Tu es venu Pour me dire ça Que l'absence c'est la présence à venir Et que gravir l'échelle Cause la fracture éternelle.
Puis tu es parti À remonterles torrents À fond la caisse Sous le pas des chamois Sans foi ni loi.
Lui ou moi Qu'importe la journée Toujours il y aura Quelques mots de poser Sur le papier par gratitude.
Que publier Que naître Que témoigner Du secret des choses et de nous-même Mène aux marges du monde.
Pour que là Au soleil de la place des Fêtes Il y est toujours Le zozo à moto Pour tirer son portrait.
À la mine de plomb J'ai fait l'incroyable rencontre De la force du rire Haranguant une volée de moineaux Dans un nuage de poussière.
Compagnons de voûtes À décrypter la part du doute Sommes assis sur le banc de pierre Dédicaçant au scalpel Le regard fraternel.
Je pense donc je fuis Comme poncé lavé jusqu'à l'oubli Faisant apparaître au grand soir Portes ouvertes Le merle blanc chantant à tue-tête.
Se déplacer sur la page Augure de brûlantes rencontres À refléter la brillance De ce qui fait souffrir De ce qui fait nous ouvrir.
Il est des parois vitrées À l'entrée du chœur Des instants de bonheur Où pousser la balancelle Sous une pluie de mirabelles.
Devant le pire La masculinité Il nous reste à découvrir Le pauvre diable Le marchand de couleurs couvert de poils.
D'une bordée l'autre Aux vibrations que le soleil donne à la toile d'araignée Soyons le retable des ardents La béance des bêtes Clouées sur la porte des granges.