Songe oblique

 Pierres dernières ,
 papillons de l'enfance ,
 les branches effeuillées du frêne
 ne lèveront plus la poussière du chemin .

 La coccinelle sera libérée de la boîte aux ampoules   
 pour au pointu de l'herbe
 prendre son envol ,
 ses ailes noires sous la chitine rouge à points noirs
 bruissant contre ma joue .

 Au bout du bâton ,
 lever la bouse sèche
 et découvrir vers et insectes
 dans leur travail de décomposition
 avec pour roi ,
 le coléoptère noir .

 Retourner la pierre ,
 c'est voir le sombre enclos
 de la pression de l'en-dedans ,
 c'est se rencontrer en solitude
 avec l’œil du cœur .

 Il est des pierres ,
 sur la pâture ,
 posées au gré du temps .
 Il est de ma liberté
 de les placer où bon me semble ,
 mais juste sur le passage des cavaliers.    


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siya mhinduro

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