Category Archives: Year 2021

This second life

Aux nappes de brume    
A la croisée d'un regard    
La voilà   
Cette seconde vie.        
 
A commencer    
Préparation accomplie    
Pour le voyage terrestre    
En résurrection immédiate.        
 
De périple point    
Juste une étoile    
L'éclat d'une autre étoile    
Le séjour des Sur-vivants.        
 
C'est l'accouchement céleste    
Après l'absorption du traumatisme    
Lié au transfert    
De ce qu'est notre Double.        
 
Avant le Royaume    
Il y a l'enquête policière    
Avec ce matelas d'air qui situe l'invisible    
Au vide sidéral.        
 
Où sommes-nous ?    
Que faisons-nous ?    
Il n'y a pas de temps    
Il n'y a pas d'espace.        
 
Dernier instant sur terre    
Signe de l'infini    
Verticalité triomphante    
Tout est paraphe du départ.        
 
La valise à bout de bras    
Les choses sérieuses ne font que commencer    
Sur la grille du départ    
Un nouveau parcours.        
 
Voyager à ce niveau    
Non par curiosité    
Mais par amour    
Pour aider.        
 
En errance    
La très forte soif étanchée    
L'envol spiralé d'un planeur    
Au profond de ce que l'on ignore.        
 
Poursuivre l'ascension    
En compréhension    
Sans récompense sans punition    
Rien que l'activité même.        
 
A découvrir    
Il n'y a pas de couleurs vives    
L'intelligence disparue dans certains cercles    
Des cercles à l'infini.        
 
 
954

The mysteries of the next generation

Let's run along the clear paths
On the hunt for butterflies
Where to pick the daisy
In the land of wise beings.        
 
Let's put our hands on the railing
Of the staircase that we retract
Such too many words
For everything for nothing.          
 
Let's crack the wall of our passions
Remembering the time of the masks
Crouched in the pit
Boat people our hell.       
 
Let's take care of our trip
Canoes attach it
The darkness of procrastination
On Mary's tablecloth.         

Under the flaming banner
Let's walk to the Cathar castles
Torchlight overhead
To the rhythm of fifes and drums.        
 
Let's meet the officiants
In front of the granite slab
Where to burn your eyes
In the fire of the burning bush.       
 
Avec pour armure    
Les pleurs de la romance    
Saupoudrée de poussière d'or    
Descendant des voûtes.        
 
Whisper in the morning
The music of angels
And own nothing
Than the taste of blood.        
 
The Maltese cross springing from the Choir
Cutout in the nave
coats of arms of chivalry
Strolling down the aisles.        
 
Sixty meters underground
The cold of solid rocks
Let the drip pass
Of mysterious water.        
 
The musical skipping
Harps with eloquent hands
Announce the sowing
Against the backdrop of the autan wind.        
 
Daughters and Sons of the Future
Weave their images
From one window to another
From the corbelled house.        
 
A red dot there way up there
Start a slow descent
At the crossing of the transept
In response to opening the door.        
 
A fist springs up at dawn
A few thousand years
The source of the militiamen and patriots
Tasting the vegetable adornment of the star.        
 
In the mouth of a bygone second
Lose to death
The screaming hymns
Of our scrolled escort.        
 
To manna teeming with petals
The disheveled childhood
prophetic miracle
In front of the oracle trees of the garden.        
 
Young people in solidarity emigrate
Escaping the codes of birth
To elevate the clay statues
In the pass of promises.        
 
In the era of pioneers of the spirit
Playing becomes sustained singing
In a covenant of true joy :    
The rush to an unknown language.        
 
let me surprise myself
Swollen and broken paw on cliff face
Precipitate acute pain
In the Void of the Call.        
 
Highlight your name
The belief in forest carbon
To misjudge the blinders of fear
Building future times.         
 
Bring people down from moderation
Of their armrests as watchmen
To roll out the Relève
Of the Water of Matter and of the Sun commuted.           
 
 
953



	

The relational lace

Choose
The Snow White
Or the scattered dry grass
Vertical thought or immeasurable horizon
lead to reason
The wrinkled spasm
Tiny details
In capture of trajectories     
In surge of energy
Where by reflection
This depth
In walnut shell
Get us back on track.        
 
Story Count
To children told
On the sidelines of fruits and seeds
Auspicious of the moment
In the fork of the almond tree    
Where the white-bellied squirrel
Crack the hazelnut.        
 
This is how the links are woven
Between pairs of opposites
To rehash
Who before or after
Will take the first step
Towards relational lace    
where too bright light
Blind
Just like the deepest darkness
The expanded consciousness
The balance point
The middle point.        
 
 
952
 
 

The branch of the vine

Rassembler ton sourire     
Et tes caresses    
Pour venir    
Au creux du vallon    
Cueillir le frisson    
Sous l'aile d'un pampre    
Qu'assemble le vent et la lumière.        
 
A paraître plus près de terre    
Engendre le mycélium de l'âme    
Parure qu'une pluie douce    
Frictionne de cœur à cœur 
Pour dans la ramure
Voir la tête hilare du faune  
Ivre de désir.  
     
Galanteries de velours    
Dans l'écrin du passage en sous-bois    
A la demande d'un gargouillis    
Que la fontaine émet    
Guirlande descendue du ciel    
D'anges étincelants    
Aux chants mélodieux.        
 
Perpétuelle immobilité    
D'un geste autrefois évacué    
Fragrance des outils de l'engagement    
Aux facettes positives négatives et de neutralité    
Le monde est demande distance et dédoublement    
En l'accession à l'emprise de la dépendance    
D'une lutte permanente.        
 
Je te tiens    
Tu me tiens    
Qui rira le premier    
Aura face vers le jour    
Présence et association    
Des grappes mes sœurs    
Le reflet de nos pensées.        
 
Poursuivre le chemin    
Au sein de la plus épaisse ténèbre    
Fait étreindre par expérience    
Et sans crainte de chute    
La divine cueillette    
Dans les jardins retrouvés    
Avant de basculer dans l'infini.        
 
 
951

Rabbits of Gergovia

Came
Early in the morning
Rabbits of Gergovia
Rabbits of Life
On the promontory of their having
This superb view of the Domes
In charge of men
To be one of them.        
 
In front of the dry grass
There is the dirt pit
To the amused little balls
Hardened and compacted
By trampling
In the moonlight means
Hosts of these places
Ears high lifted to what's to come.        
 
To shut up
The inverted sun
Direct its rays inward.        
 
Expressing the enclosure of the self
This unimaginable splendor
Of what remains.        
 
With dried herbs
The courage to have been grazed
By the sheep.        
 
To the sky
pinpin perlin powder
Of an eternal day.        
 
Between waking and sleeping
An anticipated overexistence
The Passage to Self.        
 
 
950
 

	

Seize the passing of time

Vociférer    
Des mots et des mots
dans l'enclos rond
Des violons de l'esprit
Sans que mal y pense
Rien qu'avec un peu de suint
Tels le son de l'âne qui braie
Le sans-son de l'âme qui s'élève
Le crachotis de la pointe du stylo
Sur le papier dispos.

Mortifier
La fécule des outrages
Sur le râble dodu des manigances
Au cours des incartades
Où la nuit tarde à se mettre à jour
Quand le jour point

Pour peu que le remugle des souvenirs
Soulève la plaque d'égout
Laissant paraître les monstres souterrains
de plastique et d'amiante affligés.

Vivifier
Sans se fier au fier-à-bras des convenances
En allant scier consciencieusement
Le bois pour l'hiver
Que les petits viendront quérir
Quand neige et glace feront couche dure
Et que les poêles en toute gratitude
Frottées de couenne et de gee
Engendreront crêpes et gâteaux
Pour des quatre-heures de la procure.

Puissions-nous connaître le printemps
L'ardent pourvoyeur des cerises et du bon temps
Le correcteur des fautes de goût
Sous la guirlande-guinguette des rires fusants
Quand notre nature d'éclore et de s'épanouir
Fera fusion consommée
Chrysalide émergeant en perfection
De la chenille au papillon
En innocence de l'instant
Entrelacement du vieux sage aux pampres de la vigne.


949


Insiders

Me prennent par la main    
Les Grands Hommes les Grandes Femmes    
A la porte des temples    
Quand le jour consumé    
Passe la clé aux initiés.        
 
A weary sun rubs the horizon
In its focus
This gift of feather
Than the Simorgh in vertical flight
Place under the tidal wing.        
 
The foreshore with black spots
Breathe softly waiting for the flow
Crossed by vibrant words
Under the rising breath
Of the coming night.        
 
In her queen womb
Running away from the pains of the day
The Woman puts down the dilapidated box
In a sea puddle
At the mercy of the kelp sucker.        
 
On the mirror of flush Posidonia
Birds in fast wings
Enchant with their spun cries
The vastness of the place
Silver contrast of the sky and the facing sea.        
 
Me fouillent le fond des poches    
Les enfants au passage du Groix    
Pour que perles accumulées    
Projeter les galets du haut des dunes d'avenir    
Vers nos maîtres ascensionnés.      
 
 
948

The call to end

Immense    
Et blême de l'appel en finitude  
Cet havresac de souvenirs    
Plein de gratitude    
D'avoir été    
Homme en bout de terre    
Parure extrême des salves dernières    
D'un chant de paix    
Où dormir est feuille d'automne    
Pour les yeux du pâtre éternel.        
 
Pleure le poète    
A mille verstes d'ici    
Vers les collines du sans-souci    
Quant le vent frais du printemps    
Amène narcisses et jonquilles    
Au ras d'une pelouse hivernale    
Et qu'alouette des champs    
Peine à s'élever par dessus la planèze    
Aux fougères posturales    
Crosses recourbées    
En bordure de murettes.       
 
Fière et élégante    
La courbure des frênes    
Gémit dans la carbure    
D'un brouet de soirée    
Femme attisant le feu    
Homme de gaucherie durci    
Devant l'âtre    
Où le chou finit de mijoter     
Près d'un plat de lentilles    
Dans le crépitement des flammes chevêches.        
  
Surgissant de la brume    
Le cheval apparaît    
Blanc des souvenirs d'herbe grasse    
Le regard filtré par des cils doux amers    
Frottant son museau    
Confiant, sur la main du voyageur    
A remonter le champ     
En lisière des bois    
Là où le temps hennissant   
Affronte la flèche décochée par le but à atteindre.          
 
 
947

Vu et entendu

Vu et entendu    
Parmi les débris de la rue
Le dico m'indiqua
Que la culture ceinte de tracas
Était dans tous ses émois.

Se taillaient une bavette
Boule de Gras et Gras du Champ
A l'occasion de la parution de l'illusion
D'avoir vaincu la conscience de transe
Devant le pied-à-terre de la réalité.

J'accélérai
L'auto alla au fossé
Je fis du stop pour revenir
Là où se nourrir
Des restes de la fête.

Cette force d'engendrer
L'imaginaire au saut du lit
Pousse à chaque trait de plume
L'oiseau des cimes à parcourir
Les plages du débarquement.

Magique !
Cette réincarnation blanche sur soi
Inaugure pour l'âme sa survie
Haute dans les sphères du parler vrai
Aptes à créneler les pavillons de l'octroi.

Blanchissant la tranche des livres
Au contact d'influences orientales
A demi-mots au petit matin
Le ratio fût atteint, l'équilibre rompu
Et tout redevint comme avant.

A Sylvain la terre fût offerte
Par des signaux sympathiques
L'époque frappant à sa porte

Mais point de mise en exergue
Sur les placards de la Cour des Grands.

Fermes et bienséants
Les fusains de l'expression
Arqueront sur le papier
Les scansions du fond des eaux
Des versets du Livre Sacré.


946


Maxim the Swordsman

De Maxime le Bretteur    
J'ai emprunté la sacoche de cuir    
Pour m'enfuir sans que le vent me nuise    
A même de la déposer    
Aux portes des granges.         
 
Pour Maxime le Bretteur    
J'ai entonné du mât de misaine    
Le chant gracieux des mouettes amoureuses   
Quant le pont grinçait   
Sous la houle hauturière.        
 
Il y avait là    
Les mille yeux de l'écorce    
Que nul ne s'emparait
Quant l'eau rejetée de rocher en rocher    
Formait étoupe joyeuse sous les rires du soir.        
 
Plus de vague    
Que le monde me semblait bon et dispos    
Dans la douceur des embruns de l'été    
A rassembler plaies et bosses près des colonnes   
Parmi les sons et la lumière du finistère.         
 
Pris de tremblements    
Je souffrai et n'en laissai paraître    
De cette posture incantatoire    
Que la trémie des circonstances    
Rendait propice à la tenue de nos rencontres.        
 
Sarclé de près    
Le prince des jardins japonais    
Laissait poindre une vapeur terminale    
A l'endroit d'un sentier élevé vers l'horizon    
Aux chemises des cieux essorées de gratitude.        
 
Was, point de paroles    
Juste un filet d'air    
A la commissure des lèvres    
Le souffle doux de la perfection    
En échange du passage de l'Oiseau.        
 
 
945