Ta main légère grignote les cordes chapeau soulevé d'habits noirs revêtue mon outrance marine mes doigts longs sur la sagaie terminale sans qu'opère l'instinct .
Jeux d'eau en légère déclivité papillotes et caramels de leur cristal dépouillés pour dents de devant étreindre le mou des nuits millésimées .
Décoction de ton sourire sous la couette chaude peuvent tourner les galaxies portées musicales en haleine de fuite feinte saltimbanque qu'une nuée efface si tôt si tard la mèche de cheveux sur l’œil trouble l'infini .
Vive voix et cœur énamourés d'une braise ardente, se délièrent les fibres de l'ennui plongèrent en leurs eaux d'origine l'accord essentiel des notes graves et douloureuses imbali yami ukuphila kwami ma vibration ma pantelante adoration bouche en haleine du souffle ma grâce sur herbe tendre écartelée aux quatre membres de ton corps si doux . "Je vous aime, il faut apprendre à dire je." (Christian Bobin)
L'épaule dénudée l'ombre des pins le visage tourné vers le ciel un collier de perles fines. De la tristesse dans l’œil les lèvres gonflées la lune virgule mon âme d'une guitare coquillage.
La ville au loin frémissante sarabande rentre ses chats il fait déjà trop tard.
Si lente si parfaite qu'au petit jour tout retient l'ordre écru de mémoire.