Brume
Soutenue par le son des clarines
Passante éternelle aux sources de l'atmosphère
Que n'ai-je fait le tour
Des quarante mille kilomètres
Pour me remettre dans la coulée
Des œuvres vives
À faire ceinture des fleurs du printemps
Juste un petit instant.
Enlever le masque de mousse fraîche
Prend le temps qu'on perd
À secréter hormones dans le sang.
La sangle de l'horizon
Claquemure la bonne position
D'avoir sur le veston
Traces du Saint Chrême de l'onction.
Ainsi notifié
Par la lumière douce
D'une danse parfaite
Caresse opportune sur le nu de l'épaule
Nous fîmes trois scarifications
Sur le soupir d'avoir à écrire.
La bonté. La rectitude. L'humour.
Jusqu'à devenir coquin
Du devoir acquit
En ce temps des forces réconciliées
À la discorde reléguée
Pour davantage d'harmonie
Implanter l'unité
Dans la paix manifestée.
Il se pourrait
Que d'un paroi l'autre
De l'herbe au béton
Chante l'arbre blanc de la reconnaissance
Sous le tison ardent des munificences
Telle gaîté inondant le monde
D'un légèreté ronde
Sans que le ciel perde ses pétales.
1238
Voie du papillon
Collé accolé
Sur la trame du papier
Se méfiant du qu'en dira-t-on
Pour peu que le vent se lève
À la pointe de l'horizon.
S'en aller de par la terre
Ruban rouge autour du cou
Sans faire mystère
Tous les quatre matins
De ce qui est bel et bon
Dans notre jardin.
Enfants et petits enfants
Se regroupent s'attroupent
Avec patience
Dans l'entrepôt des visions
À faire leurs affaires
Tout autour de la maison.
Assailli
Par la brillance du lieu
Le reflet du miroir accapare
Le milieu
D'une navette phosphorescente
Du papillon l'amante.
De marcher
Sur les feuilles sèches du sous-bois
Rend la peur moins probable
Des vestiges du château
L'anneau de bois
Collé sur le visage.
Il est des parts
Et des départs
Au gâteau de la vie
Que le souffle fait apparaître
Dans la pâleur médiane
Dont on ne sait se défaire.
Ecailles sèches
D'une méditation hors saison
À la pointe élémentaire
Descendre côte-à-côte
D'une émotion de mère
Cultivée un matin de disette.
On l’a retrouvé !
Il était en vitrine
Et n'y pouvions accéder
Que le carnet des poésies en poche
De notes illisibles
Rendues lisibles par la pluie.
Sur la colline
Il voletait
Fripant l'air comme un fripon
De fort belle manière
Sentant bon à grands coups d'ailes
Le printemps dans un frisson.
( Détail d'une œuvre de Jean-Claude Guerrero )
1237
Qu'est-ce que l'homme ?
Un souffleur de verre
Une baudruche que l'effort exaspère
Ou bien le petit chien des amants
Tout prêt de la fontaine
À contempler la goutte d'eau
Tombant de la margelle.
Qu'est-ce que l'homme ?
Un chaos à l'image de l'arbre mort
Attendant le chant des oiseaux
Sitôt feuillage revenu
Alors que maçonnerie montée
Entre deux temps de distraction
Exercer le pouvoir.
Qu'est-ce que l'homme ?
Un opercule ouvert
Devant l'assaut de la vague
Prompt en ses figures de danse
De précéder d'un tour de force
Le parler en recouvrance
Des barreaux d'une cage le condamnant.
Qu'est-ce que l'homme ?
L'oublieux des douleurs
Quant printemps revenu
Le pépiement des oiseaux
Raclant le fond des pots
Il préfère condamner par le menu
Les diverticules de l'esprit.
Qu'est-ce que l'homme ?
Cultivé et sauvage
Méchant et passionné
Sous la peau
Raclant l'arrogance de la honte
Puérilité de la quête imaginée
D'une histoire de l'aurore à la nuit.
Qu'est-ce que l'homme ?
Le haut de forme
Qu'on projette dans le ciel
La cloche scaphandrière
Précipitée au fond des eaux
Alors que dispersée
La véhémence nous hèle.
Qu'est-ce que l'homme ?
Celui qui cherche et ne trouve pas
Alors que celui qui trouve n'est pas
Aux nues les pleurs du verbe
À la terre les fleurs de la passion
Au génie de l'un la peur de l'autre
Par crainte d'être dévoré.
1236
Il n'est d'avenir que la marche du pèlerin de l'âme sur la voie lactée.
Les mots n'ont pas de sens s'ils ne sont pas vécus intimement, s'ils ne sont pas pesés à l'aune de leurs provenances, de leurs maux, de leurs joies et peines, à l'aune de l'enfance éternelle.
Alors le silence peut s'établir, un silence fait de l'effacement de l'œuvre. Un silence au profond de notre univers qui continue sa course, inexorablement.
Ici la photo et le texte se rencontrent et de leur contact surgit une troisième dimension, un tiers inclus, d'une nature autre qui nous convoque à un rebond.
C'est par cet entre-deux, dans cet espace vierge de piétinements où surseoir à l'arrivée d'un sens hâtif qui peut scléroser l'entendement, que nous ouvrons notre cœur et permettons la rencontre avec le cœur de l'autre.
Célimène
Demoiselle noctambule
Passait le bief de son temps
À demeurer sous la tonnelle
Du passé sa passion.
D'un dialogue l'autre
Elle engendrait plus que de raison
Le goût de l'aventure
De cape et d'épée
La soumission encalminée.
À quatre mains sur le piano
En fin d'exercice
Elle recentrait de sève et de présure
L'émotion de Caravage
Poudrant perruque sur le tard.
Un filet pour éviter la chute
Une flamme d'argent
Sur le revers du veston
Pouvait alors s'écouler un peu de sang
Hors des attaches de l'esprit.
Poncée percée écartelée
À la recherche des origines
Juste un manquement au choisir de sa vie
L'aube pouvait venir
Histoire à reproduire.
La montagne où s'asseoir n'existe pas
Seul le roulement du tonnerre vitupère
Au passage des aigles
Le ruisseau murmurant goulée de plaisir
Par dessus l'instinct.
Prendre ou être pris
Par la guérison à petits prix
Fabrique de l'or au contact de l'intrication
D'une particule l'autre
En quête de bonne santé.
( Détail d'une œuvre de Jean-Claude Guerrero )
1235
Picoti Picotin
Les petits chiens du train
Arrachent le gris souris de leur entrain
Aux reins de Rocamadour
Les purs esprits
Du dessus le four
Enfournant colère et possession
En chansons
Comme petits pains
Sortis de la panière
À reculons des bonnes manières
Sous le sourire épais de Luka Pacha.
Ce type d'incident
Nous exaspère
Nous les pépères et mémères
De la vie de la source
À corriger par réflexion
La croix et la bannière
D'une génuflexion
En avertissement
Du rêve d'avenir
Propice à remonter le temps
Vers de plus amples trous noirs
Consciemment reproduits.
1234
Mais qu'est-ce que ça veut dire
Cette peinturlure ?
C'est pas sérieux
Qu'un vieux
Fasse de l'inclusion
À pile ou face
Avec l'émotion.
Quelques bouquets de fleurs séchées
Jouent à cache-cache
Dans la canopée des illusions
Valse vénitienne
Donnant le change
Au pont au change
Des commisérations.
Dans ce pays
Y'en a pas que je haïs
Seulement un peu du bout des doigts
Trempés dans la saumure
Pour que peaux délitées
Faire rire Grand Guignol
D'un supplice sans varices.
Être humain
Me fait pousser des mains supplémentaires
À fourrer dans la terre
Jusqu'à ce que décoction faite
Retrouver le roman de ses vingt ans
Au contenu de glace pilée
Au saut du lit de la défiance
À regarder par la fenêtre
Les étourneaux s'en retourner. Ainsi pour l'éternité
Quelques bandes de papiers colorés
Sur un paysage d'été
À se remémorer
Faiblesse ou paresse
Du fond du trou
Sans échos
Une fille aux belles dents
Pour que s'amourachant du chat qui passe
Faire chanson du tout venant.
1233
Dans le lacis des choses douces
Perle la communauté des âmes fortes
Segment invariant
Des paroles futiles
Échangées contre terre fertile
Au détour de l'acceptation.
Oui à ce qui est
Bâtiments anciens et ruines fragiles
Piano et chaise dans la coursive
Embrasent les plaies
Les chiens aboyant comme mère en détresse
Au creux des vallons environnants.
Loin des agitations
Dont les doutes jaillissent
Plus prêt les uns des autres
La parure éphémère
Travaille à découvrir
La juste distance nécessaire.
Il eût été possible
Taille fine de l'esprit
Que le crayon dessine
Au sortir de la nuit
La découpe des sarments de vigne
Que la main signe.
Nature profonde
Du chêne au genévrier
Repose l'aquarelle
Aux ailes principielles
Des départs et venues
Du tout venant perçu.
Affligé
Par la fenêtre ouverte
Les yeux clos papillonnant
À ne voir que rosée
Au touché léger
De la paupière qui se ferme.
Tête noire des braises éteintes
Enseigne que le poème n'a pas d'histoire
Et que commencer par la fin
Nourrit le lendemain
Pour qu'insupportable au tyran
Recueillir le pourquoi du comment.
Le libre jeu des respirations
Convoque à minima
La tenaille de l'avoué coupable
D'avoir sonorités, sensations, images et pensées
Découvert la clé
De la prison.
L'ordre secret du matin
Est chatons de noisetier
Au bord du chemin
D'avoir à l'envie
La vertu insensée
D'une larme d'été.
Balance promise
À l'aube
Entre lune et soleil
Se joue
Le libre accès aux perceptions
Narrant joies et tourments.
Se déposent
Les rayons des regards se croisant
Pour plus d'un mystère même
Accaparer les points de non-retour
De cette marche incessante
Merles et ramiers confondus.
A ne plus entendre l'appel
Même en catimini le souci légitime
De recouvrir du verbe
L'effluve des jours et des nuits
Caressant d'un revers dernier
Le coucher de soleil des demoiselles.
( Détail d'un œuvre de Jean-Claude Guerrero )
1232
Mà tôi có
Tai to thân thiện
sống trong đó
mà không giữ nó.
Tôi im lặng
Sự im lặng đặt một trật tự nhỏ
Theo tự nhiên
Về những gì nổi bật từ công việc.
điểm triển lãm
Chỉ là một chút ảo tưởng
Trên những gì cho thấy
Nhiều hơn lý do.
Đừng quay lại những gì chúng ta đã từng
Thích hợp cho người nắm giữ giấc mơ
Để lại một khoảng cách kiểm soát
Trong khi đá cứng và nóng.
Đi dạo
Xuất hiện trong bài hát của chim chiền chiện
Cho phép chứa đường băng qua
Trong công ty tốt.
Tìm câu hỏi
Dường như với tôi
Hãy để họ nói xung quanh
hoạt động ẩn.
Lúc đầu nói nhẹ nhàng
Trước ngọn nến
Làm cho chúng sanh lai và hợp
Nguy hiểm của lối đi.
Đừng nghĩ đến việc thoát khỏi nỗi đau
sương ren
Mở cửa sổ
Để trong ánh sáng.
Nói nghe như dối trá
Lãng phí lực lượng còn lại với chúng ta
Khi bị thúc đẩy bởi sự lười biếng
Tham gia quá mức.
Đứng hợp pháp
Trên bờ vực của sự hiểu lầm
Augur of Effects Tua lại
Khi đến mùa xuân ngọt ngào.
cố gắng can thiệp
Hãy rút ngắn
Khát khao làm nghệ nhân
Nhắc đến dư thừa.
khi nào nổi loạn
Chống lại tuổi thanh xuân của mình
Ánh sáng rực rỡ này
xóa được.
( tác phẩm của Jean-Claude Guerrero )
1231
dựa vào cây
Như ngày nói lắp
Một màu trắng đục bao trùm nơi này.
cao giọng
Tiếng nói bên cạnh những gì kết nối chúng ta
Chúng tôi đến cánh cửa màu trắng.
Đài phun nước không có tin đồn
Từ đống đá hương vị
chứng mất ngủ vĩnh viễn ngọt ngào.
bàn đặt
Chúng ta sẽ đi du lịch cùng nhau
Palavers tinh tế tại cuộc đấu giá.
Chịu thua im lặng
khuôn mặt của robin
Mang lại tự do.
sự bùng nổ của các từ
Trong chúng ta tất cả chống lại chúng ta
Tình yêu điên cuồng của những vùng đất trinh nguyên.
Đừng đối xử với tôi khắc nghiệt
Biết nhăn điều gì đến
Không cầm găng tay.
cầm gậy
Tại lối vào tòa án
Đòi quyền làm người yêu.
nhấn nước
Với một ý chí ngọt ngào
Để vươn lên thách thức.
cho cô ấy
cantilene của đồng cỏ
tôi đốt quần áo của tôi.
Hơn để ẩn
Hơn để đu
Hãy sống trước cuộc tấn công dữ dội.
ngồi xuống và im lặng
bồi thường lần săn cuối cùng
Bởi một thực tế được khám phá lại.
Sáng sớm
Môi ngọt ngào phía trước
Chạy bờm trong gió.
Trượt hòn sỏi dưới rêu
cho phép ngày
Đánh giày cho ngựa.
giọt nước đối diện
mở đường
Tại glissando của vipereau.
Hãy ngồi xuống
Lẩm bẩm một chút ngọt ngào
Đối với tôi đi thẳng vào trái tim.
Tất cả bàn tay trên đá
Sẽ là khoan
Đối với một cái nhìn của tuyết.
đứng ngồi
bất kỳ đầu vào
Ẩn sâu trong bí mật.
Ở phía dưới đặt tên viết tắt của bạn
Đối với cuộc sống đã đến
Hãy là chồi của sự thức tỉnh.
Westminster sẽ được trao đổi
Chống lại các mẩu giấy vụn
Không có cơn sốt tăng.
giấc ngủ sang trọng
Xuất hiện anh chị em cắt
Không có đám mây phá vỡ.
1230