வகை காப்பகங்கள்: செப்டம்பர் 2022

Flocage à bon escient

Flocage à bon escient   
au rythme des saisons   
le chemin monte   
vers un rien d'absolu.      

Un bleu de pastourelle   
anime la contrée  
au diable roches et nuées   
pour un nouvel élan.      

L'arbre demeure   
mort et présent   
croissance engloutie   
d'une vie d'étamines.      

A la sortie des siestes longues    
il est des formes reptiliennes    
chuchotant à l'oreille parturiente  
une renaissance éternelle.      

D'herbes recouvert   
il y a bon temps   
que le dernier charroi passa   
à devenir aveugle   
pour mieux voir dans l'obscurité   
engager notre masculin   
à pénétrer son féminin   
et déboucher dans l'infini   
ô mère recroquevillée   
gorge ouverte   
constater la frêle complémentarité   
des grandes lampées absorbées   
ô reine   
terre et ciel venant au contact l'un de l'autre   
quand plane dans le cosmos   
l'union parfaite   
jaillie des deux pans du manteau de noces.      

( peinture de Sylvain GERARD )

1119

Vénus et Lune

En harmonie   
d'une main sûre   
il traquait les corbeaux   
dans la corbeautière   
en défaisant chemise et corsage   
selon les canons de l'instinct.      
 
Masculin féminin   
conscient et inconscient   
ombre et lumière   
dans le désordre des vestiaires   
il y avait de quoi nourrir   
la diastole de l'âme.      
 
Lune et Vénus   
étaient les yeux mystérieux   
purifiant les chairs   
et broyant de fines gouttes de sang   
l'anneau des noces   
remisé dans un ciel noir.      
 
Franchir les obstacles   
impose la possession 
des outils de la passion   
pour qu'advienne    
le troisième temps unifié   
d'une fontaine de jouvence.      
 
1118

La montagne sacrée

Dans l'eau froide du bassin   
j'ai vu trois araignées d'eau   
se tenir par la main.      
 
Torse nu et jambes frissonnantes   
j'ai mis un peu de sel   
sur les crocs du capricorne.      
 
Au clair de mes cheveux   
j'ai soustrait quelques reflets   
pour les offrir au frêne.      
 
Accumulant l'élan des choses dites   
il me parut propice   
de blanchir les os du cimetière.      
 
D'un long mugissement   
la bête écumante des bas fonds   
emplit la maison du plancher au plafond.      
 
Courant le long des berges   
les enfants aux cerf-volants   
éclairaient le pas des vivants.      
 
La douceur   
émise faiblement   
tentait un dernier serment.      
 
Le bouvier de la constellation   
rassemblait le céleste troupeau   
à coups de bons mots.      
 
Pour plus de lumière   
il fut nécessaire   
de sourire davantage.      
 
Raclant les coquilles   
la vague en jupes blanches   
émargera aux souvenirs absents.      
 
Des pleurs cristallins   
dans l'entre-deux des regards vides   
cogneront à la porte de l'oubli.      
 
De tout cela   
il sera versé au registre des entrées et des sorties   
le trop plein des effusions de l'instant.       
 
Pour demain   
transvasant la symphonie des jours meilleurs   
tendre les bras.    
 
Encalminé par des désirs    
je laisserai néanmoins s'envoler   
la colombe de paix.      
 
Autrefois baiser fou   
le jet du carrelet clôturera   
la parade des splendeurs.        
 
Paresse en liesse   
Montant à la tribune   
j'agiterai le drapeau à damiers.      
 
Pour ce qui se fait   
au camp du Drap d'Or   
avoir d'élégants échanges.      
 
Devant le palais en file indienne    
se tiendront   
le chasseur l'amant et la cartomancienne.      
 
Alors qu'en bas de page 
la montagne pyramidale propagera   
la parole des tenanciers du langage.        
 
Il y aura du pain et du vin   
sur ces rives ardentes   
à portée musicale de la faim.      
 
Alors la saison s'ouvrira    
sous le regard chaste et fier   
de la Vierge des morsures.            
 
1117
 

Mélusine la fractale

Mélusine la fractale   
était ce que la lune est pour de vrai   
le trait d'union avec les jours.      
 
Bruissement des esprits   
dans les feuillages de la sacristie   
ou sous le tapis de la vie.      
 
De braves souris grises   
se sont permises pour un peu d'eau   
de se noyer dans le bénitier.      
 
A se grimer devant la flamme   
on tient la vie par les deux bouts   
jusqu'à ce que ficelle casse.      
 
Des nones en génuflexion   
ont cafouillé quelques chansons   
jusqu'à se perdre en pâmoison.      
 
Pour plus d'une place en paradis   
à grands coups d'éventail   
il fût céans de se dire merci.     
 
A résister à corps à cris
on se permet la poésie
sans tirer la moindre image.
 
Point à la ligne
au café de l'Opéra
j'ai triché sur mes origines.
 
M'effacer du tableau 
c'est chercher quelqu'un dans le noir
et peu m'importe que ce fût demain.
 
Pour peu m'en faut qu'il y eut foule ou pas
Je touchais là le cri des oiseaux
par dessus les falaises de craie.
 
Même le Fou avait mis les pieds dans le plat
en regardant par le trapillou
le goutte à goutte du sang de Dieu.
 
 
1116

Mon frère de cœur

Voilà l'extérieur du cœur   
mon frère   
quand du chaos   
arriveront les visiteurs   
à même la pâtine vitreuse de l'aube   
à soutenir de l'intérieur   
la vision d'une autre vie.      
 
C'est toi qui parlera   
mon frère   
de cette absence   
après avoir versé le bol d'air   
sur le parvis du temple   
pouffant d'un grand fou rire
chaque image convenue.      
 
La rivière des mots coulera   
de pierriers en plages de sable   
poussant de loin en loin   
quelques branchages   
à même les rives de la recognition   
à couvrir les opercules langagières   
d'ailes de papillon légères.      
 
L'élan portera langage   
pour calibrer les ouvertures   
cédant devant le garçon en robe noire   
la colerette du savoir   
de rien l'instinct   
de ce que dit   
l'historien.      
 
L'aigle sera notre maître   
pour reconstituer le décor   
de notre envie de vivre   
l'officiant en toute simplicité   
dardant sa langue pointue   
devant les corps étendus   
femmes et taureaux mêlés.      
 
Je déchiffrerai   
mon frère   
les nœuds et la liqueur des arbres   
au lignage des âmes bien nées   
le néant ourlant   
d'une arabesque dépouillée   
l'aurore où tout se dit.      
 
La plaie essentielle    
sera de vertu première   
le sourire du père   
répondant d'une œillade tentatrice   
à ce que le poète   
en plein emploi de lui-même    
nommera devoir impératif.      
 
 
1115

La semence du sans-soucis

Il y a sur les murs   
le murmure des choses simples  
d'un fil l'autre   
au pampre d'hiver   
s'accrochant sans le secours de la règle   
les ondulations d'un ciel gorgé d'étoiles.      
 
S'amoncellent les pierres   
poudrées d'une chaux grise   
guidant le cœur immense   
de l'équilibre triomphant   
des ouvertures de cette vie   
gravée dans le dur.      
 
Des orbites sortes de boîtes à gourmandises   
suggèrent une affaire complexe   
d'aération et de recel   
que personne encore ne peut étiqueter   
si ce n'est l'envie d'y fourrer son nez   
mains dans les poches sans se faire remarquer.      
 
Babel est à mille lieues   
des cris d'enfants   
maraudant quelques feuilles sèches   
pour sur les pupitres   
énamourer de couleurs automnales   
une joie sans cause.       
 
Chemin de descente   
des chenaux vers la terre   
les souvenirs opèrent   
en résonance d'un souffle d'air   
brumes imaginaires   
écartant les doigts du silence.      
 
Chemin de montée   
comme frise le lait chaud   
accompagnant d'un solide brouillaminis   
les cristaux du rêve   
matière inhabituelle   
de boire en se raclant la gorge.      
 
Nous serons seuls   
et deux à la fois   
pour exhalter à hue à dia   
la satisfaction malicieuse   
d'en être là aux petits soins   
avec le rien faire de la journée.      
 
Passe ton entrain et me viens    
descente dégoulinante des eaux de pluie   
Sois l'émotion de l'extrême présence   
à gonfler de mots   
à point nommé   
la semence du sans-soucis.      
 
 
1114

Blue Man Me

Blue Man Me   
à se regarder sous un ciel gris  
et vivre encore   
en opération spéciale   
avec l'ange de la page blanche   
seul à seul   
ayant toucher le fond   
dans cette fin d'été   
au carrefour des visions   
portes ouvertes   
afin de recevoir   
puis de partir   
le GPS éteint   
à ne pas distinguer le vrai de la parure   
le sourire du désastre.      
 
Blue Man Me   
nous deux
encordés sur la crête des Evettes   
en douceur en douleur   
dans la fraîcheur d'un matin calme   
quand l'ombre remonte la couette   
vers le fond du cirque.       
 
Blue Man Me   
à quitter le contenu   
le regard ne s'égare jamais   
le doux regard du bébé   
perdu dans un vide   
où renier   
le prince marchant sur les eaux   
sans règle    
au hasard   
avec son grand couteau   
alors qu'il nous reste à découvrir   
la belle fleur de sang et d'amour   
brandi sur le tarmac d'une dernière audition   
avant l'arrachement final   
sans résister aux œuvres buissonières   
d'une identité dissoute.      
 
Blue man Me   
mon père
maladroitement   
distraitement   
distinctement   
enfui   
dans le claquement d'aile d'un papillon.      
 
1113

Quelques souvenirs à venir

Nous allions de par les prés   
mouiller nos sabots dans la rosée   
pour vaches égarées   
ramener la rebelle   
à l'écurie du roi Jean   
le berger de Labro   
engagé à fleurir la tombe des ancêtres   
de Saint Mary le Cros.      

Et sa bouche riait 
à l'horizon qui fume   
l'heure était au retour   
des dorures déclinantes   
d'un automne naissant   
brodant dans l'herbe aux doigts de fée   
quelques souvenirs à venir   
ombre de l'été.       

Minutes étouffées   
dans un sanglot sans reflet   
les châteaux éventrés   
dentelaient la fresque des brumes   
étalant l'ocre du soleil couchant   
dernières flammes d'un genévrier géant   
brassant dans la bassine aux lessives   
les clarines tintinnabulantes.      

Et moi maintenant   
près de la fontaine   
couché dans la chevelure des frênes   
à peine moins haute que le milan   
regardant écoutant   
papillons et criquets   
embrasser dans le cercle du ciel   
la présence de la Joie.      

 

1112

L’âtre des attentes

Nuages noirs   
et monde déviant   
le flot des aventures   
scintille   
à même les pustules de terre   
sur un tapis d'aiguilles sèches.      
 
Pas de main dessous la peau   
juste le pas de deux devant l'ailleurs   
à cette heure   
d'heureuse mission   
à regarder les choses roses   
à rebours du soupçon.      
 
Simples et centrées   
les caresses souples   
de charge et plénitude fardées   
sont de peine et de misère   
ce qui cerne de prêt   
l'expérience forte.      
 
A le dire   
avec effort   
d'éclats et d'aurores mêlés   
traduise l'Ouvert   
contre le cœur   
du poème mon ami.      
 
Survenu   
d'une vie recluse   
de carrières abandonnées   
le souffle prospère   
un soulier glisse   
sur la sente suivie.      
 
Ne plus gémir   
à se rouler sous l'édredon   
genre particule de l'espace   
à vivre en creux   
dans le maintien revisité   
du choc de l'esprit.      
 
Ohé ! ohé !   
le refroidi
au delà du premier bond   
réminiscence du passé   
l'écureuil de l'émotion    
aux couleurs rousses manifestées.      
 
Un cristal sur ton épaule   
et pan dans le mille !   
la torture caracole   
cortège des ombres   
étreignant d'un flot de sang   
la fraîcheur d'un matin vibrant.      
 
Au commencement   
le grand écart   
valse des soifs étanchées   
prononce énonce   
romance consommée
le mystère d'un coin de paupière.      
 
Chants se répartissant   
de débris en débris   
font des lumières mortes   
le grand soleil initial   
sonnant trébuchant   
le nez dans l'herbe mouillée.      
 
Affronter la mort   
sans répit   
à coups de maillet sur le ventre   
en retombée de l'été   
laisse automne apparu   
sans que traces subsistent.      
 
Vagues mucilages    
sifflant tel merle en campagne   
occasionnent passage étroit   
sans quoi tout droit   
serait permis le rondin de bois   
jeté dans l'âtre des attentes.      
 
 
1111

மரத்தின் கொரிகன் வரும்

Si rien   
si peu   
d'attendre Sylvain   
aux yeux de myrtille  
sur la dalle son étal    
et que les arbres meuvent   
à corps à cris   
le korrigan de l'esprit   
se voire belle romance   
ce soir   
au carrefour des sentes éternelles   
d'avoir été   
d'être encore   
la pulpe et le jus   
d'un sourire   
d'un soupir   
pour d'amples brassées   
offertes au tout venant   
le korrigan   
des pardons et des abers   
en charge du chaudron   
à encourager   
celui qui   
celui quoi ?   
m'émeut et me nourrit   
de contes et de récits   
aux quatre coins de la table ronde   
à faire du cercle   
la croix et la bannière   
de la franchise   
payée cash   
tôles froissées   
à mi-chemin  
de la stance   
de moi venu   
sur le tard mordre une dernière tartine   
darder quelques lumières   
sur l'avenir étroit   
houppelande ouverte   
sur la lande   
le korrigan   
des brûlures d'estomac   
qu'aurait trop chargé la chaudière   
de beurre et de cidre   
" முடிகள் கொண்ட பாதம் "   
tout droit venue   
d'une cupule   
entre fougères et bruyères   
califourcher sur le rocher 
quelque manant   
en pente descendante   
vers la mer murmurante   
mouette rayant la plage   
d'une plume légère   
portée vibrante   
musique émise   
à effacer sa trace   
sur le rivage des allers venues   
un quart de ton   
en retour de mission.      
 
1110