Category Archives: February 2025

Nuit sèche à la corne de cerf

Nuit sèche à la corne de cerf
Juliette à sa fenêtre
Précieuse marchandise
Disposée au balcon
Ne savait que faire
Myriades de lucioles à l’entour
Grosse de l’œuvre à venir.

Ne pas l’expédier
L’accueillir en amie
Le dessous de chaise y pourvoira
En écho avec le petit cœur
De Roméo
Au charivari de l’indécence
Enfant perdu et retrouvé.

Elle vivait là
Signalant la direction à prendre
Nuisette en satin
Sans laitance
Jumelle solitaire
Veillant par le travers
Le loup aux trousses disposé.

Douceur reconnue
Le doigt hésitait
Par la fente perçue
D’échancrer le slogan
Fausse couche offerte à l’esprit
Contre son visage
Contre sa barbe.

Instant fatal
Casse-croute sorti du sac
Une fois la main empoignant l’ourlet
Toujours logé et nourri
Le numéro tatoué se mis à luire
Vers luisant dans sa coquille d’œuf
Œuvrant au silence des lieux.

Tenir il faut tenir
Par delà le râle des vieillards
Dans la terreur partagée
Les huis des wagons plombés
Raclant jusqu’en enfer
Les rails rouillés de la souffrance
Fripée par le hibou criard.


1583

Nuage ultime

Incognito
Un tantinet rigolo
Nuage s’effaçe devant Grande Journée.

Sans gaspiller ses traces
Le kérosène ourlait d’une douce dentelle
La paréidolie des alpages.

L’Ultime était là
Vagabond hilare
Troquant le sabre contre l’habit de lumière.

Rimant à la perfection
Désespérant même de ne pas être compris
Il engageait le poème vers le mystère.

Un tantinet prêcheur
Il rattachait le coup d’œil
Aux cintres du bel et bien.

Par nécessité
La Vouivre coulait des jours heureux
Ventre contre terre.

La grue blanche
Caresse sur la neige givrée
S’éthérifiait pour devenir Souffle.

À mi-flanc de l’abrupt
De vieux sapins
S’occupaient des affaires du monde.

L’immortalité se garait
Sous le tryptique des réalités
À hue et à dia de l'humour.

Nuage nuage
Au risque de se perdre
J’embellissais la chanson d’une douce contrainte.

Chemin et But
Dans l’azur infini
Filaient doux devant ce qui alors se passa.


1582

La pierre promise

Déchirer le bloc
Avec pattes de guêpes et de libellules
Mène au partage des origines.

L’une sera la démarche immémoriale
L’autre le regard étonné en perpétuelle offrande
Comme prévu.

D’irradiants filagrammes se formeront
Pain béni pour l’âme aérienne autant que charnelle
Joie nue devant le vacarme des perce-neiges.

Bien sûr
La plaie à ce prix
Fera strophes sages sur la pierre promise.

Personne ne m’attend
Avons bien tout le temps
Nous les passants trop pressés.

L’oracle brise l’élan du soleil buvant rosée
Un geste décrit la lancinante énergie
Du migrateur égaré que nous sommes.


1581

In effect

In effect
J’ai continué de vous avouer
Qu’un tourbillon a explosé les repères terrestres
En sortie du corps
Juste le temps d’une absence
Et que cela dura deux secondes.

Nulle sensation
Dans la connaissance du pur objet
Forme en accéléré
Mais qu’est-ce que j’en sais
Moi
De votre jeunesse votre innocence.

À même le minéral
En expansion de conscience
Qu’une masse appuyait sur le bas-ventre
Avons pleuré les eaux venues
Impénétrable tristesse
Dévolue à la continuité du chemin.

Sur la palette des émotions
La vie ses rires et ses risques
S’est amorcée de subtile manière
La coulure atypique
Entre ciel et terre
L’émergence spirituelle.

Elle ne provient pas des cieux
La bague souveraine
À sertir le point du jour
Passé le pont de nos amours
Sous la dictée d’une présence invisible
Mini-poème glissé dans la petite enveloppe.

Il n’est d’hier et de demain
L’outil qui remplace la main
Et trop tard
Pour faire des histoires
Au rythme d’un train
S’estompant peu à peu comme dans un tunnel.



1580

Gertrud

Le soleil était levé depuis bon temps.
Les brumes de l’Artière disparaissaient.
J’attendais la prochaine volée de cloches de notre Sainte Église.

Là dans la roselière les femmes travaillaient.
Près du ruisseau elles cardaient le chanvre.
Elles frappaient les tiges à coups de battoir.
De fines gouttelettes s’échangeaient à contre-jour.
Dans les buées du canal de dérivation.

Échange dextre et senestre au rythme régulier.
Le grand peigne de bois passait et repassait sur les tiges rêches.

La prairie fleurait bon.
Les herbes étaient lourdes de rosée.
Elles se levaient soudainement dans un cliquetis.
Comme grains de chapelet giclant dessous l’ongle.

Assis sur la pierre des couleurs je t’écrivais.
« Belle femme de l’Artière.
À peine arrivé au bas du monastère.
Brouette vidée.
J’ai su que je devais le faire.
Mes pensées vers vous.
Gertrud il me semble.
Déjà là depuis lever du jour.
Cheveux serrés dans le foulard.
Vous avez illuminé mon cœur.
Et depuis je vous observe.
Là-bas avec vos compagnes.
Bras nus sous l’orbe d’un arc-en-ciel."

Les cloches sonnent.
Il sera bon temps de poser l’ouvrage.
Pour monter la côte vers le réfectoire.
Là près de la croix des Anges.
À croupetons dans un fourré.
Je jaillirai à votre passage.
Chère Gertrud.
Pour mettre dans votre main sur un morceau de chanvre.
Ces mots.

« Me voulez-vous.
Gertrud.
Comme homme de maison.
Pour vives saisons à venir. »


1579


Plumitif de dérision

Vous allez-bien ?
C’est rigolo trouvez-vous pas ?
De passer repasser
Instant unique
En toute insouciance
Devant le stand.

Pourquoi ne puis-je faire don de ma vie
Comme ça
En me retournant
Le ciel dans le cœur
Au bien vivre des altercations
Comme s’abandonner au crépuscule.

Plumitif de dérision
En association de pensées
Croissant café sur la table de formica
La brassée de mots corroborant le vif des heures creuses
À se départir du souci de plaire
Désinvolte, profondément, directement à vous.

Il est plus fragile
D’endosser les chemins de traverse
Écueil immunisé d’une correspondance l’autre
Avant d’égosiller le verbe même
De l’ample décision d’égarer le bonhomme
Dans les rumeurs du siècle.

Place au titre
Péripatéticienne oblige
Les arbres se sont tus
Dans le fripé des tendresses
Le capuchon du marlou
Sur l’abat-son du clocher.

Pluriel des ondes sages
Paroles plumes de lumière
Sommes assis presque nus
Le vertige des cordes pendues à la fenêtre
L’Être se dédoublant selon la voute arc-en-ciel
Désinvolte, la poésie se moquant de la poésie.



1578

Green hair

Snap
Return of the misfortune
To tell him that on the outside gaze
We do not represent anything
Only a self -use.

This dangerous burden follows us
We guard them of a ghost troop
Inclined to take off from the rough of the addiction
Our tissue paper image
Mask of comedy son of the spirit.

Accept
Show ourselves
Let us be intended for unity and transparency
It is at this price that we will gain in coherence
Access to our truth.

To the Muscade of a future acting
The disorder will move away
Tensions and paralysis will cease
The obstacles will detach
Real life will start.

The top will touch the stars
The image will whisper
That the vertical axis is cardinal work
By releasing the majestic eagle
Stormy marker of transfigured consciousness.

Green hair
Ripolin brands
The Route de la Vacance
Hears the right figure
Des frères et sœurs siamois.


1577

Ascension beams

Metamorphosis of hair
In its cataclysmic livery
Stands the centurion of the solution
Before the History Court.

Brewed
Fire flow
Emitting a buzzing of bees
Where the horizon strap vibrates.

Discover in the sky
His inseparable companion : the silence
Working to gather the echo of the words to be transmitted
At Sinai resonances.

An armed mouth
Closed on this spine
Like biting in life
Near the nucleus.

Braving the beaten track
Thickened by the heavy skin tunic
Gathered gold and myrrh
For the marriage of the King and the Queen inner.

Voyage
From inside outside
Our heroes have started
Under the archivolt of contemplations.

Solo walking is required
By the release of congestion
Towards transcendence
No., Souls ready for Concorde.

Thunderous pride
Dissolved in the snow
Labyrinths of the past
The finely carded skein

Crossing of energies
The will to understand the other
Heaven and earth in Parousia
Argue of the royal way.

Periodic purge eliminates slag
Everything burns the initial size
Where anchors and slings
Whistle in the storm.

Earth and fire meet
Moving face to face
The trance bearing the wonder
In the ascent beams.


1576


It happened to raise his arm

It happened
To raise your arm
To transmit a final message.

How strange
These sentences that infiltrate
To keep silent.

Silence for silence
Like on the radio
Through snow.

A breath of wind
Then the blue sky
In a fall thrill.

I write to you with my hands
Shadow of a last message
Of my ship in perdition.

Bonjour
How are you ?
All this reflected in the mirror.

A long time
I encountered the wall
And the words polluted the connection.

Infiltrate
Between the clouds
The refused of the question.

Who am I ?
A lining of the real me
Without the bird arising.

I have ten fingers
And only know how to do it
If not to flee.

From the back of the heart
In the better day breakthrough
I forgot my armenia paper.

Could it be that
Be or cross
The channels of acting.

Wisdom heard
In the land of the dead
The man is very small.

Shadow
Crown arrangement
On the stone of mysteries.

No answer
In this world of human warmth
Only the chest sighs.

In front of blood tears
Without a writingr available
The source is hidden.


I come from another land
Whose light is low
At the Dream Office.

We hit the door
Pine pines bite dawn
It's time to throw the big envelope in the mailbox.

The night before
My pencil broke
Like the needle of the counter blocked in the red.

Refine is not easy
When weaknesses and defects
Offer to throw everything.

Someone listens
Meeting him would be fabulous
Until the individual shades.

Touching thought by dark night
Specifies at the nearest eight centimeters
That the sight is at the bottom of the corridor.

White scars at the base of the neck
Produce high silhouette
In the background.

Halo effect
A man is there
Who struggles violently in my belly.


1574

Herself

Herself
That we go to meet him
Withered from the ones of memory
She spreads the unexpected
A finger
Out of the framework of the awakening
In removal of vision
Returned as a child to verbiage
Wear of the moment
Against the wall of a return
Eclipse
As you sit on the stone
Stars of the five associated ships
To velvet guipures
Heavy with refined dust
Eternal return
Poetry is injured in us
Breakdown act out of sleep
Epilogue feast
In the dazzling sun
Mugging
That a dry dry herbs fire
Faridondaine of always
Parody of truth with terrible precautions
In gravity
Like the wing -fed bird towards twilight
A new day
With the ocean shade
Horizon of trees and cogues
Placed in the center of the cloud
Eclipics vertigo
Breaking the thought
Hybris -stuffed missiles
Announcers of the Hurricane
Dazzling
I'm
On a dead world
Without leaving a mass grave
Under the shadow of the city
Obligatory passage
From here and elsewhere
The light that springs from the night.


1574