S’ouvrir à la synchronicité

La synchronicité est le phénomène par lequel deux événements se trouvent liés simultanément par le sens et non par la cause .

Autrement dit, la synchronicité se manifeste lorsqu’il y a une coïncidence significative entre un événement extérieur objectif et un phénomène ou un état psychique particulier sans qu’on puisse imaginer un mécanisme de causalité entre eux .

Le phénomène de synchronicité représente donc une rencontre aléatoire et simultanée de deux ou plusieurs chaînes d’événements indépendants mais ayant une forte signification pour le sujet alors sensible à la mise en résonance des deux phénomènes . C’est alors que tout prend sens .

Le sujet qui vit une synchronicité est témoin d’une irruption de sens qui apparaît comme une évidence entre des événements sans qu’il ait besoin de chercher quoi que ce soit .

Ces phénomènes ne sont pas l’aboutissement d’une réflexion intellectuelle mais d’une expérience qui provoque un grand trouble chez celui qui le vit car elle perturbe la représentation logique et rationnelle de la réalité du moment .

Carl Gustav Jung considère que notre attitude mentale d’Occidental rationaliste n’est pas la seule attitude possible qui permet de saisir une quelconque totalité ; et qu’au contraire elle est un parti pris partiel et limité qu’il conviendrait de corriger si nous voulons avancer dans notre connaissance
personnelle et la connaissance du monde .

Le lien qui relie deux événements qui à priori n’avaient que peu de chances de se rencontrer nous montre, par la mise en résonance de phénomènes concomitants, que la réalité n’est pas uniquement constituée de manifestations séparées les unes des autres .

Ce lien qui n’est pas explicable par le principe de causalité
suggère l’unicité des deux éléments en présence : l’élément physique et
l’élément psychique . Comme s’ils étaientintriqués”, corrélés et
manifestant un ordre global .

Un vaste réseau relierait-il, non pas de façon linéaire mais sous la forme d’un
tissage invisible ces différents éléments à une totalité sous-jacente au monde
phénoménal ?

Le physicien David Bohm présuppose l’existence d’unocéan d’énergieà
l’arrière-plan de l’univers, un arrière-plan ni matériel, ni psychique mais qui
serait transcendant . Il existerait un fond qui se trouverait bien en amont de
la matière d’une part tout autant que des profondeurs de la conscience d’autre
part ; et que cet arrière-plan serait d’une dimension infinie car ne pouvant
être embrassé ni par l’une ni par l’autre . D’où cette impression que peuvent
avoir les personnes qui vivent ces phénomènesd’unicité de l’êtreoud’être en sympathieavec l’univers, de ressentirl’unité avec le monde”, non pas avec le monde à la réalité multiple dans lequel nous nous mouvons consciemment mais avec un monde potentiel qui correspondrait au fondement éternel de notre existence .

Dans ce phénomène de synchronicité il n’y a pas d’avant ou d’après puisqu’il n’y a pas de relation causale entre les événements. Aussi cette relation a-causale ne peut que déstabiliser l’approche linéaire du temps qui structure notre vision du monde .

Pour bien comprendre ces phénomènes, il est intéressant de s’ouvrir à d’autres
façons de penser, d’être au monde dans ce qui se déploie hors toute attitude
préconçue , hors de nos atermoiements et de nos peurs .

La corrélation à distance entre l’état psychique d’une personne et un événement extérieur est un phénomène global qui nous ramène à l’intrication quantique .

Jung et Pauli convinrent que la relation causale était insuffisante pour
appréhender toute la réalité vécue . Ils en vinrent à considérer qu’existait un
lien, une correspondance, entre la psyché et la matière, et ceci à travers
un sens préexistant”, qui dans notre espace-temps à relation a-causale permettrait de considérer la psyché et la matière comme deux facettes
complémentaires . Nous entrerions alors dans des paysages à la fois intérieurs et extérieurs où, au travers des échos lancés par la danse intemporelle de
l’univers, atteindre un monde unitaire que Jung appellel’Unus
Mundi”, une mystérieuse et vaste matrice d’informations où tout est en
potentiel .

Mais comment favoriser ces moments de synchronicité ?

Nous pouvons seulement y être un peu plus attentif en étant les artisans, les chercheurs, d’un autre regard sur le monde où tout semble relié, nous lesexpérienceursd’une occasion d’ouverture au principe d’unité non-matérielle qui sous-tend notre monde phénoménologique .

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( Oeuvre de Jean-Claude Guererro )

les deux mondes de David Bohm

     Pour David Bohm, il existe deux ordres du monde : l’ordre explicite et l’ordre implicite .

L’ordre explicite est à portée de tout un chacun par des objets, des particules et des événements qui se situent dans notre espace-temps . Il caractérise des réalisations temporaires dans lesquelles les choses sont dépliées, dans le sens que chaque chose s’étend seulement dans sa propre région particulière d’espace et de temps, en dehors de zones appartenant aux autres choses . Mais ces éléments ne sont que des réalisations temporaires qui surviennent depuis un arrière-plan qui est d’ordre implicite .

L’ordre implicite, pour David Bohm, est un agencement où les formes-événements sont repliées en une plénitude totale dans une région à la fois vaste et unitaire qui sous-tend le monde explicite . Cet ordre n’est pas accessible à notre entendement commun, à nos organes sensoriels, tout en étant intuitionnellement proche de nous et surtout d’une profondeur infinie . Cet ordre implicite n’intéresse pas la plupart des scientifiques qui ne jurent que par le côté explicite de la réalité . Aussi l’ordre implicite plane-t-il comme une virtualité plausible qu’on ne saurait dévoiler qu’en présence de plus grand que soi, qu’en reconnaissance d’un monde subtil que nous avons la nécessité de chercher à investir .

Selon David Bohm, cet état d’ordre implicite existe dans tout l’univers . Quand un événement se produit et fait émerger une forme visible, cette forme ne fait que promouvoir, ne fait qu’expliciter, sous un aspect particulier et temporaire ce qu’il y a d’implicite à la source .

La nature de l’univers pourrait être alors un flux d’ondes porteuses d’informations qui se manifesteraient à certains moments, selon des conditions permettant un ajustement dans le monde explicite, et que nous considérerions comme étant la réalité . Nous retrouvons là, les mêmes caractéristiques du champ quantique, véritable matrice invisible de notre réalité qui échappe à nos notions ordinaires d’espace-temps.

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( Dessin de Jean-Claude Guerrero )

njohuri, paradigma dhe ideologjia

Njohuritë .

Të dish, kjo është pohojnë një përkthim të realiteteve të botës së jashtme. Është për të bashkëprodhuar një Objekt. Është thurje kuptimore e kryer ndërmjet një elementi të botës së jashtme dhe fakultetet tona t'i nënshtrohen kësaj “jashtë nesh element” ndaj qenies sonë, temë duke menduar, krijues kuptimor.

Ne jemi kontrabandistët e objektivitetit në defragmentimin e përhershëm të qenies sonë për të pushtoj.    

Objektiviteti është një produkt që i shtohet të dhënave që dalin, elle, objektiviteti shkencore. Gjithashtu, duke u nisur nga objekti, mund të anashkalohet subjekti i cili duke marrë pjesë dhe duke vepruar në krijimin e objektit bëhet, në mënyrë korrelative, para shfaqjes së objektit, subjekt i ndërgjegjshëm.

Një dialog qëndron ndërmjet subjektit dhe objektit. Logjika rekursive është në punë këtu ; ne prodhojmë njohuri dhe objekte që kemi prodhuar marrin pjesë në prodhimin tonë individual po aq sa edhe individët prodhojnë shoqërinë që prodhon individë.

Në këtë mënyrë, të dish, është të takosh tjetrin, është t'i duhesh tjetrit dhe tjetrit gjatë lindjes me të,  është të hapësh derën nga jashtë, është për t'u shprehur. Të dish do të thotë t'i japësh formë paradoksit të shpalljes së teorisë objektive e cila kombinohet me karakterin subjektiv të lëndës.

Paradigma .

Paradigma është një mënyrë për të lidhur nocionet ose kategoritë themelore me anë të përfshirjes, ndarje, lidhja, përjashtimi, për të arritur një lloj marrëdhënieje logjikës. Paradigma dallon disa marrëdhënie logjike në vend të të tjerave në të gjithë subjektivitetin. Në këtë kuptim, ajo nuk mund të hyjë në objektivitet përmes kontrolli vepron mbi të folurit por megjithatë krijon kushtet për peroration , rezulton ky bashkim singular i silogizmit dhe rezonancës drejt një realiteti kalimtar.

Paradigma nga skicat e tij të përhershme ushqejnë polemikën, çështjet e të cilave strukturon dhe organizon modalitetet e ballafaqimit. Në tërësinë e saj të ekspozuar, ai mbledh mendime dhe thërret autorët e tyre në arsyetim si dhe në rezonancë në një lëvizje të dyfishtë të gëzimit konservator dhe të marrjes së rrezikut thirrjen e imagjinatës.

Paradigma kontrollon logjikën e të folurit. Është një mundësi për të kontrolluar të dyja çfarë është logjike dhe semantike në një fjalim. Kjo lejon, në kushtet e lirisë dhe përgjegjësisë duke i nënshtruar njeriut të tij mjedisi, dhe me ndarjen e tij pajtuese ndërmjet asaj që është dhe asaj nuk eshte, mes të kryerës dhe të pa realizuarit, mes të mbyllura dhe të hapura, qasje në një nivel tjetër të realitetit.

Paradigma mbulon një gamë të gjerë njohurish, nga aspekti i tij më i thjeshtë në atë të kompleksitetit më të madh. Paradigma e kompleksitetit ka nevojë për paradigma e thjeshtësisë për të qenë në gjendje të vendosë zhvillimin e saj. Paradigma thjeshtësia është një paradigmë që sjell rregull në univers duke tunduar për të hequr qafe komplikimin e tepërt. Thjeshtësia sheh një element dhe jo elementi tjetër. Parimi i thjeshtësisë ndan atë që lidhet (ndarje), be unifikon atë që është e shpërndarë (reduktim). Paradigma e pjesë e kompleksitetit, e tij, në një rrotullim të thatë përpara trullosjes së shkaktuar nga e panjohura, të pakonceptueshmen apo krejtësisht të ndryshmen ; ajo krijon plotësinë e pritur në mënyrën e paplotësueshmërisë së pranuar.

Ideologjia .

Ideologjia është një koncept neutral ; është një sistem idesh i cili mund të marrë formën e një doktrinës, të një filozofie, të një teorie. Ka një mori ideologjitë që i përkasin grupeve njerëzore, te kulturat, Ka shoqata që do të zgjasin për ca kohë. Strukturat e ideologjisë, mbledh, kornizon dhe kufizon grupin në pranimin e dyfishtë të sigurisë dhe liberticid. Këto ide janë ato që janë ; ata detyrojnë “kërkuesi i kuptimit” për pranimin e asaj që është, për depërtim, ndaj përulësisë, për një qëllim transdisiplinor të krijuar nga paplotësia, nr ndashmëria e elementeve nga njëri-tjetri dhe hapja ndaj asaj që ndodh, për çfarë është dhe do të jetë..

Ideologjia nuk ka çfarë të bëjmë me moralin në kuptimin universal të fjalës ; është transmorale dhe angazhon qenien e ndërgjegjshme që ne po përpiqemi të jemi në dispozicion sjellje e bërë nga rrjedhshmëria e mendjes, zemra dhe pranimi i të gjithëve forma e jetës në të habitshmen e saj, racionale, irracionale, dërrmuese, gjëmuese dhe e mrekullueshme në tokën tonë.

Këto sisteme të koduara çfarë janë ideologjitë janë mbi ligjin. Ata na angazhojnë të jemi këtë botë duke lënë një hapje në botën e jashtme, për çdo gjë që nuk i përket ende jo fusha të dijes … por brenda kufijve të ideologjia aktuale.

Ideologjia ; të rrugën drejt vetë-afirmimit, rruga e nënshtrimit ndaj më të fortë se vetvetja, rruga e errësirës e dhënë nga frika jonë për të menduar me të vërtetë, të rruga e formulave të thata të ngjitura në pedimentet e tempujve, rruga për në mbijetesë për ata që nuk dinë të jetojnë.

Ideologjia, domosdoshmërisht i nënshtrohet kujdesit sapo të kapet në aspektin e saj avatarë të shumtë – doktrinave, fetë, zakonet, doganat -, dhe që e përballon një analizë komplekse e krijimit dhe evolucionit të saj burimet e saj, ndodh të jetë arena ku përplasen subjekti dhe objekti, Ndërmjet njeriu dhe hija e tij, mes së mirës dhe së keqes, ndërmjet të tërës dhe pjesëve, takim dërrmues afatshkurtër dhe krijues i së nesërmes që këndon ose të zhgënjeheni, takime afatgjata, spontane, plot energji dhe risi, kthesat dhe kthesat, të bukurisë, të zemrës, të pafajësisë dhe tejkalimi i vetes në rrugën e tij.

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Ai eshte, et il sera

 Je ne sais rien , et pourtant .
 Serait-ce ?
 Un camp de nomades campant entre mes yeux ?
 Un panneau indicateur du sens à donner à la vie?
 La piste noire des atterrissages pour un dauphin céleste ?
 Le grand fleuve de l'air ?
 Le crâne des chants de l'essentiel ?
 Un rideau rouge qui s'ouvrirait dans le mauvais sens ?
 La levée d'une fleur au désert ?
 Le mirage doux amer d'un soir de solitude ?
 La charité engendrant le parfum métallique d'une rose des sables ?
 Un amour en infinie conversation ?
 Le cri suraiguë d'une larme de cristal ?
 Une anecdote colportée entre ciel et terre ?
 Une joie éternelle sans que l'architecte intervienne ?
 Un épervier à son zénith se mirant dans une naine blanche ?
 Un ange né dans la paume de la main ?
 Une très humble et douce pensée d'amour ?
 Les pétales de la dernière étoile ?
 Un caillou et puis son double en saccades réfléchi ?
 Le jet de tous nos soucis ?
 L'entre parenthèses du visage des nuées ?
 La trace des oiseaux de passage en route vers la pensée ?
 L'émerveillement ceint de deux festivités ?
 Un "6 mars 2014" de garde ce jour ci ?
 Un caillou en son centre dissout par une comète ?
 Le ventre décharné de la patience à bout de souffle ?
 Le bruit d'un papier que l'on froisse ?
 L'anémone pulsatile d'un frais printemps ?
 Une chambre d'or en ses rideaux de tulle ?
 Une petite fille qui mange du chocolat ?
 Le maquillage enlevé au soir du grand savoir ?
 Le creuset où rejoindre sa famille d'origine ?
 Un pied dans l'au-delà et l'autre en terre ?
 Une goutte de présence entre les lèvres de l'absence ?
 Une étiquette collée par les doigts de la foi ?
 La frêle relique d'un saint ?
 Le cri égaré d'un courrier en instance ?
 Le calme d'un torrent au sortir des gorges de la montagne ?
 L'adolescent tenant contre son flanc le hérisson de son enfance ?
 Un couffin de fruits et de légumes dans l'arche de Noé ?
 Le regard mystique qui fait exister le je ne sais quoi ?
 L'incomplétude essentielle à toute perfection ?
 La lumière qui s'attarde entre deux paravents ?
 L'humble vêture de la grande vie dont nous ne savons pas grand chose ?
 Le départ. Le libre court enfin donné aux étoiles dans notre ciel intérieur ?

( Peinture d'Elianthe Dautais ) 

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a petits pas avec le temps





A petits pas avec le temps

casquette vissée sur le devant

j’ai tendu la main aux lumières qui s’attardent

près de l’arbre-maître

à la remontée du chemin

j’ai caressé les ânes de la pâture

leur est donné le pain sec

j’ai conversation menée avec Evan et Louna

en l’éclaircie de l’encre sur le papier

à écouter le flocon de nos coeurs

Juliane ma fille

entre les sources, les fougères et le cri des mésanges

j’ai mis le coquillage à l’oreille

pour entendre mon infinie faiblesse

passante de la vie

l’orange de Noël

faite de mousses et de lichens

j’ai caressé le tronc du châtaignier

mordu la pomme

de cet hiver en passe de devenir printemps

à déchiffrer en innocence ,

l’inachevé et l’incomplétude

fleurs essentielles de la vie simple .

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À trois renversé

 A trois,  renversé
 assez seul pour ne l'être jamais
 cette avancée de couleurs à contre courant de l'énergie muette .

 Le vrai guérisseur ne s'embarrasse jamais des sources de son don
 il est, do të jetë
 il est de tout âge
 veilleur de l'autre 
adepte de la différence
 passeur de la clôture
 sa main magnétique se pose sur le cœur de celui qui demande
 et tout irradie
 de par la flèche si légère dans cette mainferme
 il est le calligraphe de la foi .

 Ici,
 j'acquiers, je deviens
 et à s'y prendre je me méprends
 pour être infiniment seul
 à se souvenir des origines trinitaires
 à détecter les nappes d'eaux vives
 à écrire l'inentamé sur les yeux clos de l'aimé
 au vent divin il demeure .

 Ici, personne n'est en haleine d'être
 rien que de la grenaille au fond du puits
 juste permettre hors apparence
 au souffle de devenir trace,
 trace vivante des ombres et des lumières
 pour qu'à l'aube
 lever le voile de l'épousée
 passer les portes de l'oubli
 et neige éclose l'espace de nos nuits
 oser le pas de trois
 un libre court
un commencement.
 
  (peinture d'Elianthe Dautais) 

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