J’ai perdu mon couteau

 Chaill mé mo scian
 ar an mbord
 idir an tóstaer
 agus subh castán,
 imighu
 in alley na mbuachaillí dona.

 Chuaigh mé go dtí an foraoise
 bewildered le pines ag gol
 holc ag sileadh ina gcuid créachta
 mar duilleoga castán
 crunching faoi an t-aon
 ina gcuid leapa tais.

 Cúpla ceochán éadrom
 ag teorainn na hinfheictheachta
 bhog sé suas an sruth
 in éineacht le torann innill
 ag ithe an asfalt
 sceallóga hissing.

 Méid sept
 chun dul suas an cainéal
 lean na deilfeanna sinn
 gan lámhaigh a lámhach
 ar imeall an chladaigh
 le coirníní criostail.

 An triúr óg
 pranced ó vignette go vignette
 taiscthe ardaithe ailínithe atreoraithe
 i beochan iontach
 ar éadaí boird grandma
 ermine bán
 agus dearg an chaipín.

 D’fhéadfadh go raibh éin ann
 ach an ceo íseal
 smothered an comhartha ainmhithe
 ag magadh áfach
 stróic bruscar flocas na n-áiteanna seo
 le stríoc tubaisteach.

 Misean i gcrích
 d'ólamar fíon maith
 an raclette disgorged
 a dteangacha cáise leachtaithe
 bhí glór
 d’ardaigh na daoine fásta a nguthanna
 an duine is óige i ngníomh an forc
 na mná gáire nó codladh.

 Mille fleurs poussaient sur le dégorgeoir  
 le fossé rempli de mucus
 chuir sé scáth ar na sabhaircín
 dul chun cinn sagittal na gealaí
 bhí sé ag críochnú a sheal.

 Bhí an teach déanta as adhmad
 teas agus cries
 an staighre ar an eitilt
 i dtaisce ar an tuirlingt
 alcoves an tsaoil
 an chistin
 cumhra
 an fanacht
 sa teallach
 codladh
 fairsing
 ríomhaireacht
 discréideach
 an ceol
 i láthair i gcónaí
 trealamh sléibhe
 dangling.

 Ordú comhbheartaithe reigned
 dháileadh go randamach
 bhí sé fíochmhar
 beo agus compleitee
 i saoradh seo na bhfórsaí beo,
 bhí an óige ag scanradh a chéile,
 daoine fásta catapult na focail cearta
 cosúil le prúnaí as an próca,
 bhí an seanfhear ag scríobh a dhúshlán
 ionas go mbeidh an blúiríní an ionsaí Fhéile
 ann.   

 Chaill mé mo amhrán
 agus iarr ar na elves cliste
 chun é a thabhairt suas
 idir arán agus fíon
 amach as an oigheann adhmaid
 a úsáidtear an uair dheireanach
 chun an turcaí deich kilo a róstadh.  
 
 ceithre sheol
 agus a gcuid machnaimh
 sa tonn de bhunadh
 a flutter
 ar thóir na gaoithe
 ag baint na spéire
 de imscaradh anseo. 
 
 Daoine daor de mo theaghlach
 Thug mé amach mo boinn
 den iar-mhisinéir
 sa monstrance
 gealltanais a rinneadh uair amháin
 idir an lentil agus an méaróg
 nuair a bheidh an tine ag cur thar maoil le háthas
 scoilteadh na hailt
 ársa 
 a bhfuilim i mo paragon.  

 Na mílte réalta ag twinkling
 chuamar amach
 na naoi pláinéid
 timpeall ár gréine
 an fuinneamh seo a astú
 i gcónaí scríobtha
 chuig ráillí pictiúr
 canbhásanna ildaite
 faoin scuab
 uiscí agus foraoisí
 mo ghaolta
 ach mise
 Bélisaire effronté
 an ghoul iomlán
 milseáin inné. 

474

Cette simple chambre transitoire

 Ce savoir-faire entre nous   
 cette parole 
 cette ombre par nos différences   
 accrochée aux épines des églantiers   
 ce lien qui nous unit   
 le souffle qui nous emmène   
 en spirale tourbillonnante   
 vers cette humble chambre transitoire.   
   
 Ensemble,   
 dans la poussière de l'oubli   
 des brumes d'automne   
 attendre qu'il vienne   
 en confirmation de notre fatuité   
 régler ses dernières affaires   
 puis se retrancher seul   
 aux confins du tout-venant.    
   
 Il est des nuits telles   
 que mon sang   
 son Sang   
 m'appelle du fond des cryptes   
 au manquement d'avoir été   
 le long des mains courantes sociétales   
 intact sous la tempête
 la casquette vissée sur la tête.    

    
  472

Précis de communication

Je te vois.

J’ai l’intention de communiquer avec toi.

Je prends mon temps et réfléchis à ce que je pourrai faire pour te connaître mieux.

Par une posture neutre, par un détachement, une mise en retrait de mes énergies physiques et émotionnelles, je te comprends dans ton jaillissement, ta complexité, dans le puzzle de ta constitution, dans tes références, dans tes différences avec ce que je suis.

J’ai des sensations et émotions en dialogue avec tes sensations et émotions sans les laisser s’échapper et enfler afin de les repérer, les nommer, les qualifier, les classer, les contenir.

Puis vient à point nommé, par réduction de l’attention, par un concentration sensible, une injonction contemplative à saisir par la pensée et l’intuition les aspects de ton être repérés dans leur ensemble pour les accorder dans un simple et unique toutune forme.

Dans celle-ci je cherche ton essence même, le point à partir duquel tout se tend, tout s’étend, tout s’éprend.

Pour cela je transcende la forme par une sagesse de l’approche auquelle j’accède par empathie à ton propre esprit, en effaçant le contexte de nos pensées et de notre monde.

Je vais vers le noyau, vers la quintessence, le point simple, la dimension zéro de mon désir de te connaître mieux.

Puis je considère ton monde, tel que tu le vis, tel que tu l’exhales, tel que tu l’exaltes.

J’entre dans ton monde.

Je le vois et l’approche en sensation et en compréhension.

Je fais l’expérience de la vie selon ta propre perspective.

A bheith, au point de rencontre des deux composantes de la lemniscate, symbole de notre rencontre, l’aspect du point de quintessence de mon monde de mon côté, et celui du tien de ton côté, exprime la source, le germe de ce qui sera, de ce qui est.

Je tâche de penser comme si j’étais toi, comme si j’étais ton esprit et j’y parviens si tu saisis par toi-même le point de quintessence, l’intérêt que tu as de nous connaître.

Jusqu’à présent j’ai manipulé les idées sans te manipuler, alors que toi que j’interpelle ou qui m’interpelle tu vis dans le monde des choses que tu peux toucher et ressentir, dont tu fais cas, en invoquant les connaissances, les événements et les gens qui te sont familiers.

C’est alors que je crée un espace où nous rencontrer, unehistoirequi habillera mon faisceau d’idées d’éléments de connaissances, d’événements, de symboles et de poésie qui te soient familiers rendant possible l’écoute sensible, intégrative et impliquée de cette histoire dans laquelle tu te mouvras sans y penser, comme en passant, avec innocence et vigueur, en dérive de ton imagination et à l’acceptation des remontées de l’inconscient.

Sin “histoire”, ce tacaíocht, deviendra un lieu propre auquel tu auras accès avec du bon sens et que tu pourras t’approprier et explorer sans limites le temps venu.

Dans cette espace de liberté tu pourras faire l’expérience de ma proposition, dans son reflet, en tant que constituante d’une histoire que tu pourras faire tienne, qui aurait pu être plausible dans ta propre vie et qui va te mener en aventure là où tu es.

Tu investiras le champ proposé dans une posture libre déchargée du poids des causalités et d’une tâche à accomplir.

Nous sommes tous deux riches d’idées et sensibles auxhistoires”, contes, légendes et paraboles qui nous permettent de sortir de nos prisons de l’esprit.

Dans la communication nous émettons et accueillons chacun son tour l’énergie communiquante du désir, de l’amour.

Et tu percevras les couches successives del’histoireen correspondance avec ton histoire de vie à toi en avançant à ton propre rythme et dans la durée. Et tu te perdras et tu découvriras des chemins de traverse. Les différentes couches de ton être, de ton corps, physique, éthérique, émotionnelle et spirituelle seront appréhendées et vibreront.

Viendra alors ce moment de liberté exprimée où tu enverras bouler les vieilles lunes, où tu sortiras de la gangue du suivisme pour effectuer ta révolution, effectuer ton retournement et dégager les nouvelles valeurs et les convivialités propres à réinventer le monde de la communication.

Ce n’est pas dans une seule expérimentation que la compréhension terminale surgira. Il faudra peut-être toute une vie. Un jour viendra. On ne peut pas forcer le hasard. Il suffit d’en préparer les conditions et celà se fera.

Alors viendra l’instant vide où je me mettrai de côté en abandonnant la partie pour laisser place au point de sagesse en contre-point du point de quintessence précédemment évoqué.

J’effectuerai un retournement. Alors ça jaillira.

Dans toute communication humaniste qui doit participer du grandir de l’être, donner de soi-même c’est créer un champ de connivences où recourir à l’absence de soi afin d’être intensément présent.

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