Jazz
Émis du soupirail
Sept jours durant
Par des mains fanées
En quête de l'heure venue.
Cortège
Des voix ténues
Jargonnant les amours mécaniques
Au sortir de savantes années
Passées à colporter les slogans de l'arrière.
Naissance aux pieds brûlés
Sur la terre des rudes conquêtes
Homme des labours
Aux prunelles solaires
Au loin posé comme un phare.
Demain
Des champignonnières
Rassembleront les pagaies de l'ombre
L'iris des mourants
Et la calme attente du lendemain.
La lueur d'une pierre de sel
Empagnera la soie des fichus
Pour en faire calme affectation
Du bruissement des âmes
Contre la forge de la décision.
Fou des grelots
Attachés à la gorge des ours
Le roi des fougères
Foulera par le menu
L'arc-en-ciel des nuances.
1374
Du cœur
La parole se pare
Comme un chapeau sur la balancelle
Et pourtant grave
Par ses ajouts de secrets d'enfance.
Les billes et les capsules
Ont été torpillées
Par l'inouï de l'apparition
Du balatum entortillé
Dans l'enfilade des rues.
De la rue Gignoux
À la rue Émeriau
Par la rue du Théâtre
Se mouvait le visage de Mère
Au travers du couloir.
Dessinant au crayon
Les lignes de métro
J'appuyais sur les touches du piano
Innocent transbordement
Vers la Liberté du pont de Grenelle.
Thérèse la native
Dans son cabas noir
Ramassait les boulets de charbon sur le quai Mirabeau
Âprement soutenue
Par l'ouverture de Tannhäuser.
Me voilà homme
Par l'âge et la romance rimbaldienne
À chercher l'enchantement simple
Alors que parole intraitable
Le chat perd ses griffes.
1373
Au zoo
Y'a l'oxymore compassionnel
La fente labiale
D'un produit à l'état pur
Le bleu du ciel.
Le perroquet sensible
Égraine les bulles
Volées de longue date
À l'enchantement divertissant
Du slogan pascalien.
Retirer le velum
Calmera l'absence exaltation
D'un petit bonheur
En lieu et place
D'une présence occurrente.
Au théâtre
L'habit fait le moine
Comme l'oiseau des îles l'amiral
Si peu si prêt
Des rivières de lumière.
De rejeter la tête en arrière
En sifflotant un air d'opéra
Fournit au hasard
La perle nue
Du culbuto des rêves.
Je pense
Donc j'arrive à tendre la joue
Parole poétique adjuvante
Pour que sardines à point
Créer l'ordre à l'entrée du port.
1372
D'un cœur
Beaucoup de choses à dire
Le battement
Mais aussi le lichen
Du passé, l'ailleurs.
Moignon des humbles
Chuchote le marcheur
À demeure dans sa supplique
De demander avec aisance
Le gîte et le crayon.
Calmer l'émotion
En laissant comme adresse
Le coin d'une étable
Pour poser son sac
Et dormir, un peu.
Écharde douloureuse
Sous le pied droit
Et parler au vide
Pour retenir de l'obscurité
Les petits rires d'une rivière.
Épousseter du vêtement
Les images du jour
Puis maintenir l'icône couturière
Saillante démarche
D'un au-delà testamentaire.
Le fil de fer
En ses accroches
Livrera l'écorce de l'aube
À même de défaire le ruban rose
Des lettres vraies du lendemain.
1371
Qu'écrire
Si la lune est blanche
Et le bois noir
Et que craque sous les pas
L'espérance d'un visage.
Qu'affabuler
D'auguste manière
Quelques mots cachés
Yeux mouillés
Sous la couette argentée.
Que prélever
Parmi les paupières de terre
La floraison des anémones
L'odeur d'un dernier champignon
Sur la trame du papier.
Au pieu
Captant par la semelle
La sueur verte des ans
Je jure de remonter le temps
Jusqu'au plein entendement.
J'accueille
La traversée de la prairie
Dans l'instant d'une marche douce
Et recueille des moulinets de l'esprit
Le son de la conque.
Écrire et sourire
Les deux mains se joignent
Accord de la lumière et du vent
Mendiantes colorées
D'un même feu d'un même cœur.
1370
Blanche-rose
À contenir
La phrase-bruit
Au-dessus de la bougie
Paréidolie d'en paradis.
Définir
Puis lire
À pile ou face
La rigueur inaudible
De la fusion du mot et de la chose.
Entre la poire
Et le fromage
Le vin a coulé
Poésie aux pieds nus
Qu'une larme interpelle.
Et d'observer la fourmi
Entre les gerçures de l'écorce
À lire une contrefaçon
Pommade étalée
En dégringolade extrême.
Les chevaux du langage
Ont mêlé leurs crinières
Devant le barde pâmé
Par tant de jolies phrases
Posées sur la terre-mère.
Elles boivent elles pensent
Les tenancières du bistro d'amour
À parfaire à ronger
La poussière d'âme
Des grappes d'images.
1369
Spire la pierre
En bord de falaise
Échancrée par le devant
Là où nous habitions
Tout à notre aise.
Marqueur intransigeant
D'un au-delà répétitif
Il fût bon de muscler l'éclipse de lune
D'une montée des eaux
Aux turbulentes contributions.
Lettre émanant
Du cœur du monde
Le naufragé en milieu hostile
Évacuait d'un gargouillis
L'intime de la narration.
La vie
La vie simple
La vie ravaudée par instant
Installait ses boutiques de Noël
En place canonique.
À manquer d'absolu
Oblige le revenant
D'adombrer l'ange de l'intelligence
Pas à pas
Avec de petits riens.
Présence disséminée
Entre roches et végétation
Des milliers de noms inscrits
Révélaient l'aller-venue
Des papillons de l'instant.
1368
Millésime du mime
Mieux qu'une nymphe
Aux désirs brûlants
Proférant de nature
Quelques échos orphiques.
Les couvrant de sa voix
Un courant d'éternité
Dans l'alcôve froide
Elle parcourut
Et la nuit et le jour.
Point de limites à la quête
Au sortir du train fantôme, le but
Comme un arbre
Étrange tubulure d'amour
Aux entrailles du vitrail.
Ce serait-il agi de rassembler
L'encre et le pinceau
Devant le désarroi
À manifester
Et la peur et l'espoir.
Écrire que la vie est simple
Qu'elle file limpide
Par l'issue qui lui reste
Rend à l'âme de l'enfant
Sa douceur éternelle.
Du cœur
L'émeraude jette un dernier feu
À proximité des fraternités
Tel le mystère
De continuer d'avancer.
1367
Istu
Ja ole vait
Rahul olla.
Lammaste lugemine
Ühes failis
Kujutlusvõime.
Karjuda, et öelda
Et me seda otsisime
Meie akende ostmise ajal.
Ja rahakott tühjaks
Toob palju muresid
Kui sa armastad elu.
Saperlipopette
Blanketist kõigi roogadeni
Teeb kapsa rasvaks.
Raskest mantlist
Kanarbiku ja luuda vahel
Mõtte juhtimine enne ööd.
Ja jätkake radadel
Lihtsad sõnad, mis rahustavad
Heauskse süda.
Ei kuningas ega kuninganna
Kannike seas
Lihtsalt juhtme vibratsioon.
Legend
Valmis kraavi valada
Selle aasta viimane käru.
Suudab end tagasi hoida
Vastumeelsus
Julgustage võluvat suudlust.
Hall higi niriseb
Lohklikul põsel
Jooksev vesi nagu soovite.
Nõjatuma
Veel viimast korda
Selle ümarate tilkade peal.
Oodata, kuni aken avaneb
Jaemüügipakkumine
Eelnev põnevus.
Kõik on alasti
Võõra jutust
Maitsva moscatoga.
Peegeldusest
Habras hing
Koetab tõukeid.
Meeste virvenduse juurde
Ühest hommikust
Homse aju vastandumine.
Kass
Sassis oma jumalikesse seadustesse
Imetas veidi soolajääke.
Ilma et samm maksma läheks
Hingeldav veretilk
Hakkas soovist põlema.
Liiga palju koidu vaatamist
Muudab kroonlehe hapraks
Okkateta lille jaoks.
Kaebuste juurde
Seostagem mõned lapsepõlve unistused
Uskumuste tolmupühkimiseni.
Kuhu sa oma väikeste sammudega lähed? ?
Tantsib vibuaknas
Kus ime paistab.
Süda, mille veri on värskelt lahast
Palvetas, oigas, enne pakkumist
Külm õhk ohates.
Sinuga, sinu vastu, ilma sinuta
Kraapisin koopaseina
Ilma tagasiastumiseta.
Ja hea ja homse jaoks
inimene lõi
Hüppa seitseteist sammu.
1366
Mirlitonner
Tuhandest jumalast
Ema kestas
Koopast välja tulles
Miladiou.
Roughhead Crappie
Vaiksed veed
Üks armastuslaul teisele
Rebane ümber kaela
Miladiou.
Nurisema
lootust
Õpitud romantikast
Mida me mõistuse kohta ütleme?
Miladiou.
Sõitma
Mõttehobused
Kogunenud
Nagu kortsutatud paber
Miladiou.
Paljaspea kogukond
Laisk, külmutamine, marodööritsemine
Väike luuletus
Maitseb nagu mandrake
Miladiou.
Hillbilly
Kreemjas valgus
Tellimus tuli varakult
Põleva kirja tagaküljel.
Miladiou.
Paisutama
Pildid lubatud
Saabumised klastrites
Aktsepteeritud kirjutises
Miladiou.
Unustusest välja
Glottise kloostrid
Saab ilusa kaunistuse
Ja kõrgetasemeline jutt
Miladiou.
1365