Pajarillo

Donnant donnant   
Au bruit du canon   
Répondent les traces du spectacle   
Dans l'affolement général   
D'une levée de siège.      
 
Pitié et honte de soi   
Quand la guerre est là   
Et que l'innocence pisse le sang   
À grands coups de matraque   
Derrière les oreilles.      
 
Ça glissait de partout   
Et mon petit garçon   
Qui croyait tirer les ficelles   
Fusain élevé à bout de bras   
Devant le Trocadéro de nos amours.      
 
Embouteillage monstrueux   
En sortie de ville   
À quémander quelques sacs de sable   
Pour se coucher derrière   
Quant les détonations claquèrent.      
 
On emportait les blessés   
Je ne sais où   
Des amitiés d'enfance   
Ne restaient que quelques râles   
Fumigènes attardés de la démence.      
 
La Montagne souriait   
De sa souris étranglée   
Pendante ensanglantée au crochet du boucher   
Pour un petit père des peuples   
Hilare vacant à ses affaires.      
 
Moustache auscultée   
En sortant du confessionnal   
Le curé médusé avait avoué   
Ne plus croire en sa mission   
Devant le mistigris de la Lure.      
 
Et les dents grincèrent   
Devant la porte sacramentelle   
Où baisser la voix   
Eût été basculer   
Dans la fièvre laiteuse de l'oubli.      
 
Se moquer est chose facile   
Quand de partout   
Montent des racines enfouies   
Ardente volée de passereaux   
Des pas venus tout nu.      
 
Et la main l'emporta   
Dessous sa robe chose vivante   
Seul patrimoine   
À ne partager avec quiconque   
Au tremblant différé de la mort.      
 
Contamination répugnante   
Répulsion avilissante   
Possession physique   
Avilissement du rapt   
De cette violence qui vous fait mannequin.      
 
Pour dévergonder   
Faire sauter les gongs   
Et punir à corps et à cris   
La sujétion enivrante de la faute   
Acmé de la gente ailée.      
 
( Œuvre de Jean-Claude Guerrero )
 
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