Lis, là
Contre mon épaule
Pour solder
Exercice mental aux mélèzes associés
Que la gourde vaille bien la montre
Quand elle est pleine
Et que la montre à l'abri des impulsions
Fasse temps d'arrêt.
Cette scène
De planches disjointes
En forêt à taper du pied
Le temps d'une représentation
À ne plus se souvenir
De quoi il était question
Si ce n'est
Que le ciel était bleu.
La grande fille
Me passait un paquet ficelé
À hauteur des yeux
Pour m'en mettre plein la vue
Alors que mes compagnons
Fumaient la cigarette
Métamorphose du langage
À portée de voix.
Elle me répondait
" ఓయూ "
Et cette histoire un peu compliquée
Me renvoyait sur les chemins
Dans la forêt pluvieuse
Des premiers jours d'été
À entendre que toute absence
Était de la nourriture pour l'âme.
Goûter le jour
Vertu consolatrice
Aux chants que nul n'entend
Si ce n'est d'exister
Pour planter les salades
Cueillir les mûres
Dormir au pied d'un arbre
Une pincée de sel aux coins des lèvres.
Regarde
À ne plus ressentir la grosse laine
Sur ses épaules nues
En doutant de loin en loin
Que l'arrivée du soleil
N'altère le rouge-gorge de sa respiration
Grenouille vermifuge
Ronde de joie à me donner le tournis.
Passèrent
Le présent
Accompli en ses formes et mesures
Le passé
Aux bons soins de la souvenance
Et l'avenir
Dentelles taillées à la hache
Sans que cil ne bronche.
La marmotte crie
Au parti pris de ce que tu dis
À franchir le gué
Une pile de livres à bout de bras
Altière et fenouillarde
La transparence accablée
Par le soucis de plaire
Jusqu'au plus petit moucheron de la création.
Siffler est jouer
De la corne de brume
Pour ouvrir l'espace
Et laisser venir
d'un cœur léger
La main légère
D'une vie légère
Comme rai de lumière traverse un feuillage.
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