Pad s kratke točke    
Bez poricanja danih naredbi    
do četiri vjetra horizonta    
priznanje    
Bez obzira na Bedeau.         
 
Vratimo se po krugu    
u pjevačima i suzdržavanje    
To aranžere nude    
sumnje naši propagandisti    
montiran u živahnosti    
do katedrale    
Garouilles pada mjesta     
Stručnjaci za nevolje    
Vrijeme alegorije.        
 
Bilo je krvi bez boje    
i vrtoglavica štovatelja    
Bez okupljanja    
Organon njegovih pobunjeničkih ideja    
U čudnim usnama    
da je više od jednog razarača    
odvratio bi se od svog cilja    
Duž ove uličice s dugim kovčićima    
Riječi bijede.        
 
Pet prištića u jakni    
Idemo do Sainte Marie des Anges    
Da biste ponovo preradili lice    
Prašak i svježi lovorov lišće susjedno    
Prije sudskih prezentacija    
koljena savijena    
Pod luksuzom nastupa    
Sjetiti psa psa    
Bilo koja zabranjena kora.        
 
 
680