Landed
ex luna vel alibi
pisam boni dei
in porta basilicae.
Homo cum media clausis oculis
cum argonaut vellere
aperuit duplicem naturam suam
animalis et humani.
Sex menses in weightlessness
in cruce et vexillo in defensione
de corio contecto lacerti, de corio suo fecit
ritum magnae profectionis.
Explicavit
per spatium navis excitatio
cum spe scripta in suo jumpsuit
In extrema temperaturis.
Nulla recuperatio potest
et ingressum in atmosphaeram quae subiit
misit eum in corpus spirituale devolutum
depressurized ex hoc mundo.
Hic est
pulchra ut sibilus
paratus ad novum challenges
calcantes terram.
Duae vitae parallelae
unum complevit
alterum infinitum, sublatio et repleti amore
ad undas versus profundum universi.
Noli spargere
erit Fabula
los pescadores
missionem pueri luminis rediit.
numquam sapiunt
cum Visan lacinia
collecta rosa petal
colligentes musco ad aeternum.
913
Qui va me porter
quand je serai lourd
de corps et d'esprit
sous l'âme virevolté ?
En un lieu merveilleux
pardi
où l'invisible colle au vide
pour se trouver dans l'absence de preuves.
Plus de terre plus d'espace
la distance n'est que pensée
et nous bourlinguons
à l'arrière du semi-remorque.
Des paysages lointains
en éloignement du silence
lancent quelques piques
à notre clair de lune romantique.
Pouvoir y déceler
pieds nus et tête levée
la verticalité d'un dernier moment
sur cette terre où rien ne ment.
Parvenir au détour ultime
sans que les pénalités soient
de charme et de croissance
les freins vers l'accession.
Dans l'ébranlement
du film de sa vie enregistré dans la transe
la rupture avec nos faits et gestes
occasionne la perte de nos masques.
Gargouillis spiralé d'un planeur en ascendance
les conditions météo sont propices
à la reconduction de la cible
devant l'aurore de la levée du corps.
A l'arrière Petit Louis cohabitait
avec les événements de la veille
sur son portable à carte IGN consultée
comme au bon vieux temps des neiges éternelles.
912
Ecrire de cette autre partie de soi
en quintessence des acquits
sans pouvoir pénétrer dans la maison
où habitent déjà les enfants.
Aussi rêver devient chose facile
tant que le vent soufflera
se creuseront sur vos souffrances
les rides de l'avent.
Assis sur la pierre du jardin
attendant le voyageur
la vie semble dans les limbes
entre les branches enchevêtrées du lendemain.
Lire pour se dire
que la force est dans les mots
et marquer de sa griffe les cieux
signe bien humain.
Le désespoir et le drame n'auront pas notre peau
tant que le diable en sa complainte
affirmera ses besoins
en refusant le carré d'as.
Heureux d'être en tension
il s'est jeté sur le chemin
alors que les fils dénudés de la romance
chuchotaient des gerbes d'étincelles. Se baigner dans la même eau
à tailler le lotus pour qu'il repousse
à s'accoupler tout en se dévorant
sont pressantes injonctions
de joindre au traitement de la fureur
l'élocution fracassée
des sens en déshérence. Mais que demeure-t-il
quand le printemps venu
sortir la voile blanche
et par degrés accéder à son double
aux fins de manifestation
hors limites du son et du parfum
amène le retour de cette main pleine d'étoiles ?
911
Peut-être
et pourtant
brûlent sur le cadran solaire
les larmes d'une vie.
A demeure
en se penchant
offre transparente
la lune blonde de l'envie.
Par la fenêtrele bois craque sous le vent
j'entends tout doucement
le pas des loups de mon enfance.
Fuite revolver
des ombres ma mère
accumulent à foison
le pain et le vin de saison.
Marcher sans se retourner
sous le réverbère des rêves
mêlent le son et la lumièreà notre hérédité.
A regretter sans y pourvoir
la mise à mort du matador
fait se joindre au futur
l'esprit de la nature.
910
Friselis d'un vent levé à la fraîche
dans le bois des écorchés
le son comme un remord
échancrait la souche de l'arbre mort.
Satisfait d'approcher la tombe
quelques minutes furent consumées
ainsi ma vie sur la place de Grève
pressant le pas vers le pont au Change.
Faribole des rêves enchevêtrés
la camisole à plus d'un vœu prêté
au parti-pris des jours meilleurs
en adoption de la tradition.
Je pénètre et fouraille les reins et les cœurs
malgré les cris et les suppliques
pour plus d'un pré ensemencéadouber le seigneur de la combe.
J'assagis la vague superbe de ta hanche
par un lingot glissé dans ta poche
parapher le départ du poète
vers le grand passage.
Je creuse le fossé
à mi-corps des outrances
à grands coups de pioche
sur la gueule des errants.
Et si je me flingue devant nos armoiries
ce sera sur le tard nage facile
de rénover d'une vibration
le plan et la monnaie d'un monde futur.
Déférée et corrigée
la voix de lune
aux filoches éternelles
s'esquiva dans l'ombre du nuage
pour décocher à la dérobée
la flèche du temps
en reliance profonde
naissance libre de parolesen accueil du cœur
dans l'arrière-pays de notre enfance.
909
Ce matin
les nuages sont beaux
beaux et malins
bleus blancs et gris à souhait
ils capturent le Puy de Dôme
d'une circonflexe attention
des deux mondes en majesté
le ciel et la terre nommés
enceints d'un tour de main
au silence incertain
que la levée du jour
sans renier son origine
élèvera jusqu'à faire sienne
les humeurs de la veille
débaroulant par le travers
jusqu'à la gare de départ
où je sais les deux choses
que les rayons du soleil
même mis en terre
continuent d'éclairer
et le ciel et la terre.
908
A petits sauts à petits pas
au gré des épreuves
j'agite ma clochette de lépreux pénitent
d'eau et de vent mêlés
à l'aube d'une mission
quant passent les saisons
et que de s'émerveiller sur le temps qu'il fait
fasse sécession avec la raison.
Jadis je vivais
en sa complexité j'étais le tube
qui d'un monde l'autre
faisait son devoir au glissando des émotions
plus apte à essorer le trop plein des vasques
que de contraindre le maître des lieux
à réagencer les plaies et les bosses
du corps démembré de la reconduction.
A coups de dents, de mots et d'apostrophes
j'étais la loi
et produisais à qui mieux mieux
ordres et désordres
sur le râble de la beauté
enjambant au gré des circonstances
les vestiges d'une forêt primaire
que les tempêtes avaient reconstituée.
Puis vint l'époque des constructions
où foin des poutrelles d'amour élevées vers le ciel
je fabriquai les faux papiers de la reconduction
la maison, la famille, la sécurité
et qu'au milieu de ces facilités
je rognai les rigueurs de la danse nuptiale
et râpai les trémolos du meilleur et du pire.
Ma vie se lovait
au cimetière sidéral des crucifiés de la veille
reflets des nuages de l'instinctquant la rivière d'ombres naissantescharia une poupée blanchequ'une pièce de tissus agitée de la balustrade
capta telle Véroniquele visage aimé de l'ascensionné.
Aujourd'hui je Nomme
et ce n'est pas une petite affaire
que cette châsse accrochée sous un bas-côté
à refléter par le travers
les caresses d'autrui promulguées à l'encan
par un vitrail parcimonieux
que faisait danser les chants de miséricorde
d'une brassée de gui et de houx ourdie de mystère.
907
Un jour j'rencontra mon p'tit ange l'était nu l'était neuf comme un ange à la coque avec du sang dans les p'tits trous j'lui dis : " Unus " l'est pas v'nu m'a montré ses ailes et m'a dit : " de quoi j'me mêle."
C'est que v'la j'rencontre une fourchette l'était belle l'était verte avec ses dents bien faites j'lui dis : " Unus " l'est pas v'nue m'a piqué la salope avec un rire sournois alors j'ai pleuré jusqu'à casser des noix.
C'est que v'la j'rencontre un soldat l'était grand l'était froid tout en jarret et en moustache j'lui dis : " Unus " l'est pas v'nu m'a dit : " gare à vous j'ai tout dans la musette " et ça m'a bien amusé.
C'est que v'la j'rencontre le père fouettard qu'était immobile sans se faire de bile à s'faire du lard j'lui dis : " Unus " l'est pas v'nu est monté sur son balai pour aller faire un tour au Grand Palais.
C'est que v'la j'rencontre un cycliste la bobine pleine de boue et de sueur à m'en faire peur j'lui dis : " Unus " l'est pas v'nu est r'monté sur sa bécane en m'disant : " je cherche après Titine Titine ô ma Titine ".
Un jour j'rencontra mon p'tit ange l'était nu l'était neuf comme un ange à la coque avec du sang dans les p'tits trous j'lui dis : " Unus " l'est pas v'nu m'a montré ses ailes et m'a dit : " De quoi j'me mêle ".
Tout juste éclos l'agneau s'est mis en marche vers la porte de l'enclos.
De son pas mal assuré bêlant d'une brebis l'autre il a signé l'espace de la demande.
Se mêlant au troupeau le museau dans le frais cresson il a cueilli les fruits de la dévotion.
Sa mère brebis approchée il a bu le lait de la sapience à petits goulées saccadées.
Évaluant les limites faites de pierres et de branchages il a parcouru les lieux.
Prémices d'une ouverture vers le monde par un passage dans la barrière il a pris la clé des champs.
C'est là qu'un coup de vent salutaire l'a soulevé par dessus la frondaison pour devenir aigle et glapir d'effroi.
Serai-je capable dans le ciel de circonvenir à mes connaissances et d'être le regard d'en haut ?
Se posant sur le jardin il a affirmé sa grandeur pour former le couple mystique.
Par la plume, le bec et l'œil il a signé le ciel d'une accolade.
Plus de souffrance que des danses pour l'air, la mer et la terre réaffirmant le règne de l'Amour.
S'engager hors idéal et rêves pérennise la ruine des stratagèmes, de la division, du partage et de la mort.
S'engager n'est pas croire aux dogmes des objets de torture préludant au fanatisme et à la guerre.
S'engager c'est identifier notre double par un processus d'élévation appréhendant la mosaïque du mystère.
S'engager c'est accepter à ses côtés la présence de nos compagnons de différence pour que se forment blessures et croutes sèches.
S'engager c'est s'en remettre au déversement des eaux de fonte pour qu'une véritable paix advienne.
Alors la parole sera émise fraîche et forte par la mise à nu de nos enfantillages bercée par le souffle d'entre les feuillages bruissants au carrefour de nos destinées que l'obligé des travaux et des jours ne peut freiner dans cette ascension accompagnée par le clair regard porté sur les choses de l'Esprit outrepassant la solitude des grands fonds à même d'accueillir en recueillement, intimité et méditation le dragon à la perle au bord du cercle de Vie.