Māhele waihona: Kepakemapa 2012

La sérénité

Etre simplement là, dans son corps, souplement. Respirer l’air présent.

Et voir. Ressentir tout son être se dissoudre face à ce qui est devant soi.

Et qu’importe si la limite entre moi et ce que je me donne à voir est émergente, mouvante, floutée et semblant alors animée par une énergie sans source ni destination.

Pour de longues minutes, attendre ou ne pas attendre, qu’importe puisque je suis tout autant l’origine que la fin du monde, et que le temps pulse hors le temps qui passe une musique si insistante que je calque ma pensée et mes mots sur le présent mystère.

Que seule l’alouette me sorte de cette rêverie pour me dire qu’il est tard et qu’il va falloir que je rentre.

010

Chaque visage

  Chaque visage est un texte à déchiffrer .
Si j'observe le visage de l'autre sans
le réduire à ce que je crois en connaître,
alors une ouverture peut se produire dans
ma conscience et c'est ainsi que Dieu
me vient à l'idée .

Le visage de l'autre reconnu dans son altérité
est de l'ordre de l'insaisissable et de
l'infini .

Le visage est un continent qu'on a jamais
fini d'explorer, une terre sans limite,
un océan sans fond.

Ses traits, son relief comme celui de
l'écorce terrestre, gardent l'empreinte de
toutes les grandes et petites secousses
qui l'ont marqué .

Lire entre les lignes du visage suppose une
" claire voyance " qui vient du cœur, va droit
au cœur et qui s'appelle l'Amour.
Le visage, cette icône de l'invisible, est bien
plus fine, plus précieuse et plus belle encore,
quand l'être qui l'a peinte par son vécu, est
passé par l'épreuve.

La relation avec le visage se produit comme
bonté .

Regarder le visage d'une personne, c'est mettre
son ego de côté, c'est tenter de s'oublier,
soi ; c'est se laisser contempler par le visage de
ʻo kekahi, de ce prochain qui est là, en face de
soi et nous oblige, nécessairement et tendrement,
à faire de l'étranger son frère le plus proche.

" En te regardant ton bon sourire m'envahit ...
Suis-je encore de ce monde ? "
" Merci marraine . Merci ma bonne fée . "


004

Hoʻopau i kāu mau aie

 Il me semble être d’une grande importance de remettre les dettes que nos enfants ou nos proches pourraient avoir vis-à-vis de nous .

Tu ne me dois pas l’amour que je t’ai donné, tu es libre de l’accueillir ou de le refuser ” .

C’est la meilleure des conditions pour qu’ils ne demeurent pas enchaînés par la plus tendre et la pire des dettes, celle de l’affection .

002

Ma ka hoʻomau ʻana i nā ʻano like ʻole o Raymond Queneau ma kahi kumuhana i ʻike ʻia

  ” He hana hoʻomaʻamaʻa, ʻo kēia ma ka heluhelu ana ua lilo ia i bindweed. “

A ma ke kiʻi ʻana, lilo ia i mea paʻi kiʻi – ʻO ia ka hewa o ka pakuhi a me ke kāʻei kua a inā e hui pū ʻia, lilo ia ” pono e kiʻi i ke kāʻei kua ” –

He palapala kēia kokoke i ka Vision. No laila i loko ka hoʻomohala ʻana i ke kaʻina hana hoʻohui o ke kaulahao i hana ʻia me nā huaʻōlelo a me nā leo o mea e hoike mai ana, hala mākou i ka pā o ka hōʻailona. A laila hiki ke komo i ʻōlelo e lilo, ka hewa i komo ai nā paradoxes, lapuwale, he hanu mea hou, a me ka lele lele ʻana o kahi manu nui i ʻona i ke kūʻokoʻa : ka pupule e hoʻohuli i nā kuanaʻike o kekahi papahana kanaka.

Ma waena o Tuilière a me Sanadoire.

001