S’éduquer


     S’éduquer à l’occasion d’une parentèle, d’un lieu, d’un temps, d’une couleur locale, d’un milieu socio-culturel.

S’éduquer parce que cela se fait, et que déroger à cette obligation peut vous couper d’une insertion sociale, de l’ordinaire, de l’insertion, de la chance d’avoir une vie réussie, de la normalité.

Alors je me suis laisser éduquer. J’ai usé mes fonds de culotte sur les bancs de l’école. Obéissant, j’ai appris ce qu’il fallait faire pour faire comme les autres, pour survivre. Vaille que vaille j’ai calmé mes pulsions dans le moule sociétal. J’ai eu femmes et enfants. J’ai petits-enfants. J’ai maison et nourriture. Et puis je me suis octroyé un soupçon d’originalité qui fait ma personnalité, me narcissise juste ce qu’il faut pour ne pas devenir un mouton de Panurge.

Je me suis construit à l’ombre de mon pays, un pays civilisé où la sécurité sociale et la pension de retraite me donne de quoi profiter de ce qu’il est convenu d’appeler un repos, une tranquillité méritée !

 l’ombre de mon arbre, j’attends la mort.

Or il se trouve que je suis déjà mort.

J’ai failli à la vie. Je n’ai pas surpris la vie. Je ne l’ai pas promulguée au rang des prises de risques. Je n’ai pas voyagé. Je n’ai pas connu les autres peuples du monde. Les lourdes épreuves m’ont épargné. J’ai su maintenir la souffrance dans des limites supportables. J’ai beaucoup lu et regardé la télévision et suisau courantde pas mal de choses ! J’ai été gentil avec les gens ! Je me suis économisé pour vivre le plus longtemps possible et en assez bonne santé !

C’est à ce point d’opacité de ma conduite que l’Ailleurs m’est apparu, tel un orage par une belle journée d’été, en m’obligeant à regarder ce quelque chose de l’ordre de l’intime et de bien plus que ma simple vie. Et cette chose qui se trouve hors du temps et de l’espace me rattrape en me tirant par les basques : ” , Coco, tu ne vas pas t’en sortir comme ça, tu dois payer de ta personne ! “

Mais de quelle personne s’agit-il ? Moi qui me prenai pour un simple et anonyme individu lambda, serait-ce vraiment de moi dont il est question ?

Oui. Je suis mis à la question ; on me torture et j’avoue : ” Je suis une Personne “.

Une Personne avec un nompas simplement le nom de ma carte d’identité nationale – , un nom gravé quelque part dans l’Univers ; j’ai un corps, un coeur, de l’énergie, une psyché, une âme même qui me confronte à quelque chose que je ne comprends pas bien, m’anime et me convoque à rencontrer ce plus grand que moiet qui pourtant est en moi –  , à rencontrer la Surprise, l’Evidence venue d’ailleurs, certains disent l’Esprit. Je suis véritablement une personne présente ; je suisPrésence ” .

Ciel, je vis ! Je Vois et je Vis ! Je fais des choses comme des promenades, je me rase, je fais de la gym, j’écris des poèmes, je fais la cuisine, le jardin, la causette, des photos avec mes proches, je téléphone, je chante même, … et me voilà happé par cette sensation d’Immensité inconnue qui m’entoure, par le Mystère et une force irrépressible qui me pousse à être réellement cet Être que je suis ; les sens, le cœur, l’âme et la psyché grands ouverts rassemblés en ma Personne et faisant face à l’Aventure ultime.

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Насилните светла ја пробиваат блескавата уста облаци, катаракта од дожд ме отепува, златната топка на паднатото сонце ме збунуваат безграничното небо. Напредувам многу блиску до крајната карпа. На крајот на крајот.

je suis ” Со оглед на тоа “, и др …  Вашиот фонд …  се растворам …  Јас сум ” Отсуство ” …  и др,  …  Повеќе не сум тука.

Таму ќе биде.

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