Parcheminé par l'aubépine Le Vieux du chemin creux Ploie sous le suint et le crêpi Que les amants du moment Ont déposé à son encan.
Tiède pluie ruisselante Emolliente comme tisane Le sombre vermiculé de son écorce S’enhardit à montrer ses blessures Au courant d’air d’un vent d'hiver.
Le djinn des origines est de sortie D’un déhanchement féminin Il s’est extrait à petits mots de poésie Du vert foncé compatissant À grand renfort d’un ciel d’ardoises.
Le lichen l’adoube Aux marches d’une profonde entaille Exhalant l’impeccable cartographie De lourdes couches basaltiques Ensemencés de cernes jaunes.
Le rugueux soulève ses croutes Au passage de la main Assignation écervelée Sortie des douves noires du castel Fixant à cru l’ultime dévotion.
Reste à hauteur d’yeux Quelque fatigue poussiéreuse Contemplant à la fraîche D’un matin de convergence avec le temps perdu La prégnance des aubes à venir.
Les cellules en excursion roborative S’accouplent à portée des ravines D’où monte le chant pusillanime D’un magma globuleux Bien au-delà de la terre noire des labours.
Brume légère filant quenouille Aux arbres de la haie Caresse passementière Portant dentelles et guipures Pour la Belle des bois.
Cœur battant Au sortir de la Grand Roue La tête penchée sur le tronc J’ai ouï le son mélodieux D’être amoureux.