Au bac à sable des hirondelles
y'a des fils de la Vierge partout
sur le pourtour et dans les à-jours
y'a des rais de lumière et des nœuds d'ombre
pour les enfants de la ronde
leurs mains fouillant la poussière d'anges
aux effluves acidulées .
Au bac à sable des hirondelles
y'a des images d'Epinal
par dessus les têtes blondes
si bien que l'oiseau au vol rapide
s'en empare
pour quelques signatures plus loin griffer l'azur
et déposer au fronton des maisons
la farandole qui danse .
Au bac à sable des hirondelles
y'a de l'or sous le sable
et les racines de l'arbre en joie
s'enfoncent à foison
myriades de points colorés
ar aghaidh leanaí na cathrach
coinnithe ina dhúiseacht
ag gol pollta an imirceora .
Au bac à sable des hirondelles
tá cathaoireacha láimhe plaisteacha ann
damáiste de réir ama
ná an lochán báistí
curtha ar an mbord bán
dhéanamh breathnú orthu féin
go grásta
ón bhfáinleog go dtí an folctha
braoiníní agus cleití measctha
in aice le leanbh spraíúil .
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Cartlanna Catagóire: Samhain 2013
L’homme “tagann”

An fear is iomlán doscartha é. Trí chomhtháthú an chomhlachta, ag cur san áireamh an psyche a bhaineann le dinimic oscailt Chonaic i bpeirspictíocht spioradálta, Tá fear ar cheann. Comhdhéanadh an fhís thríthaobhach seo den duine le : an corp-CO-, lann-AM-, an intinn-IS- Oirthear riachtanach le bheith mar chuid dár gcosán fáis de bheith, don fhear “tagann” .
Le corps n’est pas le tombeau de l’âme comme le pensait Platon, ach an uirlis ceoil a spreag an Spiorad. In ár gcur chuige, être spirituel ce n’est pas échapper au corps mais s’ouvrir dans son corps à l’action de l’Esprit. Le corps traduit, d’une manière palpable et physique ce qui est autre, cad é metaphysical, ce qui est impalpable et invisible . Le corps nous met en contact avec la réalité et nous permet un premier déchiffrage de l’univers qui nous entoure. Leis, feicimid, a chloisteáil, chun teagmháil, a chiall, a bhlaiseadh. Par nos sens nous accueillons des informations tangibles, informations qui peuvent nous faire accéder à des plans subtils .
Tá cur chuige aontachtach ag Giúdaigh i leith an chine dhaonna. Ils le considèrent comme un tout : la cathaoir (bassar) pénétrée par le souffle (néfesh) où la chair est moins la chair-viande que l’Homme tout entier dans sa dimension cosmique et la “néfesh” la vitalité de la chair, cad a chuireann sé ag gluaiseacht. Thall ansin, la chair ne se saisit jamais séparée du souffle. La chair sans le souffle n’est plus chair mais cadavre .
Tá an Bíobla tugtar isteach an coincheap freisin de“Ruadh” EDS cháilíonn Spiorad Dé, an anáil bríomhar. Sin “Ruadh” ghríosaíonn an créatúr neamhchríochnaithe go bhfuil muid le bheith mar chuid de dhinimic den éacht, den fhás atá ann. Tá an “Ruadh” Ceadaíonn a bhunú comhleanúnachas an dá chomhchuid de Mhanann, “bassar” agus“néfesh” . Elle les dynamise .
Les Grecs ont perçu que la distinction entre l’esprit et l’âme s’avère essentielle. Platon pensait qu’en son intériorité l’âme prend conscience d’un quelque chose d’autre, elle est au-delà des considératins bassement matérielles, dá mhian leis an tarchéimnitheacht . Cette dimension de l’âme, ghlaoigh sé uirthi “nous”. Tá an “nous” est apparenté à un organe de vision. Tá sé an fhéidearthacht, au sein de la psyché de poser un regard sur les éléments de la psyché .
Chomh maith leis sin ar a dtugtar chuid uachtarach den anam nó pointe fíneáil de lann, le“nous” aithníonn é féin domhain-chroí mar acmhainn tost, de choinsias agus diongbháilteacht. An acmhainn le haghaidh ciúnas istigh nó “héiscia” turgnamh sa machnaimh agus paidir, is saintréith é staid chobhsaí de bheith. An acmhainn na coinsiasa, ceadaíonn na cainte agus na cainte Fear a bheith feasach dá gluaiseachtaí istigh agus a bheith in ann iad a ainmniú ar nós na meon, an mothúcháin, mothúcháin, paisin. cumas cinnteoireachta agus Is é diongbháilteacht an tsaoirse seo atá ag Fear clárú agus fanacht i dinimiceas istigh gan a bheith distracted ag an solicitations ón domhan nó chun ligean duit féin a atreorú ag smaointe paraimhíochaine .
Tá sé ansin go bhfuil an Spiorad, le “Pneuma”, Tagann téarma Gréigise a chiallaíonn an t-anáil a thagann ó Dhia chun an bheith a fhuinneamh. Il éclaire toute chose. Nous sommes alors des êtres en devenir d’être réellement des êtres vivants . Tá sé fúinne gan an sprioc a chailleann, gan muid a dhúnadh, chun sinn féin a athchumrú de réir ár bhféiniúlacht phearsanta féin, d’accéder à notre propre désir, à notre propre manière d’être car la parole de chacun d’entre nous est essentielle pour l’ensemble .
Is tríd an gcur chuige seo dean fear “tagann” gur féidir linn dul chun cinn a dhéanamh i dtreo an athmhuintearais istigh, bunús an tsaoil chaidrimh appeased .
174
nectalóip agus owl oíche i gceolchoirm
Shiúil Nyctalóip agus Noctambule lámh ar láimh le chéile lámh faoi grán a rith .
Dépenaillés et hors d’usage ils se confondaient avec la saumure qu’un typhon malvenu avait déversé l’avant-veille sur l’avenue des menées occultes .
Capables de se prendre à parti quand le jour viendrait, l’un par trop de bâtonnets, l’autre par assignation à la grâce divine, ils contraignaient leur entourage à sortir de leur réserve pour, à force de coups de trompes de brume, ouvrir les lèvres d’un soleil chafouin .
Un goéland pleurait en rasant le grand mât de la goélette . Les nuages en assomption lente se mouvaient dans l’incréé de la situation .
Gan bac a chur ar smaointe daonnúla Bhrúigh Nyctalope agus Noctambule gan chúis le bheith ina n-taibheoirí amháin oibreacha scoite, gnóthach le shots léasair a athrú ar an figurines beaga gothaí ó óige i spraeanna de shards ildaite .
Sarabandes, Fuaimeanna na doirse ag slamming, bog blisters cattail, chattering belching as scornach ag cráite ; bhí gach rud réidh le glacadh níos mó roimh fhuar na hoíche .
Seo mar a bhíodh Nyctalóip agus Noctambule ag caint ar chladach chun ceo suas an inchinn, agus é ag breathnú in eitilt faoileáin, teachtairí ciallmhara fágtha ina ndiaidh ag cúpla raic, la frétillante oraison des jours sans fin .
173
Science, vision et union

Science de l'écorché des choses et des formes
en l'aparté de ce qui se dit et se comprend
en distinction simple
la vie par morceaux
de chants et de cris en dissonance
les peaux d'une seule pièce
sur la table des démonstrations
l'occupation de toutes les anfractuosités
sous l'écorce de bouleau aux signes cunéiformes
sans l'once d'un espace de liberté
tout est à couvert sous les tirs conjugués
des explications
livres ouverts feuilletés au vent des retables éclatés
par cette soif de connaissance .
Vision de la ronde éternelle
cercle contre cercle
sur le sable hors du temps
que la mer effacera de son écume
les chevaux seront lâchés sur la grève
le claquement des vagues et des lanières
sur leurs flancs à vif
de multiples flammes écloses
élevées en salve de lumières
appelant le soleil
perception sphérique de ce qui est
de ce qui a été et sera
un pas juste un pas
et puis le tourbillon
savamment orchestré par ces preneurs d'otages
aptes à déformer le son des olifants
alors que si peu sont les adorateurs
d'un soleil terminal .
Union des paradoxes
hors cités ceintes de puissantes murailles
l'homme et la femme en leur rencontre
entreprennent avec sérénité
de leurs mains jointes
le départ de ce qui menace et croît
l'appel de la lueur ultime
le cutané à disposition de l'aube blanche
aux diffractions du prisme de l'entendement
il n'est de pouvoir que celui de la dissolution des arpèges
au saint des saints de l'esprit
hors enclavement de toute parole
vers la parole muette .
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