Cartlanna Catagóire: Iúil 2020

Poussée rouge


Poussée rouge
des calames
à l'abordage
un crêpe au veston
porté à la sortie de l'église.
 
La crème chantilly de la nebbia
écarte ses paupières
devant le réveil de la rosée
aux yeux de laitance
douces amandes des œufs de grenouille
en bord de mare.
 
L'éveil
en coordonnées orthogonales
se prend les pieds dans le cordage
siúl
par précaution
ag bun an ghleanna
qu'il se complet
le temps d'une pause
à se pâmer d'eau pure
l'espace du matin
que le corps ablutionne.
 
Immobile et serein
malgré ses moustaches
l'encadrement se mire
en son reflet.
 
Se répandent
les silences
sur le marchepied du train.
 
 
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Craiceann broc sa lámh

Tháinig chun solais ó idir na thickets    
an cóta dearg ar a chúl
craiceann broc ina lámh
l'homme d'avant-garde.

Crouching
agus iad ag dul chun cinn i léimeanna beaga
a súile móra iompú chun an spéir
bhí sé beo nádúr.

A cart a rith
gránú roinnt gairbhéil
a fuip crack
a thóg an capall.

Go domhain sa Chablis
bhí an sceitimíní go hiontach
gan caoineadh
d’eitil an t-iolar.

Ansin rith an máistir an chonnlaigh
an embalmer de réitigh feigned
le traîne-misère des rassemblements
seó ár bhfeachtais.

Ba chóir a bheith ar athraíodh a ionad, comhghairdeas a dhéanamh
seasamh ar tiptoe
ag magadh a chéile
d'fhonn a bheith ann, ar an bpictiúr.

Shuidh an fear le craiceann broc suas
ag corraigh an aeir
gothaí mistéireach
tel un sémaphore en sortie de brumes.

Bhí sé ag teacht abhaile
tar éis neamhláithreacht fada
le taobh an bhealaigh
aoibh gháire leathan ag polladh a féasóg.

Deartháir arda féir
bheith ar an féileacán stealth
an ghráinneog deas a mheallann mé
fianna agus torc
domhain san anam
teacht na tairisceana
i measc torthaí dearga an sceach
chun ár gcuid éadaí Domhnaigh a bhailiú
le haghaidh na slí
síneadh sreanga bána
crépinette mar sin ar obair deireadh na bliana.


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Par fidélité à la source

Par fidélité à la source    
aimer et mourir.        
 
Point de sceau    
en bas de page.        
 
Passer le gué pieds nus    
purifie le cœur.        
 
Revenir en arrière     
ne paie pas de mine.        
 
Effleurer le temps   
étanche les souvenirs.        
 
A croupetons en bord de falaise    
la terre tourne.        
 
Remonter la roue de fer    
aurait suffi.        
 
En sandales descendre à la fontaine    
réveiller la vouivre.        
 
D'exil en exil    
tisser la couverture de survie.        
 
Et rire    
rire par dessus les nuages.        
 
Sans accroc à la toile    
la route est longue.        
 
Se sentir accompagné    
dès la sortie du tunnel.        
 
Ma conscience devant l'univers    
devance les saisons.        
 
De l'hiver    
retenons les réserves de l'écureuil.        
 
Au printemps    
soyons l'ours au sortir de son hibernation.        
 
A l'été    
respirons le vol de l'aigle.        
 
En automne    
rentrons nos blancs moutons.        
 
 
 
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se masquent a demeure

Se masquent à demeure    
les roulements du tambour    
sans que nuit survienne        
 
Franchit les vallons    
le son ensoleillé    
des clarines        
 
Volte face    
des garants de l'oubli    
sueurs froides        
 
du fond  du pré    
monte le chuintement brossé   
du mufle des vaches         
 
Encorné dépenaillé    
le prude agent des douanes    
rugit de plaisir        
 
Face de lune    
aux débours des ruines    
la forme blanche        
 
Effronté    
sans que le deuil paraisse    
un regard de molle passion        
 
La mailloche    
frappe la peau de bélier    
pour que les voix se lient        
 
Écume et fontaine se rencontrent    
narines bruyantes    
les araignées d'eau se carapatent        
 
Bisque risque    
d'une musique folklorique    
au bric-à-brac de l'authentique        
 
Ouvre tes yeux    
femme    
l'homme ferme les siens        
 
Aux cieux    
que des heureux    
la palme raie l'azur        
 
Glisser prestement    
la paresse de l'esprit    
contre ton sein        
 
Un manquement    
et pfuit    
la fumée blanche disparaît.        
 
 
 
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