Categoria Arkistot: syyskuu 2025

Suloinen pieni poika

Simple
Et pourtant là
L’air entre les deux narines
Il a respiré
Sans que la respiration le change.

OK
C’est parti
Du contenu des tiroirs
Le fourbi fait chose durable
Il récapitule.

Désirer qui vous désire
Un peu de peinture craquelée
Sur la porte de l’église
Occasionne d’entrer à deux
Vers le prie-Dieu des certitudes.

Replonger en elle
Comme on médite
Au fond de la mer
Au plus profond de soi
Yeux dans les yeux.

C’était réel
L’un contre l’autre
À marmonner quelques borborygmes
En bougeant à peine
Un vieux truc quoi.

De la main droite
Il a écarté sa main gauche
Serpent strié comme zèbre
Dardant langue fourchue
Sans anesthésier la plaie.

Index et majeur écartés
Un rire
Avant de glapir
Un « on y va »
Sans le soulier de satin.

C’est une technique
Faites l’expérience
Les corps se joignent
Vers une seule tête
Ointe d’huile odorante.

Morceau de bravoure
Légende dorée
Se connaître l‘un l’autre
Contre l’arbre-Roi
Endigue ses angoisses.

Itkin
Des larmes coulent de mes joues
La misère humaine brouille mes entrailles
Je suis humilié
Misère des naufrages.

Monter sur l’estrade
Occasionne montée d’adrénaline
À voir cet homme respectable
Consoler la fée aux mille artifices
Avant de perdre la raison.

Ils briment
Ils humilient
Suloinen pieni poika
Saisi par l’altercation fine
De vivre en bonne compagnie.


1668

Kaikkien paikka

Kaikkien paikka
C’est là où il est.

L’abeille
Sur la fleur de cerisier.

Le méditant
Sur un zafu de bonne tenue.

Les pensées paisibles
Devant un ciel gris.

Un babil intérieur
Après un commentaire bavard.

Un bracelet brésilien
Sur une poignée gracile.

Une boucle d’oreille
Chuchotée sur un lobe.

Une voix douce
Entre deux rires.

Des mots de miel
Dans une foule affairée.

Un doigt pointé
Vers la lune claire.

Le premier chant d’oiseau
D’un matin frais.

Quelque chose qui se passe
N’importe où.

Une grâce
À saisir.

Une cravate oscillante
Sur une pomme d’Adam saillante.

L’instant présent
Entre deux autres instants.

Vaquer au soin de son corps
Comme si rien ne se passait autour de soi.

Écrire une histoire
Sur un carnet de moleskine.

Dédier une page blanche
À l’inconnu de passage.

Évoquer une rencontre
Comme si c’était la première fois.

Tartiner ses rêves
Pendant le petit déjeuner.

Saisir la main de l’autre
Par surprise.

Faire la bise
Sans pourquoi ni comment.

Dissoudre un médicament
Dans l'eau de seltz.

Le pouls bat
À même les veinules sous la peau.

La perception d’une relation
Dans plus ou moins de réel.

L’enfant qui pleure
Devant l’ascète immobile.

Un oiseau
Signe l’avenir.

C’est venu de moi
Quand j’ai défié les dieux : hybris.

Je vieillis
En remerciant l’amour.

C’est mon métier
De mettre moustache sur les œuvres dédiées.

Je suis ce que je suis
Avec miséricorde.

J’ai désiré d'Être
Durant trente six années d’écriture.

Les bifurcations de ma ligne de vie
M’ont fait voir du pays.

Je raconte ce qui m’est arrivé
Jusqu’à ce que l’aube paraisse.

Toute cette peine compulsée
Pour que surgisse un espace de joie.

On rit on parle on fume une cigarette
On fait connaissance.


1667

Yksi

Yksi

Laisse-moi t’imaginer à mes côtés

J’attendais ce moment depuis si longtemps

Qui peut le plus peut le moins

Je te vois comme un roc au milieu de la végétation

J’ai besoin que tu me rejoignes

Tu sais j’irais à Lérins disperser ses cendres

On pourrait se revoir dans les Calanques

J’aime passer ma main dans tes cheveux

Caresser tes genoux

Regarder le soleil se lever
...
Prendre le bus des écoliers

Pieds nus sur la grève

À pleines mains rassembler les étoiles

Le train passera dans un tunnel

Comme avec Guillaume Apollinaire

Sous le pont Mirabeau
...
J’entends les enfants qui pleurent

Je me lèverais

Je les rassurerais

Et quand je reviendrais tu ne seras plus là

Plus haut plus fort

Je t’attendrais en gare de Saint-Flour

Pour aller te rejoindre à Saint-Chély

La vague
Une dernière fois
Le pourvoi
Se rappeler
Le bruit des boggies sur les rails
Le son de la flûte des vertèbres
Comme un cœur tracé sur la vitre embuée
À voir le paysage défiler
Sans que tu reviennes.


1666

Puuhun ja penkkiin

S’assoir
À trois
Réunis
Dans l’espace dévolu.

En connaissance
Et manifestation
D'être unique
En la trouée de vie et de lumière.

Attendre sagement
Que le sang coule
Sous le gravier piétiné
Puuhun ja penkkiin.

Et l’infini
De s’exposer
Aux sacrilèges de l’analogie
Par delà l’épée du gardien de la porte.

Parangon de la poésie pure
Point de métaphysique
Juste quelque ouvrage discret
Métamorphose de la matière.

Joie et nature
Accouplées
Dans le feulement du vent
À même le cœur du Roi.

Ne songeons plus
Soyons les nobles voyageurs
En marge de l’histoire
À distinguer l’ordinaire de l’itinéraire.

Route sans trace
De l’oiseau-lyre
Dans la vastitude
À jour d’heur guidé.

Aux limites du domaine
Perlent les trois dimensions de l’Être
Le corps abîme de mélancolie
Permettant au cœur et à l’esprit de se joindre.

Immobile et muet
Le mirage d’extase disposé
S’efforcer d’exprimer
Le lieu unique figeant l’errance.

Pure apparence advenue
Des grondements de l’instinct
Le serpent chevelu
Se love dans le feu spirituel.

L’Amour cligne des yeux
Nous saisissons l’instant
Où la créature s’encastre à même l’éther
Entre l’objet et son image.



1665

Pato

Pato
Ce même regard
Ad hominem
Pour le berceau et la tombe.

Pleine de curiosité
Elle a enfreint le paradoxe
Par ivresse partagée
Quand passait la pensée.

Réveille-toi
Ardent reflet des Asturies
À témoigner fausse science
Pose la question.

Du mouvement
Par addition des substances
Ils ont prévu
Le vide et le plein.

De l’arrogance noble
À la Poméranie suédoise
L’insubstancielle souvenance
Est devenu aurore boréale.

La Chose est là
Bien plus que le sceau funéraire
Le tri permet le paroxysme
De l’entendre-te-dire.

Cage-à-poule
Au miroir grillagé
La tache rouge
Permet le labyrinthe.

Et de rire
Ceint de notre perception sensorielle
Des solifluxions relationnelles
De toute étendue bornée.

Par le rythme
Ils accompliraient la refonte
Des sécrétions opaques
Permettant la vision.

De l’Amour à l’Être
Femme des danses rituelles
Spirituelles et virginales
Manifeste la tendresse.

J’ai tiré de ma poche
Les outils de liberté
Songe inextinguible
D’une ligne de temps inclusive.

J’attire aux confins
Ni fini ni infini
Juste la mémoire
D’un arcane courtois.


( œuvre de Jean-Claude Guererro )

1664

Ilmainen kauneus

Mésusage
D’une pensée automnale
À parfaire le songe
D’une nuit fluide.

Au royaume de la lumière
S’adjoint le royaume des ténèbres
Opposition éternelle du monde de Dieu
Le cercle se scindant en deux demi-cercles

Complémentairement malade
D’une lune l’autre
La discobole s’est parée du message
Des pléiades sagement disposées.

Sous forme de mandala
Inaugurant la réconciliation
Nous avons maintenu l’affection
Pour les objets de nos ancêtres.

Naître et ne pas être
Occasionne péché des origines
Embrassades syncopées
Avec l’imaginaire.

Les hiéroglyphes de la Réalité
Portent bas le vis-à-vis avec le marbre
Sous la coupole
Narrant le départ des derniers hommes.

Le secret permet le réveil
De la garde sitôt levée
Monter aux créneaux
Filtrer le numineux.

Des boucliers se lèvent
Se parant des scrofules
Époumonés par les pèlerins harassés
Du Verbe piétiné.

L’or vert de l’esprit de vie
Tend la matière hors pistes
Unification spirituelle apparue
Lors du bouche-à-bouche avec sa destinée.

Danse et me viens
Diablesse psychopompe
D’obscures pensées la ténacité
D’être de bon aloi.

Lice cavalière
Encadrant de ses oriflammes
Le flot montant
De la libre Beauté.


Et le corps de sombrer
Dans le gouffre dernier
Pour que s’identifie le Rien avec le Vide
Le Tout synonyme d’Esprit.

1663