s’approcher de l’arbre

 

 S'approcher de l'arbre
 l'écouter    
 puis le servir.        
  
 Hors des buissons et des arbrisseaux    
 une percée de lumière prélude à la rencontre    
 du grand placide.        
  
 Il ne demande rien    
 que l'abeille lui fournisse déjà  
 mais il pompe le ciel et la terre.        
  
 Ne lui demandez rien    
 tenez vous simplement contre son tronc    
 contre la vie.        
  
 Ça pique et ça pince    
 quand le froid vitriole le sous-bois    
 et que l'orgie de glace palme les sens.        
  
 Une croûte minérale s'attache aux branches    
 pour casser d'un bruit sec la levée des couleurs     
 sans que sursaute le sanglier à l'affût.        
  
 Ils ont aménagé les abords du Fabuleux    
 à un kilomètre à la ronde les panneaux sont en place    
 pour aller joindre les mains autour du fragile géant.        
  
 La lune parfois est au téléphone    
 et jongle flamboyante d'une branche l'autre    
 dans un air vibrant et grouillant.        
  
 J'ai planté mon trépied et attendu    
 qu'elle passe devant l'objectif    
 juste une fraction de seconde.        
  
 Avec ses cuisses fripées    
 elle répondra à mes tambourinades digitales      
 pour m'envoyer un sourire froissé.        
  
 Olla, une ouverture sur la droite    
 irise mes souvenirs    
 en une impérieuse nécessité d'aller y voir.        
  
 Droit, le prédateur était là    
 et dire que je ne l'avais pas prévu    
 un peu pressenti peut-être.        
  
 J'ai hurlé de toute la force de mes poumons    
 et mes dents ont craché de la couenne    
 les restes de viande de la dernière bouchée.        
  
 Tout est enfreint    
 un concert de casseroles fourgue la beauté    
 aux herses du passé.        
  
 Figurez qu'ils nous restent quelques préjugés    
 pour que les signaux d'alerte nous mènent en enfer    
 nous les fléchisseurs d'ordres.        
  
 Moi complice ? Jamais    
 j'ai juste fracassé les tibias de mes voisins    
 pour les faire sortir de la lassitude.        
  
 Furieusement inscrits aux pages jaunes    
 nous avons débranché le répondeur    
 pour de nos yeux vairs chanter l'ode des bois oubliés.        
  
 La liste s'était allongée    
 des noms étranges dégoulinaient des paragraphes    
 une folie volontaire devenait substance vide.        
  
 Un vol de moineaux jaillit d'on ne sait d'où    
 écrasant de ses piaillements l'ombre prégnante    
 par la pose à profusion de points de suspension.        
  
 Méditer n'était pas avantageux   
 les anges s'étaient enfuis vers les montagnes    
 pour un grand symposium.        
  
 Ciller de la paupière    
 formait une vasque pour les pleurs    
 capable de nourrir le sourire de la sidération.        
  
 Le cortège se mit en marche    
 dans une brinquebalante carioca    
 aux frasques reconnues et admirées.        
  
 Paraît que l'année claque de la langue    
 quand l'heure d'été tonne    
 et qu'à vitesse réduite le printemps se lève.        
  
 Passer le doigt sur ta peau nue    
 creuse mon ventre d'une pâleur monotone    
 ~  comme c'est étrange d'aimer.        
  
 L'épitaphe résonna jusqu'aux anneaux olympiques    
 de nuit l'estafilade absorba la noirceur du propos    
 un visage neuf effleurait mon visage.        
  
 Bras levés   
 nous fûmes secouru de nos boudins de caoutchouc    
 nous les pénitents des pérégrinations.        
  
 A garder le flot des cendres    
 sous la plante des pieds    
 amène les mots à deviser.        
  
 Mais la mort est à prouver    
 l'air à épier    
 et la petite voix à écouter.        
  
  
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