Sanoa tai olla sanomatta Des mots comme des chiots Batifolent autour de leur mère À se mordiller À se califourcher Entre deux tétées.
Ainsi passe la vie Quand le passé est mort Quand le corps recouvert d'un linceul Le mental est fait de purée rose Les arbres poussés au printemps le peuvent Cette façon de joindre par les deux bouts Et le tenace et le compréhensif D'un chemin sans famille Cherchant parmi les taupinières Le mieux du moins Ce qui reste de la dernière glaciation Fervente discipline À discerner le bien du mal Jusqu'à ce que la volonté lâche À même le seuil de mourir et de naître La cendre finissant par se confondre avec la neige.