Kategooria Arhiivid: aasta 2018

billevesée en robe diaprée

 Billevesée en robe diaprée   
 toibus oma hullust ööst   
 ripsmete otstega neuronid.  
    
 Registratuuri bassein  
 psalterist välja   
 kõik antennid väljas.  
    
 Metsalise ulgumine   
 metsa argument   
 tulikärbsed liituvad.
      
 Lähedalt marmoreeritud   
 korrutatud silm   
 printsi rikkad tunnid.   
   
 Laineõõnes   
 sette toores   
 miljoneid aastaid.  
    
 Horisondile toetudes   
 kildude killud   
 globuleerisid oma tõusu.

      ( Jean-Christophe De Clercqi töö ) 

454
  

Mine de rien je vis

 Mine de rien je vis   
 dans les encombrements   
 le cœur de nos parents    
 les marsupiaux   
 enserrés dans le creux des arbres.  
    
 Point n'eût fallu   
 ces élans matrimoniaux   
 pour accorder pareille méprise   
 du dextre et du senestre   
 à l'épée de justice.    
  
 Mêlant les souvenirs à l'ouverture   
 ensemençant le champ de nos ancêtres   
 il nous parut d'un autre âge   
 Tema, si grand à contre-jour   
 dans l'encadré de la porte.   
   
 " Mesurer ses pensées ne me convient pas "   
 maugréait notre père à tous   
 ce vieil évaluateur de l'autre temps   
 cet adorateur thuriféraire des choses bien faites    
 que le moindre sourire faisait vaciller.     
 
 Au fripé des nuits de coton   
 la lune est belle   
 à demeure   
 tant que les heures coulent   
 au zoo des temps heureux.      

   
 448 

la déchirure s’est rouverte

   Fruit sec décollé de sa gangue 
claquement de langue au crépuscule
la cicatrice s'ouvre
passagère clandestine de la nature profonde.

Point de mouvement
juste l'appel du chorège
chargé d'organiser le passage du gué.

La fièvre n'est pas punition
pour le lutteur d'absolu.

La peur est grain de foi
pour la jeune pousse
dont la graine vient d'éclore.

La matière par devers lui
n'apportant que douleur
nous convînmes d'appeler le fils de l'aube
au marécage des émotions
et de salive épanchée
faire rosir la cicatrice
gage d'oblation.

De ses yeux rayonne la lumière
toujours et partout les ténèbres fuient
le rythme des tambours s'élève
le temps est au recouvrement.


447

ehitada midagi uut

   Aux trois âges   
pommelle des fenêtres que l'on ouvre
puis ferme
pour les rouvrir à nouveau.

Remonter vers la lumière
impose la descente subséquente.

Grandir
petit de l'homme et de la femme
jusqu'à l'adolescence
oblige la première descente
où l'être nouveau brûle
en la consommation de sa puissance animale
alors que l'élan de la relation est là.

Au port que le navire aborde
reflet des abîmes traversés
l'adversaire rassemble les épreuves passées.

Olla, le cœur brisé
il faut joncher le sol de nos fleurs fanées
et s'ouvrir au moins que rien.

C'est alors que la nouvelle terre paraît
où mettre en sacs les dernières moissons
sous un ciel de feu
qu'un souffle propice échancre
et plonge une dernière fois
descente inexorable
vers la gueule du Léviathan.

Séparant le grain de la balle
fracassant le germe
sur l'échéancier des parousies
assisterons-nous à la levée du pain de vie ?



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( Frédérique Lemarchandi maalidetail )

on aeg tööle asuda

   Mäest üles   
puude otsas
riputage üles värvilised figuurid
et röövlinnud on laiali läinud.

Samblaste kivide läheduses luusib
sisemisele allikale
hunt vaatab
värisev koon.

Tõuse orust üles
inimeste rongkäik
kraapides oma naastud kingadest
raudtee kivikesed.

Peatus lagendikul
nad panevad koorma maha
see surnukeha
murtud pöögitüvel.

Laulud tõusevad teisest ajast
mujal ja tänapäeval
sooltehelide abielu
ja kerged kaebused
nagu kasvav armastuse lõpp.

Üle metsa
päikesetäht plahvatab
lükates eemale hommikused udud
see sirgendab vastupidiseid jõude.

On aeg tööle asuda
kastepiiskade lehestikule panemiseks
siis viljakuse tuld süütama
õitseb lõpmatuseni.


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