L’ange des neiges

 Flocons de lumière   
aux tendres fenêtres
que la famille épouse.

Brandons de feu
jaillis des profondeurs
que le cri de la chouette fige.

L'Ange des neiges
hors du sol aride
pleure son passé d'offrandes révolues.

La Ronde de nuit
yeux brouillés barbes effilées
guette les âmes errantes.

En lisière du gouffre
les morts revenus de diable vauvert
pigmentent d'étoiles
le rire des enfants
que notre main
à la sortie du drap caresse
dans le lange du nouveau né.

Voici le temps
voici la voie frissonnante de poussière
sous l'ample voile mariale
au mât d'ambre Baltique
cliquetant de ses os décharnés
l'ordre de poursuivre le voyage.

Voix de marins
entonnant dans la tempête
mains glacées
figées au bastingage
un flot d'invectives
que le vent dissipe.

" Vers le sud ! "
entendis-t-on
quand la flèche acérée
décochée cordes vibrantes
gicla tel l'éclair
dirigée là où renaître
vers notre finistère.


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