Ecrire ou ne pas écrire. Le cri des arbres est adventiceà ce qui m'appelle. Il est de silence épriset fait grand bruitau fond des brisures de l'esprit. Il est la fille des prosopopéeset quand vient la chute des feuillesque la forêt est aux aboisl'agonie tricotéeau pied de l'arbreconsigne en quelques phrasesl'épuisement de notre monde. Comme un retour d'initiéla coque de noix se fracturesous les défenses du sanglierprompt à lever les effluves de la forêt. Le beau, le bien, le vrai, le bon frissonnentassignés aux humbles tâches de transformationharcelant les parcs d'attractionen quête d'une langue plus forte que la bête. Ecrire ou ne pas écrireou écrire entre les deuxen attendant les temps nouveauxoù toutes antennes au vent tournéestracer les contours du cercle de l'amourau buisson ardent d'une lumière inextinguible. 697