C'est le sel qui fait ça
c'est le ça qui fait mien
c'est le mien pour le tien.
Passent la fricassée des étourneaux
aux pépiements de nos instincts
une remontrance
et pffft !
sans préséance
la chair à vif
empoigner le manche de l'outil
pour enfoncer le fer
dans l'œil du cyclope.
Il est des colères
qu'embrase le trop dire
lorsque se lève le vent mauvais.
433
Categoria Arkistot: vuosi 2018
Nous élirons le plus charmant

De toutes parts Montent des gouffres Les animaux tristes. Hors de l'assemblée Point de joie Juste du papier froissé. Dans les couloirs de l'amour Ronfle l'assentiment Du jeu de perfusions. Trop de vagabondage Nous élirons le plus charmant L'homme au polo blanc. Il n'est d'avis qui demeure Face aux tragédies Les circonstances provoquent les dérapages Que les vrilles de la vigne Encanaillent d'un sourire. Passagers clandestins en sursis Les fleurs du printemps suffirent à nos désirs D'alignement du temps en syncope. 434
Au temps du sourire étoilé

Anna sen sanoa jotain
siitä mitä jo tiedän
rankaisen
ja pakottaa minut romantiikkaan.
Tee mitä tuuli kantaa
vapaasti ajelehtimaan,
saattaa muistaa itsensä
être lumière de fée.
kristalli kyyneleitä
mielen eleitä
kuljetettu järjettömästi
tiikerin silmän alla.
Unohduksen kaivosta
kiivetä sateisella säällä
melodinen sointu
perinteiden murinasta.
Auran shokista
haudattua kiveä vasten
valkoinen etiketti on syntynyt
energian jyrkkyys.
Hän laulaa mustarastasta
mitä syrinx sallii,
kirkkaan kultainen höyhen
hiljaisuuden laatalla.
431
sortir d’un orage des cœurs
Au silence des lieux
ces bras autour de ton corps
renouvellent l'élan
sans éveiller les peurs.
Reviennent les chansons échangées
au long des rives du passé
murmure de l'eau
au vent courbant nos illusions
paupières mi-closes
le vol du martin-pêcheur
trait de sagacité
sur la rivière aux âmes bavardes
crissant sous le talon de guingois
les bras liés par cette alliance
sans que parole soit
en oubli du temps des sangs échangés
passage étroit d'une rive l'autre
accompagnant l'étreinte
livrée au ciel disposé
à nous recevoir
toi et moi
au sortir d'un orage des cœurs.
429
Sur le feu la marmite bulle

Son corps de gaze ses cheveux de jais sur la plage au matin des senteurs océanes. Griffant de sa robe l'ondulation de ses reins elle chevauchait la vague d'un rire de sirène. Brassant l'air de ses bras de femme peintre elle signait l'avenir d'une étreinte ultime. Elevant ses doigts vers la prunelle opaline elle offrait sa joie au chas de l'aiguille. Aux chants de la terre elle préférait la note claire remisant à demain la couronne de thym. Eclat lunaire de sa marche de farfadet les oyats caressaient sa cheville en renouvelant l'appel. Poussière étendue à la virgule près Par les mots que le vent vole l'acmé de ses désirs élevait un temple. Sur le feu la marmite bulle de l'errance d'un soir présence en cela au sel de l'histoire. 430
file et me viens cheval à la crinière brune
File et me viens cheval à la crinière brune
aux écluses de vie
monte la palinodie des animaux de l'ombre.
Règle usuelle à consulter
sans que mémoire opère
effluve venue du camaïeu des souvenances.
A se réveiller en milieu de nuit
sans frayeur à tâtons
être quête absolue.
Gagner le silence
faire l'expérience de la ressource
vers l'efficace du secret.
Ne jamais revenir en arrière
au risque d'être visible
quand la rumeur progresse.
Son pouvoir est parfum de mai
enjouée est la réalité,
accomplissement de l'Un.
428
Droit devant la Cène

Le geste est lourd
la pente raide
les cailloux roulent
les insectes stridulent
l'orge d'une caresse ondulante
signe le souffle invisible.
Les pensées vol au vent
s'offrent au silence primordial.
La poitrine gonfle
je pleure
au passage d'un soleil absolu
traces de goudron posées
sur le pavement
descendant vers le port
à l'odeur exhalée
par la vibration de l'ordre postural.
Droit devant la Cène
la nourriture jonche la table
les mains se lèvent
pour se joindre en plénitude
au fil de la paix souveraine.
Appel au plus haut degré
Éclat de lucidité.
427
kottaraisten lennon lausunta
Récitation du vol des étourneaux devant les ruches bruissantes entrer en cérémonie empiler les hausses abeilles énamourées aux innombrables voyages pour note à note élever la clameur sous la voûte des hêtres. Se loger à petit prix dans l'hôtel d'en face se perdre parmi les ruelles redorer le blason de la raison redonner au silence sa vérité ouvrir la valise en sortir le dossier des âmes perdues. Je me débrouillerai seul au charivari des métaphores à lancer les fléchettes contre la porte de bois après avoir écrasé le mégot dans le cendrier offert par une marque d'apéritif. La lampe a cligné de l'œil puis s'est éteinte dans le temple où tout est consacré les allées et venues du marcheur se sont faites plus mystérieuses par accommodation pour terminer par un baiser la descente en crypte. 426
mielen kierteillä
Silmänräpäyksessä
juuri tarpeeksi antaakseen elonmerkin
ennen hyppyä.
Mielen kiharoiden mukaan
kerää kuivia taateleita
aavikon porteilla.
Napsauta kieltä
romaanisen holvin alla
jossa kaikki yhdistyy.
Vielä alempana
alasti alastomien ruumiiden keskellä
nappaa vatsasammakko.
Rokosta rotkoon
puu, meidän turvapaikkamme
ohjaa hengitystä.
Kävele äärimmäiseen väsymykseen asti
missä rikkaruohot
kutsu meidät lentämään.
Isot silmät
kuin naulakot
kerätä sattuman siemeniä.
Aurinko vaanimassa
kreppaa kivimuuri
Morsiushuntu.
Näyttää maalla
erakon saapuminen
sammaliset portaat.
425
Ce visage si sage

Ce visage si sage par le défilé ardent donnait aux houppes forestières la nébuleuse essorée d'un soir d'orage. Çi devant la rogne du torrent ponctuée du cri d'un rapace encensait d'une étreinte étrange la corniche aux propos échangés. L'homme et la femme par leur altérité feinte encensaient leur quête de vision sous la cascade consacrée. Ô ! Oui, ce que tu as vécu a un sens, d'avoir saisi ce moment des rencontres par les synapses de ton puzzle te permet de revêtir la toison d'or. 423