Le gardien se tenait bien droit
Comme un cep de vigne
À la verticale
Sans feuilles ni raisins
Pour faire le malin.
Par devant soi
Penser ou croire ce n'est pas voir
En arrêtant de saisir
En arrêtant de déduire
En s'efforçant toujours.
Être lié aux questions
N'est pas la liberté
Ce serait plutôt la prison
Alors qu'attendre sans forcer
Est appel à qui de droit.
Ouvrez la porte
Ne gardez pas les clés dans la poche
Il y aurait piège
Car le piège c'est le mental
Et le mental c'est aussi la clé pour ouvrir la porte.
Le visage est cadenassé
Alors que la tête est quartier de lune
Aussi les intentions le préoccupe-t-il
Comme l'amour d'un homme est intense
Comme l'amour d'une femme est profond.
La liberté serait d'accepter son destin
Tel le saut de l'ange
Sans effort d'un nuage l'autre
Au cœur de la matrice
En répétant les expériences.
Ses bras sont de cire
Ou de papier mâché je vous dis
Et ses paroles dérangent
Aussi permettons-nous
D'écourter la station debout.
Arrêtons de demander
Pour que la Beauté traverse la vie
Ne serait-ce qu'une seconde
Afin de s'assoir à la table de l'auberge
Devant un repas chaud.
Songer aux choses invisibles
Rend l'homme curieux de la vie des âmes
Lanterne de papier élevée
Devant la page blanche
À la merci d'un courant d'air. ( Tegning av Jean-Claude Guerrero )
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