Paréidolie des ombres Ici Жана 30 novembre Au rythme du djembé Le chuchotis des uns et des autres D’avoir signifié un évènement Pris par la peau du cou Comme un chat Là – c’est là Accroché au plafond Tenancier abusé Des grilles de lumière et des tuyaux ronds.
D’avoir cherché sa place Julia hier à gauche Aujourd’hui à droite En description uniquement La grande respiration du buffle L’envers Le silence qui se fait Illusion conjuguée Échappée par la fenêtre À la pêche C’est ouvert Le monde n’existe plus J’ai rencontré celui qui viendra Chanter mes chants de gloire Comme le père Magloire Sur la table en époxie Le rien du tout venant La pensée pas encore démarrée Le plus tard possible Se passer de l’avenir Pour modifier le passé.
De ces morts presque contigües De mon père de mon fils Les revers crêpés de la veste Halètement De la vapeur sort des naseaux. Dans la terre meuble Le sourire des nuages En prévention de ce qui arrive trop vite Et que la mémoire thésaurise.
Cette pelletée de souvenirs Jetée dans le foyer de la machine Couardise effacée De la Bête humaine.
Souriez, vous êtes filmé Écart pour laisse filer le paysage Le doigt sur l’œil Pour décaler la vision Miracle de la lune verte Le temps qui passe en prenant son temps.
Mathieu-Benoît le frère du soi manquant L’affligé Le courbé Au retour vers la maison Болуу Les minutes saisies en variation de l’animation À la règle La marge tracée À gauche à droite je ne sais Je ne sais Je ne saurai jamais Je saurai encore.
Posés comme noyaux de cerises Près du torrent en Ardèche Chaque noyau étant le dépositaire d’une intention Propulser le noyau en pinçant le pouce et l’index Comme ça Comme ça vient Chaque noyau tombé donnant réponse Sur une pierre Sur une feuille morte Sur la fourche d’une brindille Derrière un rocher Tout près devant mon pied Dans le moussu de l’eau À côté d’un phasme.
Le temps n’existe pas La synchronicité est là Nous sommes Un Je suis Un L’attention crée le sens Puis baisser de volume Jusqu’ l’immobilité Pas de bruit Une porte claque Je m’enfuis Je rentre en moi Et ça repart Un coup de vent ouvre la porte Elle est rentrée L’Ombre En moto pétaradante Elle s’est approchée Et la forme noire m’a saisie En me débattant mollement Jusqu’à l’éveil.
Croquante pomme d’amour Éjectant ses pépins Au clair-obscur d’une fin du jour Face à la route humide Les pneus faisant outrancièrement Un bruit de machine à laver À laquelle on aurait enlevé le hublot.
En décalage De l'entre-deux propitiatoire Au giratoire du rond-point La girafe dressant sa tête par-dessus l’acacia Arbre abandonné par le Petit Prince Après une nuit À attendre l’autre Le manque La déliquescence des chairs pendues Touchant le sol par les entrailles répandues Que les corbeaux picorent À coups de bec jaunes Pendant que Pénélope Est défaisant son tissage Coquetterie affligée d’un regard triste Destinée à la remontée de l’horizon Devant le déferlement du tsunami Inaugurant les défauts du paraître En boîte de gâteaux secs Yeux vitreux Les mains en position de strangulation Au risque de flécher le sol Pour passage obligé par les vestiaires Farcir la gueule du komodo De cartes vitales périmées Pour un dernier voyage.