Il est des bouquets
Qui préparent la concorde
Sans faire de l'ombre
À l'insurrection des consciences
Au temps du passage à la limite
Du saut dans l'ouvert.
Bien étrange étranger
À qui je concède la fraternité
Sur ce pont qui nous relie
Cette arche d'Alliance
Où règne la soif d'aimer le plus lointain
Comme son prochain.
Il est un temple
Où accueillir toute forme
Où chacun serait libre
De prendre soin de l'autre
Vers lequel se dirigeraient les caravanes
Après la traversée du désert des singularités.
Gardons-nous de la haine
Passons par dessus les indifférences
Résistons à l'onde de choc des agressions
Pour nous rassembler
À l'ombre du sycomore
Et goûter les saveurs de la paix et de l'unité.
Plus de pleurnicherie victimaire
À parts égales la vie est là
Avec ses obstacles et ses handicaps
Auxquels l'effort et la persévérance
Ourlent le drap de l'intégration
La mise en demeure d'écouter son cœur.
Il nous reste de grandes choses à faire
Comme de tenir les enfants par la main
Sans laisser s'effilocher nos mémoires
Et par la convergence des sagesses de l'humanité
Faire à autrui
Tout le bien que nous voudrions qu'il nous fasse.
( Photo de Julien Piedpremier )
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