Categoria Arkistot: vuosi 2018

Vue d’entre les gouttes

 Lattialla   
 gouttelettes de rosée à contre-jour   
 se proposer   
 sur les anneaux concentriques   
 de sortir de la grotte   
 de danser   
 illuminé par la mer des origines   
 alternance d'ombre et de lumière   
 aux limites incertaines   
 engendrées par retour de tradition   
 sans que cela soit imposé   
 sivun lopussa   
 à pousser la pierre devant l'excavation     
 comme s'il était facile d'y arriver seul   
 à cette chambre   
 aux cages d'oiseaux accrochées aux parois   
 portes ouvertes   
 à ne plus tenir debout   
 descente rapide    
 franchir les crevasses
 vers le débrédinoir  
 empli des ossements de nos ancêtres   
 à se tortiller dans le boyau des arrivées   
 pour finalement franchir le seuil   
 et retrouver la Vue.  

    
424

De voyager librement me fût permis

 De voyager librement   
 me fût permis   
 d'entrer par le trou des origines   
 voir l'animal au pouvoir remarquable   
 sans cavalier et indomptable   
 sous les brumes   
 révélant à mesure de la montée du jour   
 la respiration matriarche des grands hêtres.   
   
 Deux fois je me retournai   
 et repérai le chemin du retour   
 au passage de l'ondine   
 pour ficher dans le sol la planche de cèdre.  
    
 J'entonnai le chant des âmes   
 les conques ouvertes aux paroles phylactères   
 et dansai   
 les pieds en sensation de terre   
 les oiseaux de leurs ailes tressant une couronne    
 sur l'eau aux bulles ondoyantes   
 que le pont des réalités encombrait   
 avant que s'agite le mouchoir des au-revoirs.    

  
 422 

Édit de mai 2018

   Eclosion de bienveillance
Que valent les écueils
Devant la Beauté
Sous la coupe des vents
Passent
Notes étrangères
Le palanquin des jours sans fin.

    
S'offrent
Les souvenirs
Le piétinement de la foule
A l'entrée des lieux saints
Que la gerbe rassemble
Dans la danse des esprits
Que notre main désigne.
    
Dieu
Que l'univers est grand
Que nous baignons dans un monde primordial
Hors dogme
En cette activité qui nous dirige
Retrouvant l'union avec le Tout
Et sa caresse d'Etre.
  
De jouer
Avec notre code
De favoriser le retour à la source
En énergie de conscience
A distance des temporalités.
   
S'offrir
A la pluie des particules
Aux portes de la perception.
 
Voyager
Sans peur et sans tabou
Aux marches des palais.
 
S'autoriser à mettre le doigt
Sur l'Invisible
Sans renier la Vérité
Cette présence
cette transparence
Où affleure l'Absolu.
 
Demander
De défragmenter nos pensées et nos manières d'être
De participer au dialogue des Eaux Vives
C'est ça le plus important.
  
Sans brusquerie
A mesure du doux et du cordial
Etre à l'écoute
Du fin et du superbe
Faire le travail
En plein emploi de soi
Puis repartir.

       
421

dans le drapé des jours venants

   J'ai tondu l'herbe   
aux pâquerettes invasives
en évitant les campanules
près de l'amandier
puis il y eût le merisier
les pommiers
les lilas
et la glycine,
à éviter.

éclosion printanière du principe d'amour
fulgurant en son apparition
cachottier en ses dispositions
avec la pousse des feuilles
parure encorbellant les mois à venir.

J'ai marché dans l'herbe couverte de rosée
esquissé quelques mouvements de qi qong
inspecté les pots, vasques et bacs
des fleurs et arbustes
nos respirs.

Sitten, assis sur la chaise de bois
j'ai plongé en errance
dans l'immobilité vivante
les mains applaudissant
les souvenirs surgis
de nos jardins croisés
en cette vie mienne
pohtimaan
le drapé des jours venants,
décoction du cosmos,
notre père.


420

kukaan ei ole vihamielinen

   Nul n'est hostile   
quand monte le cri de la nuit
mouvance ajustée
au crêpe des fascinations.

Se parent de mille feux
le cœur des Anges
et son échanson, l'Inaugural
au temps de la moisson.

Épuisés et vindicatifs
le Sacré par la cheminée
le Secret par la parole humaine
Tous montèrent dire adieu à notre mère.

S'épuisèrent devant pillage
à ravaler en commissions occultes
les ambiguïtés du massacre
des animaux en leurs entrailles.

Serions-nous de trop
devant l'éclaircie de l'Être
à céder notre place
à la clarté de l’éther ?


419

Patrie des ondes murmurantes

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est P1000092-1.jpg.
  
Pakeni mäen yli   
 jumalallinen ja panetteleva Mélusine   
 tämä häätapaaminen herätti   
 mietiskelyn aamuna. 
     
 Pohditaan alkuperän käyttöönottoa   
 siinä mielessä, että paimen sivuilee   
 Parnassuksen vuohi puolialasti   
 osoitti olemisen ikuisen unohduksen. 
     
 Hiljainen liekki Analogissa   
 lyhytaikainen sana   
 lupaa kutsuulleen uskollisena   
 polkua kiivettiin sisältä.  
    
 Kohtalon taivaansinisessä   
 valkenevan selkeyden mukaan   
 sielu pyhiinvaelluksella   
 vaelsi maaseudulla.  
       
 Kuiskaavan suihkun kotimaa   
 vaeltelevien sydämiemme paratiisi   
 lapsuuden seepiat   
 talletti löydön.  
    
 Laukaus järjestetty tuulettimeen   
 niin monet teistä pyysivät ruumista   
 että huhu paisui   
 oletettavasti vaatimattomasta jälleenrakennuksesta.   

   
418

pieni runollinen käsi naulattuna navetan oveen

   Des mots de cliques et de claques   
signent le ciel d'ordures clinquantes.

Les errances sont légitimées
par les propagandes baveuses.

Les attaques aériennes
abreuvent la nuit
du sifflement des bombes.

Des tombes retournées
fleurissent les fêlures de l'esprit.

Il n'y a d'espoir que la petite main poétique
clouée sur la porte des granges.

Les insectes même
se suicident sur les plages abandonnées.

Aamulla
le sol sera recouvert de fiel.

Gesticulations entretenues
d'êtres dénués d'amour.

La mort est là,
tenancière cuivrée des cymbales apocalyptiques.

L'arbre dresse son squelette
sur les plaines suffoquées.

L'heure est au meurtre,
terrez-vous terriens!


417

Manon peint

   Manon est une jeune femme lunaire   
 Dont l’âme va à la vitesse de la lumière   
 Elle est joyeusement désinhibée   
 Sans mental   
 Sans jugement   
 Son rapport au monde est un fait de nature   
 Sa maturité artistique relève de la pure nécessité   
 Comme elle sent ce qu’elle vit   
 Dans le moment   
 Ses valeurs sont étrangères à ce qui se fait   
 Sa Vérité est celle de l’instant   
 D’une sensibilité en prise directe avec le geste   
 Elle est irrationnelle selon un flux continu   
 Elle est le principe fondamentalement Juste   
 Celui de l’humain qui est de s’extraire de l’animal      
 Ce n’est pas Manon qui conduit la peinture   
 C’est la peinture qui se fait à travers elle.  
 
( œuvre de Manon VICHY )


416
 

Au vertige des songes

 Hän maalasi yöllä   
 valkoisella kankaalla   
 rakentamaan valtakuntaansa   
 näkymättömiä kosketuksia
 aux vertèbres de son arbre.  
    
 Hidasta ja nestettä   
 mielen pisaroita   
 tarjosivat sokeriaan   
 unelmien huimauksessa   
 ilman ja maailman välillä.
      
 Tuuli voimistui   
 peto tuli   
 ovelalla lyhdyn alla   
 anna salasana   
 ruukkumulta puhtaaseen maaperään.  
    
 Sinisen charretten silkkinen kuono   
 sai hetken vapisemaan   
 merkitty liekillä   
 kuin tavutussilmä   
 tanssia tähtien alla. 
     

415  

huilujen agassejen kankaalle

  Pilaantuvien asioiden huipulla   
pianosta tulee trumpetti
hänen hiustensa kiharoissa
ristikkäisiä katseita
kasvoille siivekkäiden säteiden kanssa.

Tukikieli
kuin koi
virtaa nuotit
romanssien huoneeseen
jotta hän muistaa.

Tämän mustan mekon kädet paljastuvat
käydä läpi elämän
huilujen agassejen kankaalle
laulu nousee yhtäkkiä
tuskien pöydällä.

Älkäämme halveksiko
tamariskin varjossa
niin valon sokaisemana, että satutin sinua
pakenee itkua
linkistä syntyä uudelleen.


414