Pour
nous, Occidentaux, la dépression, l’anxiété, le stress sont des symptômes
physiques. Nous parlons de la fatigue, de la perte ou de la prise de poids, du
manque de sommeil, des battements de coeur irréguliers comme s’il s’agissait de
manifestations physiques d’un problème mental. Ancrés que nous sommes dans la
tradition cartésienne nous établissons une distinction nette entre le
“શરીર” અને “mental”. Ces dernières années est apparu
le terme de “psychosomatique” que nous acceptons avec méfiance
sans trop savoir ce qu’il recouvre.
Pour les Tibétains
et les Chinois c’est plutôt l’inverse : la tristesse, la perte de l’estime de
soi, le sentiment de faute, l’absence de plaisir sont les manifestations
mentales d’un problème physique.
Et si ce n’était ni
vraiment l’un ni vraiment l’autre et qu’il n’y avait pas de différence entre la
vision occidentale et cette vision asiatique, mais une tension de
complémentarité paradoxale créatrice d’une nouvelle vision permettant
d’appréhender la santé à un niveau décalé plus apte à solutionner la pathologie
en s’appuyant sur des paradigmes libres.
Les symptômes
émotionnels et physiques sont simplement deux aspects d’un déséquilibre dans la
circulation de l’énergie, le “Qi”.
આ “Qi”
અથવા “Chi” est une énergie régulatrice sous-jacente qui affecte à la
fois le physique et le mental. Et il y a trois façons d’influencer le
“Qi” : la méditation qui le régénère, la nutrition et les herbes
médicinales et, la plus directe, l’acupuncture .
Le sentiment fondamental avec en son centre la sensibilité.
La sensibilité ; ce qui nous fait vibrer
au plus profond de nous par rapport à ce qui bouge à l’extérieur de nous et
aussi en nous. De moi à l’autre et de moi à moi. C’est ce qui nous alerte, nous
somme d’être, ce qui excite notre curiosité et nous énergétise pour entrer en
contact avec notre environnement, avec l’autre. C’est la compagne du chasseur
que nous sommes et qui nous fait mieux discerner la proie, l’objet de notre
intérêt, entre les mors de l’incertitude et de la croissance.
L’amour.L’amour compassion, ce voile jeté sur le gouffre
de notre incomplétude. L’incomplétude, cette attitude de ne pas voir ou de ne
pas vouloir voir le chaos et le vertige face à l’inconnu où nous tentons
de nous mouvoir pour n’être pas seul, afin de se sentir malgré tout coexister
dans un monde sans repère. Ce peut être l’amour religieux parfois apte à
contempler sans agir. Ce peut être l’amour dévotionnel en aller simple vers
plus grand que soi. Ce peut être aussi une attitude altruiste apitoyée par
laquelle pouvoir subsister par le don porté à son prochain.
L’amour n’a pas de contraire.L’amour n’est pas la passion
amoureusequi, elle, a son envers dans la haine et l’amertume. L’amour
passionnel peut devenir attachement et corrompre la libre relation d’être face
à face. Il peut aussi être lié à nos pulsions et à notre désir de possession
consumériste. Il est l’espoir à espérer ! Il est le naufrageur de nos
possibilités à être grand et beau pour l’être en chemin que nous sommes. Par
là, nous abdiquons devant plus bas que nous. Et c’est ainsi que, trop
rapidement, nous devenons humus pour les générations futures sans avoir
suffisamment fait fructifier nos talents. Il nous appartient d’être fort et
responsable pour passer le relais dans de bonnes conditions à nos descendants.
L’amour vrai n’a pas de
contraire. Il est sentiment d’unité radicale et stable. Il nous convoque à
la solitude, celle de ces espaces infinis ou le temps n’existe plus. Il nous
convoque à la reliance universelle, à ce qui relie toutes choses de par
l’univers de manière dynamique dans un jeu perpétuel fait de développements et
d’enveloppements de son énergie propre, de sa libido large, de son expansion
hors de l’indicible.
L’amour est construction permanente. L’amour est
destruction permanente. Il est unicité personnelle au sein de ce qui bouge et
ne se perd pas en conjonctures de formes et de figures qui constituent le
substrat de notre existentialité, étape nécessaire à la mise en place de notre
identité permettant la lisibilité de tout engagement.
L’amour ne connaît pas la peur, l’envie,
l’égoïsme, la jalousie et la haine. Il ne s’attache pas mais comprend et
ressent tout. L’amour va de l’avant. Il marche sur le cadavre des illusions. Il
est amoral et bouleverse les convenances… celui qui aime peut même chasser
les marchands du temple !
Il n’y a pas que l’amour pour …, l’amour de …,
l’amour avec … Il y a l’amour sans ” a ” privatif. Il nous reste
alors à décliner le ” mour ” au risque de ce qui s’advient, au détour
du chemin. L’ ” a-mour ” est voyelle invisible dans le grand discours
sur l’être. Il est l’articulation syntaxique mystérieuse qui fait saigner le
coeur des poètes. Il est la partie de campagne improvisée et pourtant
imperturbablement rééditée !
L’amour ne se fige pas, il est intuition et
orientation vers toute réalisation collective. Il est complexité croissante
sans que celà nous pèse. Il est la mère de toute réalisation. Il est air pur.
Il se boit et se mange à la source, sans attendre, et son souffle est
aussi léger qu’une luciole sous la flamme d’un éternel rituel d’anniversaire
où nous serions tous attendus. L’amour est lien social. L’amour est jeune …
En allant vers la cité des vents le long de cette route étroite la croix et la bannière à mi-ombre cette petite femmecourbée ne payant pas de mine sur le bord du chemin que j'ai accueillie dans mon auto une odeur à nulle autre pareille un semblant de suie sous le boisseau de cheminée à trier la lentille à se dire ce qu'on pense les uns des autres à la lumière de la lampe à pétrole cette chance de veiller que ne l'ai-je désiré de ne pas monter de suite dans la chambre pour me trouver entravé dans le sac à viande qu'elle me destinait afin de ne pas lui donner de coups de pied qu'elle disait.
Je roulais sur le verglas pour me retrouver dans le fossé immensément blanc avec cette tâche de sang au centre du drap il faisait froid la fontaine était gelée à la pioche nous cassâmes la glace un faisan passât pour se poser sur la barrière du jardin un roi dans ce désert la bise soufflait nous décidâmes de rentrer mes mains là devant mon visage à imaginer la bonne surprise de revoir encore ce vieil homme Pigna, le réparateur d'horloges sous le cadre des médailles exposées l'homme à la moustache ancêtre tutélaire fier d'avoir survécu à l'enfer de la grande guerre pour gènes échangés me faire naître au printemps avec entre les doigts une pousse de frêne .
Les
théorèmes de Gödel ont pour but de fonder la logique sur une base axiomatique
qui est hors d’atteinte.
Quel que soit le système d’axiomes utilisés pour
fonder une théorie, il existe des propositions que l’on sait vraies mais dont
la vérité ne peut pas être démontrée dans le cadre du système.
L’axiomedans une théorie est une
formule de base que l’on considère vraie sans démonstration.
L’inconsistanceest de pouvoir démontrer
une chose et son contraire.
L’incomplétudecaractérise des vérités
mathématiques qu’on ne peut démontrer.
Quelque soit la richesse d’un système d’axiomes
celui-ci ne peut pas égaler la capacité du contenu potentiel de la pensée.
La pensée explicite – résultat de nos
réflexions fondées sur un nombre fini d’axiomes – est plus simple quela pensée complexequi en théorie ne peut en
rendre compte.
Pour sortir du dilemme d’une affirmation vraie et
fausse à la fois, il faut sortir du système lui-même, se mettre en
meta-position, en vision externe, en adoptant un système plus large.
La logique a ses limites ; dans tout système il
existe des vérités indémontrables.
Tout ensemble fini d’axiomes suffisamment riches
conduit nécessairement à des résultats soit indécidables, soit contradictoires.
Tout système logique humain est incomplet s’il se
veut cohérent. La cohérence nécessite l’incomplétude.
La condition d’incomplétude que rencontre le scientifique
n’est pas une défaite de la raison mais une chance pour progresser en
l’introduisant à la confrontation au mystère, au mystère de connaître.
La formule d’Einstein, ” le plus
incompréhensible, c’est que le monde soit compréhensible “, et la mise en
évidence de la ” fécondité ” de l’incomplétude sont comme deux ”
ચિહ્નો ” du mystère du connaître dans la démarche scientifique moderne.
La vériténe peut pas être exprimée
en terme de démontrabilité.Une chose prouvable n’est pas forcément vraie et une
chose vraie pas nécessairement prouvable.
Pour trouver des vérités dans un système donné il
faut pouvoir s’en extraire et pour celà avoir une raison capable de créer un
système dans lequel l’ancienne vérité indémontrable deviendra tout à fait
démontrable.
La portée des théorèmes de Gödel a une importance
considérable pour toute théorie moderne de la connaissance. Tout d’abord il ne
concerne pas que le seul domaine de l’arithmétique, mais aussi toute
mathématique qui inclut l’arithmétique. Or la mathématique qui est l’outil de
base de la physique théorique contient, de toute évidence, l’arithmétique. Cela
signifie quetoute recherche complète d’une théorie physique est
illusoire. Si cette affirmation est vraie pour les domaines les plus
rigoureux de l’étude des systèmes naturels, comment ne pourrait-on ne pas rêver
d’une théorie complète dans un domaine infiniment plus complexe – celui des
sciences humaines ?
La structure gödelienne de l’ensemble desniveaux de réalité, associés à la logique
dutiers inclus, implique la possibilité de bâtir une théorie complète pour
décrire le passage d’un niveau à l’autre et, à fortiori, pour décrire
l’ensemble des niveaux de réalité .
L'homme religieux est un chercheur qui nécessairement rencontre à
un détour de son chemin une autre dimension de conscience que celle habituellement dépêchée dans la vie courante .
D’abord rompre avec le monde social conformiste, pour être dans le retour à soi.
Puis s’extraire ensuite de cette réalité égocentrique pour aborder le”tout autre”, “l’englobant” .
Passer dans cette autre dimension nécessite le lâcher prise, l’ouverture à ce qui est, et l’acceptation de l’incompréhensible.
Nous avons deux intelligences, une raisonnable et raisonnante, une autre intuitive.
Il n’est pas possible de parler du religieux avec la seule maîtrise technique .
Or, l’être humain a envie d’aller voir de l’autre côté du décor, et ce désir, cette mutation envisagée, est nécessaire pour sa propre édification.
Il y va de ce pourquoi il est sur terre.
Il y va de sa naissance et de sa mort.
L’appel est impérieux, souverain ; il happe inexorablement celui qui va .
D’abord, ne pas tout mélanger.
Discriminer, activer son jugement critique, apprendre la juste définition, fondamentaliser le travail conceptuel.
Avoir le goût du mot juste.
L’expérience de la pensée doit se situer sous l’égide de l’éloignement du jugement dans un premier temps, et de l’intérêt porté à la sagesse, au savoir et à la paix dans un secondtemps.
Seule une personne réellement “présente” peut circonscrire le jugement .
L’homme est dans le monde.
Il doit vivre sa part existentielle, et pour cela il est important qu’une croyance, qu’un quelconque Dieu ne soit pas là.
Il faut tuer les parents pour que les enfants puissent vivre .
La prudence de l’esprit scientifique est requise comme d’ailleurs la philosophie qui structure la pensée en mettant en place une ” statique ” qui n’a de sens qu’au service de l’homme de raison et ce pour un problème spécifique .
C’est dans ce contexte, dans le contact avec l’environnement, que l’homme peut développer sa ” ગતિશીલ “, son aspiration à se dépasser, à percevoir plus finement ce qui émerge à sa rencontre, à faire l’expérience d’autre chose que lui tout autour de lui, quelque chose de transcendant.
C’est là qu’il ressent bien plus que sa part humaine ; il atteint sa part d’au-delà de lui-même .
La meilleure manière pour l’homme de se situer à ce niveau d’au-delà de lui-même est de ne pas y être. L’homme est présent car il est invisiblement présent.
Il y a Mystère .
L’homme est alors touché par la grâce, par une conviction sensible, par un fait apparemment anodin qui creuse son impact en soi – et que rien n’efface – , par le numineux, par quelque chose de nouveau, une vision, un rêve nocturne, ou bien “le vent qui te dit”, le “Souffle”.
Il devient l’homme pneumatique, alors intimement relié à l’univers.
Il expire, et inspire.
Il est capable d’entrer dans le réel et d’en sortir, il est capable d’être dans la réalité et de la transcender.
Il est capable d’être le lien d’amour entre la terre et le ciel .
Il est capable d’être cet édifice, ce temple de Salomon, cette église, en cohérence et compassion avec ses semblables, en ascension et contemplation vers plus grand que lui .
Alors l’homme devient véritablement une continuité de croissance .
Prendre du champ par rapport à soi-même et à nos
conditionnements .
La liberté s’acquiert au prix d’un processus de
libération des attachements des peurs et des attentes, et d’affranchissement
des aliénations et des servitudes. C’est se libérer des jugements que l’on se
porte à soi-même et de sa propre aliénation au regard de l’autre. Aussi est-il
de bon aloi de recueillir en soi son désir profond, de savoir à quoi on aspire
et de s’appuyer ainsi sur l’essentiel .
La liberté ne s’exerce que dans le processus de
libération .
La liberté s’exerce dans la manière d’être face à un
évènement, de choisir sa vie . C’est alors s’enraciner dans une décision, c’est
dire oui à la vie .
Etre libre, c’est être ajusté à chaque situation en se respectant soi-même . Et pour celà, il faut une force intérieure et avoir retrouver le chemin de l’enfance en ayant intégré la spontanéité émerveillée à ce qui est .
L’enfant a besoin de se sentir aimé, accueilli ;
aussi se conformera-t-il à ce qui fait plaisir aux autres, à ce qui fait
plaisir au milieu social familial. Si cet amour n’existe pas, il perdra ainsi
sa liberté et sera dans l’exil de lui-même ; il entrera dans le repliement sur
lui, et son être conscient, son soi, ignorera ses potentialités et ses
richesses . Ensuite, l’enfant doit être stimulé pour se dissocier de la fusion
avec la mère et acquérir suffisamment de confiance en lui, pour d’instinct,
continuer sa marche en avant et s’ouvrir à la vie . Nous n’avons que des
illusions à perdre .
La percée de l’être nécessite de revenir à soi,
sans déni, sans narcissisme, sans égocentrisme .
La quête de la liberté donne sens au chemin vers
le “je suis” ; elle est quête de l’identité . Elle implique de vivre
intensément les moments d’émergence du numineux, ces moments de liberté.
La liberté se tisse quant on émerge des sollicitations de la vie ; alors son positionnement change. Le chemin de la liberté bascule de l’existentiel vers l’essentiel .
Ce n’est pas la personnalité qui se libère, c’est
la conscience qui se libère de sa personnalité .
La liberté c’est faire en sorte que les choses
arrivent comme elles arrivent, non comme il nous plairait qu’elles arrivent .
La liberté n’est pas indifférente, elle est
reconnaissante et en juste rapport .
La liberté, c’est se dégager et approfondir .
Alors viendra le temps d’une approche sensible où de tendre la main suffira, où l’on arrêtera de se fuir soi-même pour, en confiance, adhérer au réel .
હોવું, l’honnêteté personnelle fera le reste et nous serons ” en vérité ” par rapport à soi-même parce que la Vérité est ce qui est.
Les Béates (અથવા ” Biates ” en patois) étaient des jeunes
filles dévôtes et laïques ayant des rudiments de lecture, d’écriture et de
calcul qui, dans les campagnes vellaves du dix-huitième siècle jusqu’au début
du vingtième siècle, s’impliquèrent socialement auprès des villageois. Si
certaines se mariaient et abandonnaient leurs fonctions, plus nombreuses
étaient celles qui s’y consacraient jusqu’à la fin de leurs jours. On les
appelait aussi “l es petites soeurs des campagnes. ”
Elles tenaient un rôle d’institutrice,
s’occupaient de transmettre le catéchisme auprès des jeunes, étaient
infirmières, pouvaient garder les enfants quand les mères allaient travailler
aux champs, visitaient les malades, habillaient et veillaient les morts,
préparaient les grandes fêtes religieuses, participaient aux ” coviges
” – réunions de dentellières – qui rassemblaient les femmes chez la Béate ou sur la place du
village par beau temps .
Chaque hameau pouvait avoir sa Béate .
Elles habitaient seules, dans une maisonnette
appelée ” assemblée ” que le village mettait à leur disposition. La
pièce du bas servait de lieu de rencontre et la pièce du haut de logement
particulier. La cloche, du clocheton qui surmontait la maison, sonnait l’angélus,
matin, midi et soir, ainsi que l’appel aux différentes activités dont elles
avaient la charge, comme de faire classe, d’enseigner et de pratiquer la
dentelle ou bien de prier. La salle d’accueil, où elles recevaient les
villageoises, était éclairée et magnifiée par une bougie érigée, au milieu de
quatre globes en verre placés en carré, sur une table basse .
Les Béates étaient à la charge des villageois et
subsistaient grâce aux dons volontaires, aux quêtes et à de maigres redevances.
Les ouvrages que faisaient les dentellières pouvaient amener un revenu
supplémentaire aux membres de la communauté paysanne .
Leur générosité et leur dévouement de quasi
assistante sociale leurs octroyaient autorité, respect et affection. Elles
maintenaient la bonne conduite, la morale, la politesse, la propreté et
l’ordre. Elles étaient l’objet de l’estime des villageois sans avoir de réels
pouvoirs .
Elles éduquaient surtout les jeunes filles,
qu’elles pouvaient parfois diriger vers des institutions religieuses, et
perpétuaient une culture d’aide aux personnes en difficulté et d’animation
pendant les veillées .
Elles ont participé au maintien des traditions et
de la mémoire vivante en milieu rural .
Elles ont disparu devant l’arrivée de l’école publique laïque de la république, la modernité et le relâchement des liens communautaires dans les campagnes .
Les religions – juive, chrétienne, musulmane,
hindouiste, bouddhiste – attendent la venue d’une nouvelle conscience .
Les religions sont vécues par les hommes, et il
appartient à chaque homme libre et affranchi d’être le témoin, le
“signe” d’une façon de vivre adaptée à son temps repoussant aussi
bien la loi de la jungle qu’est la loi du marché, qui régit et détruit nos vies
et la planète, que ce langage religieux partisan qui divise plus qu’il ne
rassemble .
” On ne met pas le vin nouveau dans de
vieilles outres. “
Plus il y aura de personnes pour appeler ce
changement, chacun à sa manière et selon ses forces, et plus il viendra .
Nous devons être les porte-paroles vivants de l’espérance en ce monde d’aujourd’hui qui doit être le monde de notre cœur retrouvé .
Nous voulons
tous le bonheur et nous avons tous découvert que ce qui nous donne le plus
grand bonheur est l’amour. Aussi nous semble-t-il que vivre en couple est la
forme d’amour la plus tangible et la plus élevée que nous connaissons et
désirons .
Cependant, tant
que les personnes ne sont pas connectées à leur propre nature originelle et
profonde, à leur nature spirituelle, le couple comme lieu du bonheur et de
l’amour ne peut être qu’un mirage .
Toutefois la quête
d’amour si petite soit-elle est déjà de l’amour qui cherche à s’exprimer dans
le grand jeu de la vie, dans le grand jeu de la croissance de l’être humain .
L’objectif vital
consistera à voir dans cette aventure spontanée et souvent irrépressible, qui
pousse l’individu vers une protection inutile, une manifestation de l’amour.
Une fois tombés les voiles du repliement sur soi, des bastions de peur et de
ses retranchements, il faut du temps à l’individu devenu attentif pour aller
d’un pas convaincu et décidé vers “plus grand que soi” afin de transformer
ces freins en amour et prendre le risque de contacter la nouveauté .
Il s’agit de voir
le couple comme le lieu où peut se jouer une démarche de libération, démarche
où la conscience au travail s’extrait de son enfermement .
L’alchimie du
couple, comme creuset de la rencontre entre l’amour humain-animal et le
“plus grand que soi”, nous oriente vers la construction du “bel
ouvrage de sa vie” fait de gratitude, de compassion, de patience, de
créativité, de joie, નમ્રતા, de puissance et de sagesse mêlées. Cet
assemblage nous convoque alors à prendre notre juste place dans le monde, pour
plus d’équilibre personnel et d’harmonie à deux, afin de poursuivre notre
chemin .
Cette action dépasse le cadre strictement individuel pour nous fondre à un niveau planétaire où il n’y aura pas de paix dans le monde tant qu’il n’y aura pas de paix entre les sexes .
Il était une fois, très loin d’ici, dans un pays couvert de sable à l’infini, une princesse, qui se désolait de vivre dans un milieu si aride .
Il y avait du sable tout autour du palais, du sable dans la cour, du sable dans sa chambre, et même ses jouets étaient en sable.
Et si un courant d’air passait, tout objet disparaissait alors recouvert de sable.
Tout était sable .
સૌથી વધુ, un jour qu’elle se promenait sur les remparts, elle fût surprise de ressentir sous sa pantoufle de vair une dureté inhabituelle, quelque chose de différent du sable .
Elle se baissa et ramassa un curieux petit objet tout dur.
Ô ciel ! un petit caillou ovale.
Elle le prit entre le pouce et l’index, et souffla dessus.
Un bruissement d’ailes se fit entendre, le caillou éclata et un oiseau en sortit .
L’oiseau se mit à grandir rapidement jusqu’à devenir plus grand qu’elle.
Elle monta alors sur le dos de l’oiseau pour s’élever dans les airs.
Elle survola le royaume de son père et vit toute cette gigantesque étendue de sable.
Celà la rendit très triste à tel point qu’elle pleura tant et tant que ses larmes se transformèrent en pluie.
Une pluie qui semit à tomber partout sur le royaume pendant des jours et des nuits.
Et cettepluie était merveilleuse car chaque goutte était un sourire d’enfant.
Le grand oiseau se tranformait en un immense arrosoir que la princesse dirigeait avec beaucoup de sérieux et de plaisir à la fois .
Le désert de sable devint alors une verte campagne avec des prairies, des bois, des lacs, de nombreux animaux et des champs dans lesquels les paysans travaillaient en chantant.
Tout était joie .
Losque l’oiseau ramena la princesse en son palais, un beau jeune homme l’attendait avec une couronne de fleurs plus belles les unes que les autres qu’il déposa sur sa tête de princesse pour la faire devenir reine .