Pierres dernières ,papillons de l'enfance ,les branches effeuillées du frênene lèveront plus la poussière du chemin .La coccinelle sera libérée de la boîte aux ampoulespour au pointu de l'herbeပျံတက်သည် ,ses ailes noires sous la chitine rouge à points noirsbruissant contre ma joue .Au bout du bâton ,lever la bouse sècheet découvrir vers et insectesdans leur travail de décompositionavec pour roi ,le coléoptère noir .Retourner la pierre ,c'est voir le sombre enclosde la pression de l'en-dedans ,c'est se rencontrer en solitudeavec l’œil du cœur .Il est des pierres ,sur la pâture ,posées au gré du temps .Il est de ma libertéde les placer où bon me semble ,maisjuste sur le passage des cavaliers. 203
A la retombée d'un songe sans que la cloche sonne je m'éveille et rejoins l'homme d'albâtre à la longue langue ailée isolant l'un de l'autre le vieillard de la connaissance du vieillard de la sagesse .
Des miradors , les cristaux de glace figent la nuit des égarés pour , formes révélées organiser la danse des ombres le long des lisières de l'oubli .
Puis vint le sifflement appuyé d'un météorite se consumant en sa chutelente pourpermettre au clapet de la nuit des solitudes de libérer le jour d'être soi.
L’âme, une fois nommée, une
fois reconnue, n’existe pas hors de ce que son observateur en fait .
Il n’y a pas d’âme
en soi , mais à un certain niveau de conscience nous pouvons en saisir des
effets par notre intention de l’appréhender, par notre vigilance à porter notre
regard au-delà du visible et par notre intuition qu’il y a encore bien des
choses à découvrir dans notre monde et que l’insistance de notre intelligence à
vouloir rendre clair l’inconnu si proche et pourtant si difficilement
exprimable n’est qu’un palier sur notre chemin de quête de l’absolu .
L’âme n’est pas
une croyance ni ne saurait se réduire à une inférence ; c’est une pratique qui
nous convoque à être de ce monde, dans ce monde, par l’ouverture et
l’acceptation à ce qui est .
L’âme est
mouvement, elle possède une capacité de mobilité qui évolue dans le temps
avec l’histoire, le nombre et l’intensité des métamorphoses, des épreuves
réussies et des obstacles franchis .
Notre
chemin de vie, cet éveil à la conscience, ce grandir de l’Etre qui nous anime
; je propose de le scinder en trois étapes, chacune ayant son nombre de
degrés de liberté, de dimensions de l’espace parcouru propre à chacun de nous,
selon un mode adapté au travail qui nous semble exigé par une instance
extérieure et suprême que nous pouvons appeler l’océan primordial, Dieu, l’être
suprême, le vide créateur, le grand Mystère ou autre .
La première
étape est celle de la réalisation concrète et extérieure de l’êtreavec la mise en place des
bases à partir desquelles le reste de la construction pourra s’élever . Cette
période nécessairement d’expérimentation ne peut se mettre en oeuvre que sur le
mode intellectuel linéaire de la dualité . Le mouvement consiste en une
succession de rapprochements et d’éloignements des deux termes de cette dualité
. Les éléments perçus, ressentis et analysés deviennent des arguments qui se précipitent
l’un vers l’autre jusqu’au moment ou leur degré d’agressivité, de connaissance
et d’estime réciproque est suffisant pour substituer à la rencontre éprouvante
un contact de fusion d’où va émaner un troisième terme : စိတ်နေသဘောထား . Cette étape n’évoluera
pas lorsque les deux termes en conflit, perdant leur spécificité par le
méli-mélo de leur altercation, altèreront leurs forces jusqu’à un arrêt
signifiant la perte d’une perspective de sens, la mort en quelque sorte . La
joute se pratique jusqu’à ce que chaque combattant connaisse toutes les
finesses de cet art et toutes les subtilités de l’adversaire . L’exploration de
l’espace est linéaire ; ဓါးရွက်, à ce stade ne connaît rien de ce qui existe de
part et d’autre de l’unique voie sur laquelle le véhicule qui la transporte est
contraint de circuler .
La deuxième
étape est celle de l’être dont la structure passe de deux à trois composantes . Le plan d’investigation
de la connaissance va alors être parcouru selon un mouvement circulaire . A
partir d’une zone centrale, au coeur de laquelle se trouve le point
d’immobilité qui contemple. L’âme décrit un cercle à une vitesse convenue .
Puis, lorsque ce cercle voisin de la zone centrale a été reconnu en détail, la
découverte s’étend de proche en proche à des circonférences de plus en plus
éloignées du centre . A ce stade, c’est une connaissance intérieure qui est
acquise, celle d’être le chercheur découvreur des lois qui gèrent l’infiniment
petit et l’infiniment grand . De circonférences en circonférences de plus en plus
éloignées du centre l’être est désireux de conclure . Le but semble si proche .
Et c’est là qu’un retournement peut s’effectuer . L’être dans sa tri-unité
expérimentée et confondue va pouvoir alors pouvoir tirer un grand trait sur
tout cet acquit qui n’est que construction occasionnelle . Il va pouvoir mourir
à son oeuvre pour revivre tel le phoenix sur des niveaux propices à sa destinée
.
Dans le
troisième stade le mouvement linéaire s’ajoutant au parcours circulaire, la
spirale de la réalisation se met en place, vis sans fin d’une ascension
, tentative pour réduire la distance avec l’absolu, marche vers un devenir
jamais achevé dont la promesse est fruit, épanouissement suprême, perfection,
retour aux origines, retour à soi . Plan par plan, niveau après niveau , l’âme
va tenter de se situer sur cette troisième dimension jusqu’à consommation des
cycles, jusqu’à notre dernier souffle . Quant à ce qui est au bout du chemin
nul ne le sait et le saura ; et c’est bien ainsi . Il pourrait s’agir d’un
stade où les âmes auraient nécessairement purifié une grande part de la matière
pour que l’accès à l’axe du retour les hausse au-dessus du plan terrestre .
ရံဖန်ရံခါ, au creux
de nos profondes nuits, un orbe numineux apparaît ; signe que certaines âmes
devenues visibles à l’ensemble de l’humanité soient les repères et phares
permettant de dissiper les doutes et de stimuler notre effort à être
. Quel que soit soit le point atteint dans l’un des trois stades, la chute
est possible tant l’équilibre réalisé est fragile . Un rien le menace . Il est
d’autant plus vulnérable qu’il se croit assuré . Capable de résister aux plus
effroyables tempêtes il peut aussi être renversé par la moindre brise .Rejoindre “sa”
destinée, rejoindre “la” destinée ; serait-ce la
direction montrée par la dynamique de l’âme ?
Les hommes sont faits d’une substance inouïe . A la fois chair,
intelligence et esprit, ils sont tous pareils et donc possèdent tous les mêmes
pouvoirs et possibilités essentielles . Leur grandeur est manifestée par tous .
Toute personne peut devenir grande . Chaque constituant du Mystère, de ce que
nous ne pouvons pas comprendre actuellement, de ce qui nous dépasse, est un
constituant de l’homme .
L’âme, cette capacité que nous avons d’agir et de gouverner corps et esprit, doit pallier aux limites et erreurs de l’homme en quête de la Connaissance . Tâche superbe, parce que relevant du grandir de l’être, mais néanmoins tâche dont les étapes, en contre partie, peuvent secréter l’euphorie, l’intempérance, l’orgueil, l’aveuglement, le désir de puissance, စွမ်းအား, toutes réactions émotionnelles et égocentriques recouvrant du voile trouble de l’ignorance la moindre avancée de la science lorsque celle-ci n’est pas associée à une réflexion ontologique sur le devenir de la nature humaine . Pour éviter cette déshérence il existe une solution : que l’âme soit connectée à l’Esprit Universel .
L’Esprit Universelne saurait être une
entité provenant du fond de l’univers ou un concept métaphysique issu d’une
théorie religieuse ; elle est le lieu originaire et imaginaire à la fois des
sources desquelles relèvent nos découvertes . L’Esprit Universel est vibrant de
substances intelligentes à partir desquelles les choses viennent . Il est là,
dans et à travers toutes choses, et l’homme se doit d’entrer en contact avec lui
et même de s’unir à lui afin quela Connaissanceadvienne . Et pour celà,
pour parcourir le chemin vers la Connaissance, il y a l’âme .
L’âmen’est pas un organe mais
anime et exerce tous les organes . L’âme n’est pas une fonction comme
l’intellect qui mémorise, calcule et compare . L’âme n’est pas une faculté mais
une lumière à laquelle nous avons accès . Elle n’est pas la volonté ou
l’intention mais plutôt cette volonté à être volonté et intention . Elle est
une immensité non possédée qui ne peut pas être possédée . Elle est mienne et
non mienne à la fois . J’en suis et je demeure en son centre tout en
l’expérimentant . Elle est le gant et le gant retourné de la prise en main de
notre destin .
L’âme est cette aspiration à se pourvoir en
compréhension dès que la “question” se pose, la question de notre
naissance sur terre, de ce que nous avons à y faire et de notre finitude .
L’âme est cette petite voix située au fond de
notre poitrine, cette voix du coeur, cette intuition, ce soutien, cette force
qui nous anime et nous fait vouloir vivre mieux que là où nous en sommes .
L’âme, pour atteindre son plein fonctionnement,
doit faire le ménage de ce qui la conditionne à nos instincts et aux us et
coutumes de notre nature terrestre . L’homme doit se disposer à un travail de
méditation et de réflexion à propos de ce qui nous sépare de ce mieux auquel
nous aspirons . L’homme doit s’élever à d’autres niveaux de conscience et
abandonner certaines actions en cours qui ne sont pas en accord avec ses
projets les plus élevés .
Cette lumière intérieure doit être entrevue, vue,
nommée, protégée, et mise en état de marche pour, constitutive de notre âme,
être l’énergie de notre destin d’homme-en-chemin .
C’est alors qu’un travail de rassemblement, de réappropriation de ces composants – corps, mystère, âme, esprit, ဗဟုသုတ, lumière, énergie -, nous engage à nous situer à un autre stade de compréhension, à un autre niveau de réalité . Il s’agit de rassembler ces éléments en un renversement de perspective où la chaîne dialectique qui lie les composantes les unes aux autres passerait la main, pour envisager une ” forme ” intégratrice, un espace holistique rassembleur, une sorte de viatique actif, de rappel à l’ordre, qui ne représenterait pas le souvenir d’une personne remarquable ayant vécue sagement, mais l’invitation à être grand, pour soi, pour la forme dont nous serions le dépositaire .
Cette forme, appelons-là” forme-vie “, nous accompagnera en permanence, à vue . Cette forme-vie c’est nous et bien plus que nous parce qu’englobante de ce qui nous entoure . Elle sera le garant, la foi, en nos propres perceptions, ressentis, intuitions, remontées de mémoire, analyses, actions .
Il n’est alors plus temps de se porter vers l’arrière, de ré-fléchir, mais d’être éminemment sincère dans sa pensée, de se reconnaître comme une personnalité puissante qui reçoit des connaissances par l’aspiration de ce qui est là à portée d’âme, et sait tout ce qu’elle a besoin de savoir . L’homme animé par son âme devenue ” âme suprême ” va vers son intégration, vers son unité .
Le courant de sa vie auquel il se soumet convoque
l’homme à une vigilance impliquée .
L’accès à son” âme suprême ” , et, s’il en était ainsi la chute serait terrible, car dans l’ordre de la connaissance sensible la montée suivie d’une épreuve provoque un passage par les bas-fonds . Et il n’y aura pas de passe-droit . Nous avons en nous deux instances intérieures qui nous tirent, l’une vers le haut, vers la lumière, et une vers le bas et les ténèbres .
Les progrès de l’âme ne se font pas par gradation mais par une ascension de l’ordre de la métamorphose – de l’oeuf au ver, du ver au papillon . အပေြာင်း principe de discontinuitémontre ici sa fécondité . A chaque bond de croissance l’homme se développe là où il est, là où il passe et œuvre . လူယောကျ်ား, son esprit, ses capacités, ses connaissances – dont nous rappelons la forme unitaire, déchire les écorces du visible et du fini, pour, sortant dans l’éternité inspirer et expirer son air, l’air primordial . Il abandonne sa tunique de peau aux portes de l’universalité .
L’âme propose la simple élévation de l’être comme légèreté spécifique, non dans une vertu particulière mais pour toutes les vertus . Elle est au-delà des détails que notre intelligence conçoit . Elle produit, par delà des atermoiements qui la figent – ces morts-à-soi – , une liberté, une attitude d’action et de détermination dans la poursuite de nos buts, ainsi que de la gratitude pour les épreuves surmontées .
Bienvenue à l’âme de tous les instants, en début
et en fin de journée, au commencement et en fin de vie, dans le déplié de la
rencontre avec l’environnement que celui-ci soit une personne, une situation,
une perception sensorielle, signe ostentatoire majeur de cette forme-vie que
l’âme suprême convie au festin de la
Vie .
” L’âme … Je suis à mi-chemin
de l’ange qui est mon soi et de ma forme triple . Uni à cette claire lumière,
cette lumière est tout ce que je perçois . Puisse l’énergie du soi divin
m’inspirer et la lumière de l’âme me diriger . Puissé-je être conduit par cette
énergie spirituelle qui est mon soi de l’irréel vers le réel, de l’obscurité
vers la lumière, de la mortalité vers l’immortalité . Qu’il en soit ainsi et
puissions nous être aidé à faire notre tâche . “
La synchronicité est le phénomène par lequel deux événements se trouvent liéssimultanément par le sens et non par la cause .
Autrement dit, la synchronicité se manifeste lorsqu’il y a une coïncidence significative entre un événement extérieur objectif et un phénomène ou un état psychique particulier sans qu’on puisse imaginer un mécanisme de causalité entre eux .
Le phénomène de synchronicité représente donc une rencontre aléatoire et simultanée de deux ou plusieurs chaînes d’événements indépendants mais ayant une forte signification pour le sujet alors sensible à la mise en résonance des deux phénomènes . C’est alors que tout prend sens .
Le sujet qui vit une synchronicité est témoin d’une irruption de sens qui apparaît comme une évidence entre des événements sans qu’il ait besoin de chercher quoi que ce soit .
Ces phénomènes ne sont pas l’aboutissement d’une réflexion intellectuelle mais d’une expérience qui provoque un grand trouble chez celui qui le vit car elle perturbe la représentation logique et rationnelle de la réalité du moment .
Carl Gustav Jung considère que notre attitude mentale d’Occidental rationaliste n’est pas la seule attitude possible qui permet de saisir une quelconque totalité ; et qu’au contraire elle est un parti pris partiel et limité qu’il conviendrait de corriger si nous voulons avancer dans notre connaissance personnelle et la connaissance du monde .
Le lien qui relie deux événements qui à priori n’avaient que peu de chances de se rencontrer nous montre, par la mise en résonance de phénomènes concomitants, que la réalité n’est pas uniquement constituée de manifestations séparées les unes des autres .
Ce lien qui n’est pas explicable par le principe de causalité suggère l’unicité des deux éléments en présence : l’élément physique et l’élément psychique . Comme s’ils étaient “intriqués”, corrélés et manifestant un ordre global .
Un vaste réseau relierait-il, non pas de façon linéaire mais sous la forme d’un tissage invisible ces différents éléments à une totalité sous-jacente au monde phénoménal ?
Le physicien David Bohm présuppose l’existence d’un “océan d’énergie” à l’arrière-plan de l’univers, un arrière-plan ni matériel, ni psychique mais qui serait transcendant . Il existerait un fond qui se trouverait bien en amont de la matière d’une part tout autant que des profondeurs de la conscience d’autre part ; et que cet arrière-plan serait d’une dimension infinie car ne pouvant être embrassé ni par l’une ni par l’autre . D’où cette impression que peuvent avoir les personnes qui vivent ces phénomènes “d’unicité de l’être” သို့မဟုတ် “d’être en sympathie” avec l’univers, de ressentir “l’unité avec le monde”, non pas avec le monde à la réalité multiple dans lequel nous nous mouvons consciemment mais avec un monde potentiel qui correspondrait au fondement éternel de notre existence .
Dans ce phénomène de synchronicité il n’y a pas d’avant ou d’après puisqu’il n’y a pas de relation causale entre les événements. Aussi cette relation a-causale ne peut que déstabiliser l’approche linéaire du temps qui structure notre vision du monde .
Pour bien comprendre ces phénomènes, il est intéressant de s’ouvrir à d’autres façons de penser, d’être au monde dans ce qui se déploie hors toute attitude préconçue , hors de nos atermoiements et de nos peurs .
La corrélation à distance entre l’état psychique d’une personne et un événement extérieur est un phénomène global qui nous ramène à l’intrication quantique .
Jung et Pauli convinrent que la relation causale était insuffisante pour appréhender toute la réalité vécue . Ils en vinrent à considérer qu’existait un lien, une correspondance, entre la psyché et la matière, et ceci à travers “un sens préexistant”, qui dans notre espace-temps à relation a-causale permettrait de considérer la psyché et la matière comme deux facettes complémentaires . Nous entrerions alors dans des paysages à la fois intérieurs et extérieurs où, au travers des échos lancés par la danse intemporelle de l’univers, atteindre un monde unitaire que Jung appelle “l’Unus Mundi”, une mystérieuse et vaste matrice d’informations où tout est en potentiel .
Mais comment favoriser ces moments de synchronicité ?
Nous pouvons seulement y être un peu plus attentif en étant les artisans, les chercheurs, d’un autre regard sur le monde où tout semble relié, nous les “expérienceurs” d’uneoccasion d’ouverture au principe d’unité non-matérielle qui sous-tend notre monde phénoménologique .
Pour David Bohm, il existe deux ordres du monde :
l’ordre explicite et l’ordre implicite .
L’ordre explicite est à portée de tout un chacun
par des objets, des particules et des événements qui se situent dans notre
espace-temps . Il caractérise des réalisations temporaires dans lesquelles les
choses sont dépliées, dans le sens que chaque chose s’étend seulement dans sa
propre région particulière d’espace et de temps, en dehors de zones appartenant
aux autres choses . Mais ces éléments ne sont que des réalisations temporaires
qui surviennent depuis un arrière-plan qui est d’ordre implicite .
L’ordre implicite, pour David Bohm, est un
agencement où les formes-événements sont repliées en une plénitude totale dans
une région à la fois vaste et unitaire qui sous-tend le monde explicite . Cet
ordre n’est pas accessible à notre entendement commun, à nos organes
sensoriels, tout en étant intuitionnellement proche de nous et surtout d’une
profondeur infinie . Cet ordre implicite n’intéresse pas la plupart des
scientifiques qui ne jurent que par le côté explicite de la réalité . Aussi
l’ordre implicite plane-t-il comme une virtualité plausible qu’on ne saurait
dévoiler qu’en présence de plus grand que soi, qu’en reconnaissance d’un monde
subtil que nous avons la nécessité de chercher à investir .
Selon David Bohm, cet état d’ordre implicite
existe dans tout l’univers . Quand un événement se produit et fait émerger une
forme visible, cette forme ne fait que promouvoir, ne fait qu’expliciter, sous
un aspect particulier et temporaire ce qu’il y a d’implicite à la source .
La nature de l’univers pourrait être alors un flux
d’ondes porteuses d’informations qui se manifesteraient à certains moments,
selon des conditions permettant un ajustement dans le monde explicite, et que
nous considérerions comme étant la réalité . Nous retrouvons là, les mêmes
caractéristiques du champ quantique, véritable matrice invisible de notre
réalité qui échappe à nos notions ordinaires d’espace-temps.
Je ne sais rien , et pourtant .Serait-ce ?Un camp de nomades campant entre mes yeux ?Un panneau indicateur du sens à donner à la vie?La piste noire des atterrissages pour un dauphin céleste ?Le grand fleuve de l'air ?Le crâne des chants de l'essentiel ?Un rideau rouge qui s'ouvrirait dans le mauvais sens ?La levée d'une fleur au désert ?Le mirage doux amer d'un soir de solitude ?La charité engendrant le parfum métallique d'une rose des sables ?Un amour en infinie conversation ?Le cri suraiguë d'une larme de cristal ?Une anecdote colportée entre ciel et terre ?Une joie éternelle sans que l'architecte intervienne ?Un épervier à son zénith se mirant dans une naine blanche ?Un ange né dans la paume de la main ?Une très humble et douce pensée d'amour ?Les pétales de la dernière étoile ?Un caillou et puis son double en saccades réfléchi ?Le jet de tous nos soucis ?L'entre parenthèses du visage des nuées ?La trace des oiseaux de passage en route vers la pensée ?L'émerveillement ceint de deux festivités ?Un "6 mars 2014" de garde ce jour ci ?Un caillou en son centre dissout par une comète ?Le ventre décharné de la patience à bout de souffle ?Le bruit d'un papier que l'on froisse ?L'anémone pulsatile d'un frais printemps ?Une chambre d'or en ses rideaux de tulle ?Une petite fille qui mange du chocolat ?Le maquillage enlevé au soir du grand savoir ?Le creuset où rejoindre sa famille d'origine ?Un pied dans l'au-delà et l'autre en terre ?Une goutte de présence entre les lèvres de l'absence ?Une étiquette collée par les doigts de la foi ?La frêle relique d'un saint ?Le cri égaré d'un courrier en instance ?Le calme d'un torrent au sortir des gorges de la montagne ?L'adolescent tenant contre son flanc le hérisson de son enfance ?Un couffin de fruits et de légumes dans l'arche de Noé ?Le regard mystique qui fait exister le je ne sais quoi ?L'incomplétude essentielle à toute perfection ?La lumière qui s'attarde entre deux paravents ?L'humble vêture de la grande vie dont nous ne savons pas grand chose ?Le départ. Le libre court enfin donné aux étoiles dans notre ciel intérieur ?( Peinture d'Elianthe Dautais ) 194