La herse abrasive

 La herse abrasive  
 Coupa court au crâne pelé .  
 Puis agrippé au mur   
 Pétrifia les ressources migratrices .  

 Pommelée d'or  
 elle enfreignit la règle  
 ne conservant de la crème acrylique  
 que quelques moignons hiératiques . 
 
 Nous ne pouvions rester là  
 aussi ,   
 pupilles dilatées ,  
 nous approchâmes de la jugulaire  
 pollens en suspens  
 des stèles coopérant  
 à la dégringolade  
 vers le pourpre des nuits fauves  
 du couteau d'Abraham .  

 Flanqués de notre armada  
 il se fît que le minerai des origines  
 soit extrait des sources ardentes  
 de nos vitrifications .  

 Ô brillance !  
 sous tes sabots demeure la sécheresse de l'oubli  
 sous la fourrure des nuits , un jour blafard  
 sous ta lèvre , l'inimitable esprit  
 sous ta plume , le bourgeon johannique  
 sous les minéraux calcinés , l'avenir émergé  
 sous les baies énuclées , l'architecte du souffle .  

 Ma déchirure !  
 cette plaie où refléter nos visages   
 cette volée de cloches  
 rappelant la fumée des bûchers  
 d'une cosmogonie du temps passé .  

 Notre futur ,  
 la résine épiphanique  
 résiliant les frisures de l'épiderme  
 le pas de deux   
 sur l'horizon arc-en-ciel  
 telle une balle perforant l'Absolu   
 notre enjambement  
 cette énigme  
 où se fondre dans la vision . 


 
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