A la retombée d'un songe
sans que la cloche sonne
je m'éveille
et rejoins l'homme d'albâtre
à la longue langue ailée
isolant l'un de l'autre
le vieillard de la connaissance
du vieillard de la sagesse .
Des miradors ,
les cristaux de glace
figent la nuit des égarés
galela ,
formes révélées
organiser la danse des ombres
le long des lisières de l'oubli .
Puis vint
le sifflement appuyé
d'un météorite se consumant
en sa chute lente
galela permettre
au clapet de la nuit des solitudes
de libérer le jour d'être soi .
202
Zonke izithuba nge UGael Gerard
la dynamique de l’âme
Blade, une fois nommée, une fois reconnue, n’existe pas hors de ce que son observateur en fait .
Il n’y a pas d’âme en soi , mais à un certain niveau de conscience nous pouvons en saisir des effets par notre intention de l’appréhender, par notre vigilance à porter notre regard au-delà du visible et par notre intuition qu’il y a encore bien des choses à découvrir dans notre monde et que l’insistance de notre intelligence à vouloir rendre clair l’inconnu si proche et pourtant si difficilement exprimable n’est qu’un palier sur notre chemin de quête de l’absolu .
L’âme n’est pas une croyance ni ne saurait se réduire à une inférence ; c’est une pratique qui nous convoque à être de ce monde, dans ce monde, par l’ouverture et l’acceptation à ce qui est .
L’âme est mouvement, elle possède une capacité de mobilité qui évolue dans le temps avec l’histoire, le nombre et l’intensité des métamorphoses, des épreuves réussies et des obstacles franchis .
Notre chemin de vie, cet éveil à la conscience, ce grandir de l’Etre qui nous anime ; je propose de le scinder en trois étapes, chacune ayant son nombre de degrés de liberté, de dimensions de l’espace parcouru propre à chacun de nous, selon un mode adapté au travail qui nous semble exigé par une instance extérieure et suprême que nous pouvons appeler l’océan primordial, Dieu, l’être suprême, le vide créateur, le grand Mystère ou autre .
La première étape est celle de la réalisation concrète et extérieure de l’être avec la mise en place des bases à partir desquelles le reste de la construction pourra s’élever . Cette période nécessairement d’expérimentation ne peut se mettre en oeuvre que sur le mode intellectuel linéaire de la dualité . Le mouvement consiste en une succession de rapprochements et d’éloignements des deux termes de cette dualité . Les éléments perçus, ressentis et analysés deviennent des arguments qui se précipitent l’un vers l’autre jusqu’au moment ou leur degré d’agressivité, de connaissance et d’estime réciproque est suffisant pour substituer à la rencontre éprouvante un contact de fusion d’où va émaner un troisième terme : ingqondo . Cette étape n’évoluera pas lorsque les deux termes en conflit, perdant leur spécificité par le méli-mélo de leur altercation, altèreront leurs forces jusqu’à un arrêt signifiant la perte d’une perspective de sens, la mort en quelque sorte . La joute se pratique jusqu’à ce que chaque combattant connaisse toutes les finesses de cet art et toutes les subtilités de l’adversaire . L’exploration de l’espace est linéaire ; incakuba, à ce stade ne connaît rien de ce qui existe de part et d’autre de l’unique voie sur laquelle le véhicule qui la transporte est contraint de circuler .
La deuxième étape est celle de l’être dont la structure passe de deux à trois composantes . Le plan d’investigation de la connaissance va alors être parcouru selon un mouvement circulaire . A partir d’une zone centrale, au coeur de laquelle se trouve le point d’immobilité qui contemple. L’âme décrit un cercle à une vitesse convenue . Emva koko, lorsque ce cercle voisin de la zone centrale a été reconnu en détail, la découverte s’étend de proche en proche à des circonférences de plus en plus éloignées du centre . A ce stade, c’est une connaissance intérieure qui est acquise, celle d’être le chercheur découvreur des lois qui gèrent l’infiniment petit et l’infiniment grand . De circonférences en circonférences de plus en plus éloignées du centre l’être est désireux de conclure . Le but semble si proche . Et c’est là qu’un retournement peut s’effectuer . L’être dans sa tri-unité expérimentée et confondue va pouvoir alors pouvoir tirer un grand trait sur tout cet acquit qui n’est que construction occasionnelle . Il va pouvoir mourir à son oeuvre pour revivre tel le phoenix sur des niveaux propices à sa destinée .
Dans le troisième stade le mouvement linéaire s’ajoutant au parcours circulaire, la spirale de la réalisation se met en place, vis sans fin d’une ascension , tentative pour réduire la distance avec l’absolu, marche vers un devenir jamais achevé dont la promesse est fruit, épanouissement suprême, perfection, retour aux origines, retour à soi . Plan par plan, niveau après niveau , l’âme va tenter de se situer sur cette troisième dimension jusqu’à consommation des cycles, jusqu’à notre dernier souffle . Quant à ce qui est au bout du chemin nul ne le sait et le saura ; et c’est bien ainsi . Il pourrait s’agir d’un stade où les âmes auraient nécessairement purifié une grande part de la matière pour que l’accès à l’axe du retour les hausse au-dessus du plan terrestre .
Ngamanye amaxesha, au creux de nos profondes nuits, un orbe numineux apparaît ; signe que certaines âmes devenues visibles à l’ensemble de l’humanité soient les repères et phares permettant de dissiper les doutes et de stimuler notre effort à être . Quel que soit soit le point atteint dans l’un des trois stades, la chute est possible tant l’équilibre réalisé est fragile . Un rien le menace . Il est d’autant plus vulnérable qu’il se croit assuré . Capable de résister aux plus effroyables tempêtes il peut aussi être renversé par la moindre brise .Rejoindre “sa” destinée, rejoindre “la” destinée ; serait-ce la direction montrée par la dynamique de l’âme ?
201
Blade, esi sitshixo

Amadoda enziwe ngento engakholelekiyo . zombini inyama, ingqondo nomoya, zonke ziyafana kwaye ke ngoko zonke ziyafana amandla abalulekileyo kunye nezinto ezinokwenzeka . Ubukhulu bawo bubonakaliswa ngabo bonke . Nabani na unokuba mkhulu . Ilungu ngalinye leMfihlakalo, Ngokuba asinakuyiqonda okwangoku, into engaphaya kwethu, yi isiseko somntu .
Blade, cette capacité que nous avons d’agir et de gouverner corps et esprit, doit pallier aux limites et erreurs de l’homme en quête de la Connaissance . umsebenzi omkhulu, parce que relevant du grandir de l’être, kodwa nangona kunjalo umsebenzi onezigaba, ukubuyisa, peuvent secréter l’euphorie, ukungakwazi ukuzeyisa, ukuzingca, ubumfama, umnqweno wokuba namandla, amandla, toutes réactions émotionnelles et égocentriques recouvrant du voile trouble de l’ignorance la moindre avancée de la science lorsque celle-ci n’est pas associée à une réflexion ontologique sur le devenir de la nature humaine . Ukunqanda olu khula kukho isisombululo : que l’âme soit connectée à l’Esprit Universel .
UMoya wendalo iphela ayinakuba a umbutho osuka ezantsi kwindalo iphela okanye ingqikelelo yemetafizikhi evela ku ingcamango yonqulo ; yimvelaphi kunye nendawo yentelekelelo zombini imithombo eziphuma kuyo iziphumo zethu . UMoya wendalo iphela udlamkile nge izinto ezikrelekrele eziphuma kuzo izinto . Ukhona, kuzo zonke izinto, yaye umntu umele adibane naye kwanokumanyana naye ukuzeulwazi kwenzeke . Yiyo loo nto, ukuhamba indlela eya kuLwazi, kukho umphefumlo .
Blade ayilolungu kodwa ivuselela kwaye isebenzise onke amalungu omzimba . Umphefumlo awungomsebenzi onje ingqondo eyinkqayayo, bala uze uthelekise . Umphefumlo awulogunya kodwa isibane esinokufikelela kuso . Akayiyo intando okanye injongo kodwa kunoko oku kuya kuba yintando kunye nenjongo . Ngu ubungakanani obungenabo obungenako ukubakho . Ngowam kwaye hayi eyam ngaxeshanye . Ndinguye kwaye ndihlala kwiziko layo ngelixa ukuyilinga . Uyiglavu kunye neglavu ephakanyisiweyo yokubamba kwe ikamva lethu .
Umphefumlo lo ngumnqweno wokuzibonelela ukuqonda ngokukhawuleza “umbuzo” ivela, umbuzo wethu ukuzalwa emhlabeni, ngento ekufuneka siyenzile apho kunye nokuphela kwethu .
Umphefumlo lelo lizwi lincinci lisezantsi esifubeni sethu, eli lizwi lisuka entliziyweni, le intuition, le nkxaso, la mandla oko kusiqhubela kwaye kusenza sifune ukuphila ngcono kunalapho sikuyo .
Blade, ukuphumeza ukusebenza ngokupheleleyo, kufuneka sicoce ukuba zeziphi iimeko kwithuku kunye nemikhwa kunye amasiko endalo yethu yasemhlabeni . Indoda kufuneka iwulungele umsebenzi we ukucamngca kunye nokucamngca malunga nokuba yintoni esahlulayo kuloo nto ingcono ukuya kuyo siyanqwenela . Umntu kufuneka anyukele kwamanye amanqanaba okuqonda kunye lahla izenzo ezithile eziqhubekayo ezingahambelaniyo nayo iiprojekthi eziphezulu .
Oku kukhanya kwangaphakathi kufuneka kubonakale, vue, igama, ekhuselweyo, kunye nokugunyaziswa, inxalenye yomphefumlo wethu, ukuba ngamandla ekamva lethu njengendoda-endleleni .
Kulapho ke umsebenzi wokuhlanganisa, de réappropriation de ces composants – imizimba, imfihlelo, umphefumlo, esprit, ukuqonda, ukukhanya, amandla -, nous engage à nous situer à un autre stade de compréhension, kwelinye inqanaba lenyani . Il s’agit de rassembler ces éléments en un renversement de perspective où la chaîne dialectique qui lie les composantes les unes aux autres passerait la main, ukuqwalasela a ” ukumila ” isihlanganisi, indawo edibanisayo epheleleyo, une sorte de viatique actif, biza iodolo, qui ne représenterait pas le souvenir d’une personne remarquable ayant vécue sagement, mais l’invitation à être grand, yena ngokwakhe, ngenxa yohlobo esiya kuba ngabagcini balo .
Le milo, masiyibize ” ubomi-ifomu “, nous accompagnera en permanence, ngokubona . Cette forme-vie c’est nous et bien plus que nous parce qu’englobante de ce qui nous entoure . Uya kuba ngumqinisekisi, kwahamba, en nos propres perceptions, waziva, Intuitions, inkumbulo iphakamisa, uyahlalutya, izenzo .
Il n’est alors plus temps de se porter vers l’arrière, ukucinga, kodwa ukuba anyaniseke kakhulu kwingcinga yakhe, de se reconnaître comme une personnalité puissante qui reçoit des connaissances par l’aspiration de ce qui est là à portée d’âme, et sait tout ce qu’elle a besoin de savoir . Umntu ophilisiweyo ngumphefumlo wakhe uba ” umphefumlo ophezulu ” va vers son intégration, kwiyunithi yakhe .
Umsinga wobomi bakhe angenisa isamani kuwo indoda ephaphileyo ebandakanyekayo .
Ukufikelela kwakhe ” umphefumlo ophezulu ” , njl, s’il en était ainsi la chute serait terrible, car dans l’ordre de la connaissance sensible la montée suivie d’une épreuve provoque un passage par les bas-fonds . Et il n’y aura pas de passe-droit . Sinamagunya amabini angaphakathi kuthi asitsalayo, enye phezulu, ekukhanyeni, kwaye omnye wehle kwaye umnyama .
Les progrès de l’âme ne se font pas par gradation mais par une ascension de l’ordre de la métamorphose – ukusuka kwiqanda ukuya kwimpethu, du ver au papillon . i umgaqo wokuyeka ibonisa ukuchuma kwayo apha . Ngokutsiba ngakunye kokukhula indoda iphuhla apho ikhoyo, là où il passe et œuvre . Indoda, ingqondo yakhe, izakhono zakhe, ulwazi lwakhe – dont nous rappelons la forme unitaire, ukrazula ixolo elibonakalayo neligqityiweyo, galela, sortant dans l’éternité inspirer et expirer son air, I'air primordial . Il abandonne sa tunique de peau aux portes de l’universalité .
L’âme propose la simple élévation de l’être comme légèreté spécifique, non dans une vertu particulière mais pour toutes les vertus . Kungaphaya kweenkcukacha ezithathwa bubulumko bethu . Uyavelisa, ngaphaya kokulibazisa oko kuyikhenkceza – ezi zifile-to-self – , inkululeko, une attitude d’action et de détermination dans la poursuite de nos buts, ainsi que de la gratitude pour les épreuves surmontées .
Wamkelekile kumphefumlo womzuzu ngamnye, ukuqala kwaye ekupheleni kosuku, ekuqaleni nasekupheleni kobomi, ekutyhilweni kwe ukudibana nokusingqongileyo nokuba ngumntu, imeko, ukuqonda ngokweemvakalelo, uphawu olukhulu ostentatious le form-ubomi ukuba umphefumlo ophakamileyo umema kumthendeleko we Ubomi .
” Blade … Ndiphakathi yengelosi eyisiqu sam kunye nesiqu sam kathathu . Ukudibanisa nolu kukhanya lucacileyo, oku kukhanya kuko konke endikubonayo . Yanga amandla obuqu bobuthixo ndikhuthaze kwaye ukukhanya komphefumlo kundikhaphele . Yanga ndingakhokelwa yilento amandla omoya okuyisiqu sam ukusuka kokungeyonyani ukuya kokwenyani, yobumnyama ekukhanyeni, ukusuka ekufeni ukuya ekungafini . Makube njalo kwaye ngamana singancedwa ukwenza umsebenzi wethu . “
200
isandla sam ngenye intsasa
Bonke abo
abeza ngaphambili
ephuma ehlathini
emphethweni wezinto ezithethiweyo .
Kwabo
ukhathazwa ziingcamango ezingadibaniyo
amaqhekeza exesha elidlulileyo
ukuba asinakulibala .
Kwabo
leyo nge-sleeve effect
babonakale ezifestileni
kugquba isihlwele sabantu abangenamagama .
Kwenzeke kum
ndiqokelela imithwalo yam
ngaphambi nje kokuba uhambe
ukuthintela ixesha .
Kwenzeke kum
phantsi komthunzi womthi
ijulwe yinyanga
ukoyika ukubanda kwezinto ezintsha .
Bendikwazi ukuvuthela kwiconchi
kwaye andisayi kubambisa iminqweno yam
ukujoyina ngesithende
imo yamadlelo anentyatyambo .
Emva koko ubuye
ukuya kwabo
Iziganeko eziqhelekileyo
ukujoyina isihlwele
iintliziyo eziphezulu
iingcinga zekhowudi yebha
yohambo lwemihla ngemihla .
208
kutheni uhlala ulikhoboka ?
Ngoba baninzi abafazi kunye namadoda amakhoboka kwimeko ethile, yamandla, ukusuka abanye, ngokujonga okanye ngokwabo ?
Ngoba Ngaba bahlala betywiniwe kwibala elisikwere lezinto zabo eziqinisekileyo, kwi- “kunje, injalo, akukho nto yakwenza !”, ngaphandle kokubona isithunzi esisikela umda inkululeko yabo, olu kuvalwa okukhohlisayo, olu fikelelo kokungaphezulu ngaphezu kwabo bebeya kubenza bafumane umoya omtsha ngokuya kwenye indawo ?
Ngokulula ngokuba besoyika . Ngokungathi kukho imixokelelwane ebabophayo nabagwebayo kwiimeko zabo zobukhoboka, yayizikhuselo kuloyiko . Njengo ukuba le mixokelelwane yokungabi nambono ingabagcina ekubandezelekeni nasekufeni . Ngenxa yokoyika into engapheliyo . Phambi kwento enokubathwala kude kwaye basuka kude kubuthuthuzele babo bokuqala bakhetha ukuhlala benamathele .
Ukubambelela kwabo imikhwa, iinkohliso zabo, iinjongo zabo, ubuxoki neenkolelo zabo, ngaloo ndlela banethemba lokumisa ithemba lobomi obungenakuthintelwa lukhokelela ekupheleni kwezinto zonke . Ngokungathi kukho enye into ubomi benene, obu bomi ukufa kuyinxalenye yabo .
Kodwa ezi zinzima amatyathanga abenza batshone baze batshone. Bafuna ukufa ngaphambi kokuba bafe waphila .
Bayadlula yangoku, zibotshelelwe njengoko zinjalo kwiinkumbulo zexesha elidlulileyo nakwi-utopia ye ngomso . Bahlala baze baphuphe emini bengayiboni ingca yengca ekhula ngaphantsi kwayo unyawo lwabo . ils prophey incognito, intamo yolule ngakwipillory noko esithi, ekufuneni ukulibala okuya kubavumela ukuba babalekele ingqumbo ngengozi , besiya ngqo kwinto ebonakala ilulonwabo kubo .
Abekho bazibonakalise kubo . Bayayoyika into ekhoyo, apha kwaye ngoku . i ubunyani kunye nokungafezeki kwazo zonke izinto kuyabaphambanisa kwaye kubahlukanise ixesha kodwa alikafiki kwinqanaba lokukroba ngapha nangapha elunxwemeni lobomi babo .
Ukuhamba kwe isipho esingunaphakade sibenza bakhathazeke . Bangathanda kakhulu ukuthatha iziyobisi kunye ne iziyobisi eziqinisekileyo, wena virtual, clichés ebeza kuzenza jonga njengabanye, abo abanye abathi nangona bengabafuniyo ilungelo labo baphefumle njengabo . Ukudibanisa nesihlwele ngelixa uhlazisa .
Kutheni ukumosha ubukho bakhe buza kubangelwa ngokuchasene nokuguquguquka kobomi, ukwakha iinqaba ezingaqhelekanga ngokuchasene nexesha elidlulayo ?
Amadoda bazidinise ngokuxhathisa ingomso eliphazamisa kakhulu, kaninzi, ngaphandle baqonde ukuba bahlala kwindawo enye – imifanekiso eqingqiweyo engaqhelekanga ye ityuwa, bathe tye phambi komsinga wobomi obalindileyo.
Kutheni usenza ukuma ngxi ngelixa ngakuwe yonke into iyaphazamiseka, isiphithiphithi, inguqu ?
Kutheni le mfuneko yokungashukumi, ngobushushu ukuzikhusela kutshintsho ?
Ngokuba indoda sisilwanyana esiqhelekileyo, owoyika into engaziwayo, engaqhelekanga, engaqhelekanga ; kwaye lowo uyingxameleyo inyaniso, ixabiso, imithetho, ukusuka i-inshurensi, iziqinisekiso . Yiyo loo nto ezimisele ukuthengisa umphefumlo wakhe ngokuchasene nayo nayiphi na ipuphu yepixie enokumenza anyibilike emaphupheni akhe, kwiinqaba zakhe eSpain .
Indoda inakho ukoyika isithunzi sakhe, yale nxalenye ingenabuntu yomntu ethi ngokubhadula kwakhe ungahoyi, ukungaqondi, ukuxhatshazwa, spolie, ukuxhaphaza, ucudisa ummelwane wakhe; .
Ngenxa yokoyika ukufa umntu ufuna ukuphila ngonaphakade ngomnqweno omkhulu inkqubo engapheliyo, ukuziphatha okuphawulwe ngetywina lozinzo, ye ukukruquka nokulala “ezolile” . Ngelixa uluntu lwethu ishishini lusekelwe kwimveliso yeempahla ezingazange zizinzileyo ukuze zivelise ngakumbi kwihlabathi elithenjiswe ngonaphakade ukukhula !
Kwaye indoda wayila izithixo, oothixo, ukuze ungafi kwaye uphephe konke ukuqiqa okusekelwe kwisiqinisekiso sokuba uya kuphila ixesha elithile kuphela, a ixesha elidlulele .
Ngoko indoda iphendula ngokuchasene nesi siphelo sekamva . Uthanda kwaye uyacaphukela ntoni yodlula kwaye ayikwazi ukulawula . Akavumi ukuba ukhokelwa ngumntu onamandla kunaye . Ubaphatha kakubi abakhe, utshabalalisa uMama woMhlaba kwaye ubeka uThixo-uBawo kwihlabathi engafikelelekiyo .
Izithixo onamandla onke ajike angasebenzi, ukholo olunyulu lwabantu luyabenza buyela kwisizathu esinamandla soothixo basekuhlaleni abagximfizwe ukuhlonipheka ngoko kuza kuthethwa ngamajelo eendaba . Unyibilika kubunzima, hamba ebaleni, kwiibhafu ze-thermal, esekisini kwaye bancokole ngokungapheliyo kwiagora ye izinto ezibonakalayo, iliso elinye kwiscreen esincinci, ukubonakaliswa kwesikrini esikhulu sokwenyani okubaluleka kakhulu angakwaziyo ukujongana nayo .
Ibhalwe nge iziqinisekiso zenzululwazi, indoda ihamba ngobumfama … de ndingqubeke intsonkothe ngokungenasiphelo kunye nokukholelwa ukuba eyona nto iyinyani ayinakoyiswa, okanye nge ubuchule, nokuba ngoothixo .
Ukuba akazibulalanga hayi, ulungele ukwaluka, ngobukrelekrele nokuqiqa, i yonke into enkulu, eginya ukuthanda kwakhe amandla kunye nekratshi lakhe, idilesi ku unxweme lweukuthobeka, njengethuba lokugqibela ngaphambi kokutshatyalaliswa okukhulu, ngaphambili impambano .
Ngokuthobeka, Unyango lokugqibela lwe-paranoia, umntu kufuneka aphile ngemvisiswano kunye nendalo ukuze kuthathwe ukuntsonkotha kokwenyani ngokusukela zonke ukunciphisa, Ukuncama ukongamela, thabatha kwaye wenze amakhoboka nantoni na . Indoda kufuneka ibe nkqo yayo .
Ufanele ngoko hlakulela ubulali, ngokugxeka ukubulala nalo lonke ugonyamelo, kwi etshabalalisa unqulo-zithixo, ukuze ubani azibonelele ngobomi .
Wayeza kushiywa ukutsho njalo “awu” , enkululekweni nakwimimangaliso, ukuba yintoni, ngenxa ukuba iingozi zenkohliso ziphela, vumela ububele bothando Ubudlelwane obusekwe kubutyebi kubudlelane neNdalo .
198
S’ouvrir à la synchronicité

La synchronicité est le phénomène par lequel deux événements se trouvent liés simultanément par le sens et non par la cause .
Autrement dit, la synchronicité se manifeste lorsqu’il y a une coïncidence significative entre un événement extérieur objectif et un phénomène ou un état psychique particulier sans qu’on puisse imaginer un mécanisme de causalité entre eux .
Le phénomène de synchronicité représente donc une rencontre aléatoire et simultanée de deux ou plusieurs chaînes d’événements indépendants mais ayant une forte signification pour le sujet alors sensible à la mise en résonance des deux phénomènes . C’est alors que tout prend sens .
Le sujet qui vit une synchronicité est témoin d’une irruption de sens qui apparaît comme une évidence entre des événements sans qu’il ait besoin de chercher quoi que ce soit .
Ces phénomènes ne sont pas l’aboutissement d’une réflexion intellectuelle mais d’une expérience qui provoque un grand trouble chez celui qui le vit car elle perturbe la représentation logique et rationnelle de la réalité du moment .
Carl Gustav Jung considère que notre attitude mentale d’Occidental rationaliste n’est pas la seule attitude possible qui permet de saisir une quelconque totalité ; et qu’au contraire elle est un parti pris partiel et limité qu’il conviendrait de corriger si nous voulons avancer dans notre connaissance
personnelle et la connaissance du monde .
Le lien qui relie deux événements qui à priori n’avaient que peu de chances de se rencontrer nous montre, par la mise en résonance de phénomènes concomitants, que la réalité n’est pas uniquement constituée de manifestations séparées les unes des autres .
Ce lien qui n’est pas explicable par le principe de causalité
suggère l’unicité des deux éléments en présence : l’élément physique et
l’élément psychique . Comme s’ils étaient “intriqués”, corrélés et
manifestant un ordre global .
Un vaste réseau relierait-il, non pas de façon linéaire mais sous la forme d’un
tissage invisible ces différents éléments à une totalité sous-jacente au monde
phénoménal ?
Le physicien David Bohm présuppose l’existence d’un “océan d’énergie” à
l’arrière-plan de l’univers, un arrière-plan ni matériel, ni psychique mais qui
serait transcendant . Il existerait un fond qui se trouverait bien en amont de
la matière d’une part tout autant que des profondeurs de la conscience d’autre
part ; et que cet arrière-plan serait d’une dimension infinie car ne pouvant
être embrassé ni par l’une ni par l’autre . D’où cette impression que peuvent
avoir les personnes qui vivent ces phénomènes “d’unicité de l’être” okanye “d’être en sympathie” avec l’univers, de ressentir “l’unité avec le monde”, non pas avec le monde à la réalité multiple dans lequel nous nous mouvons consciemment mais avec un monde potentiel qui correspondrait au fondement éternel de notre existence .
Dans ce phénomène de synchronicité il n’y a pas d’avant ou d’après puisqu’il n’y a pas de relation causale entre les événements. Aussi cette relation a-causale ne peut que déstabiliser l’approche linéaire du temps qui structure notre vision du monde .
Pour bien comprendre ces phénomènes, il est intéressant de s’ouvrir à d’autres
façons de penser, d’être au monde dans ce qui se déploie hors toute attitude
préconçue , hors de nos atermoiements et de nos peurs .
La corrélation à distance entre l’état psychique d’une personne et un événement extérieur est un phénomène global qui nous ramène à l’intrication quantique .
Jung et Pauli convinrent que la relation causale était insuffisante pour
appréhender toute la réalité vécue . Ils en vinrent à considérer qu’existait un
lien, une correspondance, entre la psyché et la matière, et ceci à travers
“un sens préexistant”, qui dans notre espace-temps à relation a-causale permettrait de considérer la psyché et la matière comme deux facettes
complémentaires . Nous entrerions alors dans des paysages à la fois intérieurs et extérieurs où, au travers des échos lancés par la danse intemporelle de
l’univers, atteindre un monde unitaire que Jung appelle “l’Unus
Mundi”, une mystérieuse et vaste matrice d’informations où tout est en
potentiel .
Mais comment favoriser ces moments de synchronicité ?
Nous pouvons seulement y être un peu plus attentif en étant les artisans, les chercheurs, d’un autre regard sur le monde où tout semble relié, nous les “expérienceurs” d’une occasion d’ouverture au principe d’unité non-matérielle qui sous-tend notre monde phénoménologique .
197
( Oeuvre de Jean-Claude Guererro )
les deux mondes de David Bohm

KuDavid Bohm, kukho imiyalelo emibini yehlabathi : ulandelelwano olucacileyo kunye nomyalelo ocacileyo .
Umyalelo ocacileyo ufikeleleka kumntu wonke ngezinto, amasuntswana kunye neziganeko ezikuyo yethu Ixesha lesithuba . Ibonisa ukuqonda okwethutyana apho i izinto ziyenzeka, ngengqiqo yokuba into nganye inabela kuphela kuyo indawo ethile kunye nexesha, iindawo ezingaphandle kwezinye izinto . Kodwa ezi zinto zizifezekiso zokwexeshana kuphela evela kwimvelaphi enocwangco olufihlakeleyo .
Umyalelo ochaziweyo, kuDavid Bohm, yi ilungiselelo apho imisitho yefom isongwe ibe yi-plenitude iyonke ummandla omkhulu kunye nobunye obuphantsi kwehlabathi elicacileyo . Oku Umyalelo awufikeleleki ekuqondeni kwethu okufanayo, kumalungu ethu imvakalelo, ngelixa ekufutshane nathi ngokwethu kwaye ngakumbi a ubunzulu obungenasiphelo . Lo myalelo ufihliweyo awunamdla uninzi lwe izazinzulu ezifungayo ngecala elicacileyo lenyani . Kwakhona ingaba ucwangco olufihlakeleyo lundanda njengenyani ebambekayo esingenako tyhila ukuba kukho umntu omkhulu kunaye, kuphela ekuqapheliseni ihlabathi ngobuqili ukuba sinesidingo sokufuna ukutyala imali .
USelon David Bohm, le meko yocwangco ikhona kwindalo yonke . Xa isiganeko sisenzeka kwaye sibangela a ifom ebonakalayo, le fomu ikhuthaza kuphela, iyenza icace kuphela, phantsi inkalo ethile kunye neyexeshana into ecacileyo kumthombo .
Ubume bendalo iphela bunokuba yinto eguquguqukayo amaza athwele inkcazelo eyayiza kuzibonakalisa ngamaxesha athile, ngokwemiqathango evumela uhlengahlengiso kwihlabathi elicacileyo, kwaye besiya kuyithatha njengenyani . Sifumana apho, enjalo iimpawu zentsimi ye-quantum, matrix oyinyaniso engabonakaliyo yethu Inyaniso ephuncukileyo kwiingcamango zethu eziqhelekileyo zexesha lasemajukujukwini.
196
( Dessin de Jean-Claude Guerrero )
ukuqonda, i-paradigm kunye neengcamango
La connaissance .
Connaître, c’est affirmer une traduction des réalités du monde extérieur. C’est co-produire un objet. C’est le tissage de sens effectué entre un élément du monde extérieur et nos facultés à assujettir cet “élément hors-nous” à notre être, sujet pensant, producteur de sens.
Nous sommes des passeurs d’objectivité en perpétuelle défragmentation de notre être à conquérir.
L’objectivité est un produit qui s’ajoute à la donnée qui ressort, elle, de l’objectivité scientifique. On peut aussi à partir de l’objet circonvenir le sujet qui de participant et agissant de la création de l’objet devient, corrélativement, devant l’émergence de l’objet, sujet conscient.
Un dialogue s’établit entre le sujet et l’objet. Une logique récursive est là à l’oeuvre ; nous produisons de la connaissance et les objets que nous avons produits participent de notre production individuelle tout autant que les individus produisent la société qui produit les individus.
Ainsi, connaître, c’est rencontrer l’autre, c’est apparaître à l’autre et par l’autre en naissant avec lui, c’est ouvrir la porte vers l’extérieur, c’est s’exprimer. Connaître c’est donner une forme au paradoxe d’énonciation de la théorie objective qui se conjugue avec le caractère subjectif du sujet.
Le paradigme .
Le paradigme est une manière de lier des notions ou catégories fondamentales par inclusion, disjonction, conjonction, exclusion, pour aboutir à un type de relation logique. Le paradigme discerne certaines relations logiques plutôt que d’autres en toute subjectivité. En ce sens il ne peut relever de l’objectivité par le contrôle qu’il opère sur la parole mais crée néanmoins les conditions de la péroraison , ce singulier couplage du syllogisme et de la résonance aboutissant à une réalité de passage.
Le paradigme par ses contours péremptoires alimente la polémique dont il structure les enjeux et organise les modalités de confrontation. Par son entièreté exposée, il rassemble les avis et convoque leurs auteurs à la raison tout autant qu’à la résonance dans un double mouvement de joie conservatrice et de prise de risque dans l’invocation de l’imaginaire.
Le paradigme contrôle la logique du discours. Il est une opportunité de contrôler à la fois ce qu’il y a de logique et de sémantique dans un discours. Il permet, dans des conditions de liberté et de responsabilité assujettissant l’homme à son environnement, et par son écartèlement propitiatoire entre ce qui est et ce qui n’est pas, entre l’accompli et le non accompli, entre le fermé et l’ouvert, l’accès à un autre niveau de réalité.
Le paradigme couvre une large palette de la connaissance, de son aspect le plus simple à celui de la plus grande complexité. Le paradigme de la complexité a besoin du paradigme de la simplicité pour pouvoir asseoir son développement. Le paradigme de la simplicité est un paradigme qui met de l’odre dans l’univers en tentant de chasser la trop grande complication. La simplicité voit un élément et pas l’autre élément. Le principe de simplicité soit sépare ce qui est lié (disjonction), soit unifie ce qui est épars (réduction). Le paradigme de la complexité part, lui, en vrille sèche devant la sidération causée par l’inconnu, l’inconcevable ou le tout autre ; il engendre la complétude espérée sur le mode de l’incomplétude concédée.
L’idéologie .
L’idéologie est une notion neutre ; c’est un système d’idées qui peut prendre l’aspect d’une doctrine, d’une philosophie, d’une théorie. Il existe une multitude d’idéologies qui appartiennent à des groupes humains, à des cultures, à des associations qui dureront un certain temps. L’idéologie structure, rassemble, cadre et limite le groupe dans sa double acceptation sécuritaire et liberticide. Ces idées sont ce qu’elles sont ; elles obligent le “chercheur de sens” à l’acceptation de ce qui est, à la perspicacité, à l’humilité, à une visée transdisciplinaire faite d’incomplétude, de non séparabilité des éléments entre eux et d’ouverture à ce qui advient, à ce qui est et sera..
L’idéologie n’a que faire de la morale au sens universel du terme ; elle est transmorale et engage l’être-conscient que nous tentons d’être à une disposition comportementale faite de fluidité d’esprit, de coeur et d’acceptation de toute forme de la vie dans ce qu’elle a de surprenant, de rationnel, d’irrationnel, de bouleversant, de tonitruant et de merveilleux sur notre terre.
Ces systèmes codés que sont les idéologies sont au dessus des lois. Elles nous engagent à être de ce monde tout en laissant une ouverture à l’hors-monde, à tout ce qui ne relève pas encore des domaines de la connaissance … mais dans les limites de l’idéologie du moment.
L’idéologie ; le chemin de l’affirmation de soi, le chemin de la soumission à plus fort que soi, le chemin des noirceurs consenties par notre peur de réellement penser, le chemin des formules sèches apposées au frontons des temples, le chemin de la survie pour qui ne sait vivre.
L’idéologie, nécessairement sujette à caution dès qu’on la saisit sous l’aspect de ses multiples avatars – doctrines, religions, habitudes, coutumes -, et qu’une analyse complexe de sa mise en place et de son évolution la confronte à ses sources, se trouve être l’arène où s’affrontent le sujet et l’objet, entre l’homme et son ombre, entre le bien et le mal, entre le tout et les parties, rencontre bouleversante à court terme et créatrice de lendemains qui chantent ou déchantent, rencontre à plus long terme, spontanée, pleine d’énergie et de nouveauté, de rebondissements, de beauté, de coeur, d’innocence et de dépassement de soi sur son chemin.
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Il est, et il sera

Je ne sais rien , et pourtant . Serait-ce ? Un camp de nomades campant entre mes yeux ? Un panneau indicateur du sens à donner à la vie? La piste noire des atterrissages pour un dauphin céleste ? Le grand fleuve de l'air ? Le crâne des chants de l'essentiel ? Un rideau rouge qui s'ouvrirait dans le mauvais sens ? La levée d'une fleur au désert ? Le mirage doux amer d'un soir de solitude ? La charité engendrant le parfum métallique d'une rose des sables ? Un amour en infinie conversation ? Le cri suraiguë d'une larme de cristal ? Une anecdote colportée entre ciel et terre ? Une joie éternelle sans que l'architecte intervienne ? Un épervier à son zénith se mirant dans une naine blanche ? Un ange né dans la paume de la main ? Une très humble et douce pensée d'amour ? Les pétales de la dernière étoile ? Un caillou et puis son double en saccades réfléchi ? Le jet de tous nos soucis ? L'entre parenthèses du visage des nuées ? La trace des oiseaux de passage en route vers la pensée ? L'émerveillement ceint de deux festivités ? Un "6 mars 2014" de garde ce jour ci ? Un caillou en son centre dissout par une comète ? Le ventre décharné de la patience à bout de souffle ? Le bruit d'un papier que l'on froisse ? L'anémone pulsatile d'un frais printemps ? Une chambre d'or en ses rideaux de tulle ? Une petite fille qui mange du chocolat ? Le maquillage enlevé au soir du grand savoir ? Le creuset où rejoindre sa famille d'origine ? Un pied dans l'au-delà et l'autre en terre ? Une goutte de présence entre les lèvres de l'absence ? Une étiquette collée par les doigts de la foi ? La frêle relique d'un saint ? Le cri égaré d'un courrier en instance ? Le calme d'un torrent au sortir des gorges de la montagne ? L'adolescent tenant contre son flanc le hérisson de son enfance ? Un couffin de fruits et de légumes dans l'arche de Noé ? Le regard mystique qui fait exister le je ne sais quoi ? L'incomplétude essentielle à toute perfection ? La lumière qui s'attarde entre deux paravents ? L'humble vêture de la grande vie dont nous ne savons pas grand chose ? Le départ. Le libre court enfin donné aux étoiles dans notre ciel intérieur ? ( Ukupeyintwa ngu-Elianthe Dautais ) 194
inyathelo ngenyathelo ngokuhamba kwexesha
A petits pas avec le temps
casquette vissée sur le devant
j’ai tendu la main aux lumières qui s’attardent
près de l’arbre-maître
à la remontée du chemin
j’ai caressé les ânes de la pâture
leur est donné le pain sec
j’ai conversation menée avec Evan et Louna
en l’éclaircie de l’encre sur le papier
à écouter le flocon de nos coeurs
Juliane ma fille
entre les sources, les fougères et le cri des mésanges
j’ai mis le coquillage à l’oreille
pour entendre mon infinie faiblesse
passante de la vie
l’orange de Noël
faite de mousses et de lichens
j’ai caressé le tronc du châtaignier
mordu la pomme
de cet hiver en passe de devenir printemps
à déchiffrer en innocence ,
l’inachevé et l’incomplétude
fleurs essentielles de la vie simple .
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