Enfoui sous les feuilles d'automne
se soulevant au vent venant
irisé d'une lumière diaprée
quand ciel et nuages se la jouent
l'enfant du paradis
surveille en dansant
la marelle circassienne.
Enfoui sous les feuilles d'automne
un arum
enveloppé d'un mucilage frais
que des mains de caoutchouc
révèlent par touches successives
telles caresses à remonter le temps
se pavane à merci du risque.
Enfouie sous les feuilles d'automne
la brume intronisait le mystère
formant cocon
d'où sortaient à mesure du Souffle
mille flammèches
consumant sur le tard
la parole et l'oubli de l'Ami.
Enfoui sous les feuilles d'automne
affranchi de la gravité
le temps presse au mur de l'Invisible
ouvrant sur l'Infini
alors que frappe à la porte
l'Homme nouveau
silhouette de lumière ombrée de cendres odorantes.
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