IiNdawo zoLondolozo lweeNkcukacha eziBalulekileyo: EyoMqungu 2018

petite main diaphane

   Petite main diaphane   
 posée sur la guipure du corsage   
 ourlée d'ombre   
 blessure chevillée   
 remous des souvenirs   
 dans l'aplomb   
 échos sans retour   
 de l'espérance agitée.    
  
 Au pavillon de Flore   
 s'évaporent les mousselines   
 narines ouvertes à l'odeur d'ambre   
 menuet coupé d'une gavotte   
 retombée burlesque   
 d'un feu ardent de cheminée   
 mécanique céleste   
 portant haut son panache.    
  
 Les cloches à toute volée   
 encerclent la campagne   
 au devant des loups   
 la fraise élisabéthaine fleurit   
 l'ancien esprit de la fontaine   
 virgule d'une auréole de larmes   
 les hommes précipités dans la fosse   
 les branchages frottant leurs membres au vent rusé.   
   
 Petite main diaphane   
 que la pluie desquame     
 la poussière de la route déroule la vague   
 romance à contrario   
 d'une nuit meurtrie   
 condamnant l'enfant qui vous observe   
 là contre le talus   
 à disposer de sa mère feinte.     

 
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ces chants d’oiseaux

   Ces chants d'oiseaux   
qui nous accompagnent
sur le chemin
en creux de nos attentes
sont le plain-appel
de notre élévation.

Arc-en-ciel de cette aspiration
à nous rassembler
pour retrouver nos origines
réapparues chèvres folles
en haut du rocher des offrandes.

Même en janvier
la fraîche matinée
courbe le besogneux
sous la fourche des simplicités.


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