Marie Belle

Marie Belle   
avait un œil vair  
vert comme la mer    
un œilleton en permanence  
ouvert sur la frontière.        
 
Au jeté de table   
elle préférait l'ourlet de robe   
prise dans le chambranle   
de la chambre attenante    
des poulbots de lumière.       
 
La porte pleurait   
de ses peintures craquelées   
évoquant le travail ruisselant   
d'une rencontre à venir   
aux bons soins de son âme.      
 
L'âme de la porte   
indulgente mais fermement arrimée   
reçut à ce jour le pouvoir d'accueillir   
celui qui viendrait de promesses   
fleurir ses abords.      
 
Qui c'est celle-la ?   
ne dit-on pas d'elle   
qu'elle vient du fond des âges   
orner de houx et de gui   
le linteau des portes de l'Esprit.      
 
A distance   
se trémoussait le pantin magnifique   
le sire de Rouelle   
le copain de Pierrot   
sorti tout droit du tableau de Picasso.      
 
Et Saint-Louis   
de s'enflammer d'envie   
sur le pont de la Marie-Belle   
en s'embarquant pour Tunis   
comme un enfant trop longtemps privé de sortie.      
 
Point de répit pour les âmes de la collusion   
l'amitié les tient en joue   
à la merci du vent nouveau   
les effluves des plantes odorantes   
montant des calanques.      
 
Nous irons   
et ce sera doux   
de se voir, de se toucher   
de se dire le sourire   
pour s'endormir côte à côte.      
 
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