Interficiam ad caput
oculi eius magna linum ignea
praecipua sagittis terminalibus
et emicuit vitae
in his montanis quae venti fingunt
laneum suum mittens.
506
Categoria Archives: annos singulos 2019
duplicatis incubuisset charta musica
duplicatis incubuisset charta musica
in rippled lacus
inter archangelum et murex
strangulatus purpureus
Solis campanis
sans admonestation
sacculum plenum dandelions
ire contra litus
illa volvens eam lapis.
Avis Transierunt
subridens cum risu
supercilium nubibus.
507
apud Brione bistro
Au bistrot de Brion
il n'y a plus de mégots
juste des bouquins
et des mets aux herbes du Cézallier.
La pièce est sombre
l'agencement de bric et de broc
laisse entrer la lumière
par les fenêtres basses.
Dehors
entre l'ortie et la berce
la table à pédale
reçoit la liqueur.
508
la rose de mai
Elle s'est glissée
de lumière ceinte
entre la pierre et le métal
du fenestron rugueux.
Fêlure de l'accueil
jointive pensée
la rose abhorre
la sortie de scène.
Elle est entrée
de l'univers
en l'appendice
d'un toucher doux.
Elle est trait du Souffle
écarquillement
sans larme
sur le féminin de la flamme.
Transparente
biche endormie
elle éclot
elle dispose.
505
Messaline endormie

Messaline endormie au sein des symphonies la muse lierre de fards parée énucle la face grise de l'ennui. Au son des cymbales et des olifants le cavalier de Trencavel éclaire d'une épée de feu la meute qui le dévore. Ici point de lanterne point de carabistouilles au gré des passions juste quelque oracle inaugural. Demeure le petit homme aux callunes assujetti aimé des dieux à l'immense tendresse destiné à prendre son envol. Petit homme petite femme tournent l'horloge pendulant leurs vérités sociales et planétaires à l'ombre d'une vie d’exil. Dans cette inextricable toile des meurtris venus à terme rien à dire hormis le silence. ( Céramique de Martine Cuenat ) 504
in ore silvae
En lisière de forêt
vita
la vie secourable
la vie en offrande
la vie giboyeuse en amitiés
la vie qui se faufile et que rien n'arrête
Un carré de verdure
où poser ses pas
une échancrure si fragile
que le regard même
trace les courbes de l'avenir
Une flaque d'eau
D'avoir marcher
devant soi
vers la nuit
libère l'espoir
de ses convenances
Reste un sillon de lumière
où béance tenante
choir
sans retour arrière
sans pomme de discorde
une corne de tendresse en plein cœur.
503
(sculpture de Martine Cuenat)
Larmes de pluie en godille

Le chien courait sur le chemin des bergères entre les fougères accoutumées. Navré de devoir frapper un si bel homme à la carotide. Maman devant s'était éloignée en simulation d'être pressée de rentrer. La pluie se fit cinglante et piquait le visage une brume nous recouvrait. La marée était montante on entendait le ressac frapper les dalles de granite. La jetée était déserte un marin dans sa petite embarcation godillait ferme vers un cargo ancré entre les jetées du port. ( peinture de GJCG ) 502
ad extensionem diei
Ad extensionem diei
nox alta
ubi navigator tremit
in periculis adversus eum
haec est lux
haec avis quae praedicat terram
et solis
quando scientia nascitur
quia dies est amor
aves inflare
in ascensu decorum
aes faces
avibus celate
sicut manna in deserto
quando famem tenet nos.
Nos gradus ad metimur
refert tempus
respice rem
confectum est
usque ad noctem ?
501
(pingis per Manon Vichy)
Seras apertas

Vivi carbasa texit coloribus in utroque dimensionibus ab uno ad alterum perterget movere aerem coulures aux lanières gouleyantes signa excluduntur simul redeunt ad originem. Seras apertas ortus motus unique fluctus facto quando arcus ransacks aqua et litore inter ordines plani au vent sifflant sur les bourgeons à venir. 500
Le détachement du poète

Le poète ne se relit pas Il écrit Il ne revient jamais sur ses pas Il s'éprend de l'agitation des foules. Il a compris à la fois tout et rien. Le grand détachement. L'expression poétique est peu réfléchie Mais elle réfléchit le monde. L'extérieur est un puits de mots De maux m - a - u - X À la source des mots. Le poète ne sauve pas l'humanité Il essaye de se sauver Lui En ses contorsions existentielles Qui le font s'ouvrir. Le poète est un gyrobroyeur Il est le metteur en mots Des existences autres Présentes ou passées. Il est le vers et le fruit Et le bruit Et le verre et l'eau. 499