Tâches jaunes sur les marches du chœur Je pris garde de tenir le lys bien droit Et bien me prit de laisser choir quelques larmes Au sortir des aurores boréales Qu’un ciel de traîne avait garni de sang bleu.
Étrange demeure Irradiée par le bris des vitres À la renverse Catapulte asservie Sur ordre démoniaque des corbeaux de la nef.
Chut ! Dis-moi ton secret Servons nous du souvenir des anciens Soyons le charbon rougi irradiant le tintamarre du laminoir Pour passage des truites bleues Connaître la lumière de nos yeux.
Sirène hurlante en fin de journée Le silence envahit l’île aux oiseaux Île à ne jamais piétiner Pour ne pas écraser les œufs Que la houle régale d’un onguent salé.
Dans la prairie des salicornes Le corps d’une blancheur sépulcrale Évacuait le secret des fillettes Par les meurtrières du donjon Passeport pour l’invisible.
Le printemps pouvait concasser le grésil D’une main la terre ourlait les lèvres de l’estuaire De l’autre main le ciel filtrait un dernier regard Avant que l’église disparaisse sous les eaux Par un clou planté au pinacle de la raison.
Point de chichis Au corps à corps des inclinaisons De délicieux jeunes gens frôlèrent la correctionnelle D’être un mètre plus haut Que tout un chacun l’ombre de l’objet.
Détachez vite le Christ de sa négritude Au Golgotha des habitudes Les poches pleines du miel des altitudes Serviront de flambeaux Devant l’averse inattendue des contre-vérités.
Entassement À corps et à cris Des béni-oui-oui de la gloquitude Qu’une guerre insensée fit remplir de charniers Avant les charmes de l’Annonciation.
Voiles gonflées au vent folâtre Ils traversèrent la mer Trompettes en tête Mesurant au pas de l’oie L’ordinaire de l’esprit planté là.
En toute civilité malheur est bon À bout d’oreille la belle connaîtra joie souveraine Sur le pas de porte d’un seuil Plus grand encore que les compassions accumulées Par le beau couvert des estafilades de la malitude.
Entendons L’âme veiller sous l’arche d’un fin écho des rues Brume déchirée Par les aiguilles de pin de la solitude Flaque d’eau répandue à même l’ordre nouveau.