Dis ce que dit l'ami mon allié des frayeurs et des rebellions Souffle lèvres contre lèvres la parole phylactère montre de ses mains généreuses lesportes qui s'ouvrent .
Ne t'étonne pas il fait jour les oiseaux grésillent sous le soleil naissant nul autre ne saurait abandonner cet envol nourricier hors de toi-même .
Laisse monter la sève du profond de tes racines échange la coupe de vin jusqu'à l'ivresse nous délivrant de la raison . Saisis le talisman sans poser de questions resserre tes doigts sur le cou du démon sans le quitter des yeux .
N'est-ce-pas cet espace d'entre les êtres espace des âmes en voyage que toute chose éphémère requiert à qui sourit le cœur-cri du colibri .
ABeaumont sur un poney blond j'ai épelé ton nom ma sœur des eaux tumultueuses reverdie sous le trait lumineux des montées en vertige .
Variante passagère sur le piano des auréoles ton songe et ta neige mêlés aux arêtes travesties de nos ancêtres m'ont fait carène fière sur les flots amers .
Feuilles maternelles époque mensongère vous vous êtes épuisés en caresses lentes sur un tas de carcasses embouties .
Pleure ma fleur souffle le silence sur le crépon de nos plaies l'avenir en signe de reflet mon amour ma force mon humilité .
Des mots sous le regard des échoppes fermées tels des hirondelles sur un fil de départ silence de l'homme qui se tient aux limites du territoire proférant d'illusoires mirages messages bravaches collusion d'avec le désert .
Les mots ces enveloppes émettrices ces orgues guerrières en passe de devenir ombres de la lumière sont le creux d'un vallon pour l'enfant recroquevillé de douleur . Les mots profèrent le sens chez les cœurs éveillés que le temps éparpillent pour les jours ensoleillés détruire les idoles extérieures .
Les mots de paix sont la semence de l'arbre de nos attentes dont les branches s'élèvent jusqu'au ciel de l'âme ces bras que mes nuits appellent dans ma disposition à te recevoir intime au plus profond de moi . Ô toi mon ami mon secret que de signes ai-je rassemblés pour toi faits de cire molle, de matière putrescible, de rage enamourée à en faire saigner les nuages du doute Ô mon ami ils furent paroles de sage un grand mystère devenu puits de science la calme contemplation de la finitude .
Il est un secret aux marches de l'illusion dans l'ombre cristalline d'une source oblique errance que nul ange ou démon ne pourrait altérer mémoire immémoriale hors les murs des collégialités de la peur .
La sincérité , un envol vers soi , un envol vers le vrai , le vrai de la grâce ne cherchant pas l'embellissement dans une énergie à contre-courant .
La source au cœur des ténèbres est vérité . Débarquons à pleines bennes les images de soi , faisons se lever l'étrange spectacle de l'homme initié par son ombre . Aux eaux de l'esprit point d'accoutumance , rien que les vestiges d'une sagesse ancienne à l'aube des commencements .
Dans la farandole des illusions reste le noyau des origines . Tourner sans hâte la meule de l'esprit entrer en collision avec soi-même et partir en voyage , hors voile vers les portes où l'homme ne vivrait plus de son image . Aimer les créatures hors de soi . Articuler la vérité avec le cœur .
Ton âme ne sera plus divisée , œuvres et paroles formant l'unique .
Hors du théâtre d'ombres la vie n'est pas spectacle , elle est aventure à celui qui sort de la caverne du cyclope . Le secret de la sincérité insuffle la vie aux œuvres et aux formes .
Trop souvent , entend-on , que : " Suivre la Voie, le rêve d'être humain, de pouvoir redresser la sinuosité du cœur est intention essentielle . Et pour cela ne faut-il pas partir, s'extraire des chaînes du monde " .
Cela est fausseté !
Là n'est point la vie , partir c'est éviter la recherche de la Vérité . Les chaînes n'existent qu'en soi-même .
Plutôt que d'être attiré par des mirages extérieurs, protège-toi de tes propres ruses .
Cesse de te réfugier derrière une fausse humilité .
Jette-toi dans l'océan de la providence .
Préfère ce que tu ignores , ignore ce que tu connais.
Ne crains pas l'inconnu .
La Vérité n'est pas voilée .
Ce sont tes yeux qui portent voile .
Tes yeux , des voiles que tu dois ouvrir .
Le sage , သူ့ , rompt d'avec ses habitudes .
Les miracles du monde sont d'une effarante pureté , la seule voie est la rectitude intérieure .
La lumière en bout de corridor , l'ultime de la voie , un au-delà au plus proche de soi.
Où aller ? Face à face . Etre à l'écoute de l'autre . Cheminer à trace commune . Jeter , comme par hasardun regard sur les côtés , juste ce qu'il faut pour ne pas nuireet faire danser la compagnie , tel aux veillées passéestrier les cailloux dans le plat de lentilles . Le temps éternellement recommençant, sous la plume , à l'octroi d'une pluie battante , déployer sa panoplieporte ouverte , sur les accolades chantéesdes gouttes d'eau souvenantes. Il n'y aurait , de propre , écritsous le boisseau , que le sourire qui prête à dire . Il est un étroit passage entre l'intérieur sécuritaireméthodiquement édifié aux crédences de la connaissanceet la ronde des enfants de la joie .Il est des contréesd'entremêlement des acquitsoù filtre la révélation .Il advient quela pomme qui tombe de l'arbre est une merveille .Allons recueillir le fruit ,l'essuyer avec le lingede toile écrue ,portons à hauteur d'yeux ,le grain de peau ,l'enveloppe gracieusel'infinie expansion du germede son extension ,jusqu'à sa plénitudejusqu'à son extinction .Au palais des viscosités de l'esprit,la pomme à pépinscroquéepermet le plaisir du goûtpar l'ensevelissementdes sucs rétrospectifs .La cloche de l'église retentit .Il est quatre heures ,l'heure du goûterque le coucou psychédélique égrène .Faire savoir qu'à bon entendeur , salut ,avec la pincée de jugeoteappropriée au principe de normalité .238
Si la charrette ploie et que pièces à terre se dispersent les dérisoires brassières de l'esprit .
Il y aurait ce regard traverse de l'absence des catéchumènes en son enfance éteinte ma mère l'ordre de la mère morte.
Il y aurait prégnantes des caresses sous la toile que jamais n'ai cru souples à mon encontre .
Il y aurait des herbes sèches recouvertes d'un givre cristal sous la burle sévère d'un passement de jambes dansé .
Qu'on dirait l'affliction des tendres et tendres années de perdition à coopter les passants du sans souci sans cris ni repos .
Mon cœur s'est éteint il a navré le cours du temps de bulles fragiles sous le rêche du souvenir .
Les sillons se sont fait crème au café des solitudes la cuiller ourlant tournante le reflet des nuages .
Remettre les choses en place avec chaises et tables verres et couverts et ronds de serviette à l'avenant .
Vivre en illusion entre la poire et le citron d'oraisons et de jours à venir finissant en tranches de potiron .
Sur le départ posée à même le sol dénudé courait la vermine saxifrage des orateurs sans parole .
Se confrontèrent du menton les accordéons de la raison à éviter le tien du mien positionnés en dérobade .
Silhouette affaissée les lunettes en bout du nez corrigèrent les fautes d'orthographe nos petites mains passagères .
Segmentés à courte échelle les chevaux de la verticale dernière levée d'un sourire par la fenêtre entrouverte . Sortilège sorti tout droit d'une tendre apostrophe les lèvres purpurines figèrent le son des églises . Faussement accaparé dans un tombereau de fumier le corps à corps des corps pensants d'étreintes désespérées .
Se glissèrent sous la ramure les champignons de l'automne à creuser les tranchées d'une guerre dont nul ne revient .
Fil à fil le pull s'allonge les aiguilles passent puis repassent le fragile des doigts s'expose sans que je m'interpose . Face contre terre soyons le roulage des galets du torrent sous la feuillée d'un saule encalminé par le qu'en-dira-t-on des prosopopées .
Ma plume sans le cal d'antan se fait entendre jusqu'à l'orient de coups secs sur la peau des sollicitudes le creux des reins en jouissance son heure et puis la mienne toutes choses confondues se rebellant ma belle dans l'offrir de la resquille à ne plus entendre les barbelés crisser sous la mitraille .
ဖြစ်လိမ့်မည် "bravo" qui brave le silence être la racine sèche la mousse assoiffée le champignon rabougri être l'accueil pour soupe offerte lentilles et lard être la main tendue .
Etre l'homme le petit le prêt à vivre la danse des femmes nos initiatrices en amour amulettes d'avenir semailles tendres aux flancs des collines vertes un vent chaud fricassée d'étoiles sous une lune partagée nous les errants les mange-cœurs vifs en remontrances captatrices dolents en espérance les fauconniers du beau .
Ne pas éviterles crocs de la raisonplantés sur le râble des choses connuesfractale blessureà la mesure des choses dites .La divergencecanaille soupled'entre les roseaux de l'évitementrassemble les coques vides du festin .Un grain de rizpeut nourrirles gendarmes du désenchantement .Du bolla multitude asserviesera jetéesur les couronnés du mariage assumé .Evider ,faire le creux sous les yeuxdu démiurge reconnu ,excaver à la barre à mine ,à la Barabas ,les alcôves de l'oubli ,rassembler, puis danserune évidenceentre matière et espritle long des golfes clairsla vérité apparue .Et que de choses advenues en cette inconnaissanceDieuDix yeux de merveille .Le cadre des enchâssements de la logique . Le point de fuited'où tout vient et tout converge .Le toit des masures de l'hommeen construction de lui-même .Les mains de la rencontreau petit matin mutindes " bonjour comment ça va ?" .La plaie à lécherconvergence de l'algue avec la languemer et terre confondues .Le réglisse noirau feu racinairedes obligations d'une discipline .Le crissement rêchedu calame sur l'argile sèche .Le creux des songesen amenée tendresous l'amulette du chamane .L'arc en cieldes coloriages de l'enfanceen quête de reconnaissance .La levée du regardvers des cieux intensesau crâne de l'ultime .Absence d'explication ... Instance de présence ...Dieu , cette évidence . ( photo de François Berger )232