Category Archives: Year 2018

Voyage actif, recommended meeting

 Je suis là   
 Présence à ce qui est   
 Les sens en éveil   
 En évitement de l'hypnose sociétale   
 J'accueille   
 Je vibre sans que l'émotion me submerge   
 Je nomme   
 Je décris   
 I take     
 Je pointe des éléments qui surgissent   
 Certains éléments plutôt que d'autres   
 Je suis agi par un discernement   
 qui me semble extérieur   
 Mais ne l'est pas   
 Car je suis l'intérieur, outside, le conscient et  l'inconscient.  
    
 De ces germes je fais une figure   
 J'assemble des éléments   
 J'en compose une œuvre en devenir   
 Sans que l'esprit venu d'ailleurs travaille   
 Mais que le mental peut repérer, classer, biffer, organiser   
 A certains stades du chemin.  
     
 Cela se fait   
 Je médite devant ce déploiement qui advient, was, in front of me   
 J'assiste à une étape de la métamorphose de la figure   
 De sa fabrication par des travailleurs de l'ombre   
 Sans apport de causalité   
 Sans synthèse   
 Une forme apparaît   
 Une forme issue des suites du parcours précédent   
 De ce qui est agi par mon corps   
 Tant sur le plan physique, qu'éthérique, émotionnel, mental  et astral.   

 Mais aussi par ce qui surgit à l'improviste   
 Dans l'irrationnel de l'advenu   
 Dans les parages de ce que je traverse par l'expérience vécue   
 Et aussi d'ailleurs,   
 De ce qui est hors de Soi,   
 De la toile communicante qui enserre et subjugue notre Terre.   
       
 J'observe cette forme se former   
 Évoluer   
 Palpiter   
 Se dissoudre   
 Réapparaître   
 Pour ensuite devoir la décanter   
 En déconstruction   
 Par la réduction de ce qui est   
 Cette forme informe   
 La faire passer dans un filtre à double entrée   
 De grâce et d'action   
 Où la forme vit, was, in front of me, in me, hors de moi   
 Et j'observe encore et encore   
 Cette forme qui se déplie   
 Ce processus alchimique mystérieux   
 Cette forme fait de moi   
 De ma rencontre avec l'événement   
 De mes intentions   
 De bien plus que moi.   
 
 De mes errances en continuité d'être.
 Alors je médite   
 J'ôte de mon esprit toute idée   
 Je ne pense pas     
 Je rêvasse   
 Pour tresser une représentation de ce qui m'arrive   
 Il est question d'analogie   
 De correspondance   
 De langue des oiseaux   
 D'homothétie   
 D'hologramme   
 D'un réseau qui semble se constituer     
 Où des bribes du passé remontent en surface   
 Où des références culturelles, philosophiques, spiritual   
 Prises à la volée   
 Aléatoires, cocasses et pertinentes   
 Se mêlant au Désir   
 Viennent participer du Sens.  
    
 Puis la forme se trouble    
 Elle s'obscurcit   
 Elle se complexifie   
 Elle devient un treillis   
 Elle devient un voile mucilagineux fluide et dense   
 Aux palpitations de cerveau   
 Elle est orage inouï au creux de la vigilance.  
    
 Cette nouvelle forme se mêle en abîme au cosmos qui contient tout   
 Elle est Une et participant du Tout   
 Elle est partie prenante du grand mouvement de l'Univers. 
     
 C'est alors que j'entre en Vision   
 Pour inscrire dans ce Corps idoine   
 Qui m'entoure et me contient   
 Une entaille, une blessure, une faille, une fenêtre,  
 Un oubli   
 Un babil   
 Un œil   
 Une piste   
 Pour Voir   
 Pour ouvrir   
 Pour qu'alors tout s'embrase   
 Et être la proie d'une grande dissipation de lumière  
 Hors de moi   
 Au plus près de moi ...  
    
 Et pressentir le Vide   
 Pour s'y fondre. 
     
 Et accepter la purification dernière   
 Dans ce voyage de décantation  et d'intégration   
 De mosaïques de toutes origines   
 Où déposer sur le marbre des connaissances   
 L'appel des contrées lointaines.           
 Se fondre   
 Y voir clair   
 Contacter l'Autre   
 L'alter ego   
 L'étranger   
 Le double   
 Mine de rien   
 Et exprimer   
 Par le cri   
 Par le mot   
 Le chant   
 La musique   
 The body   
 La danse   
 La peinture   
 Le battement du tambour   
 L'emboîtement des choses qui passent   
 L'emballement du devenir   
 Vers la succion dernière.  
    
 Il est un signe   
 Au cœur des prairies
 Que le Souffle dispose   
 A qui s'en approche   
 Le plein emploi de Soi   
 L'Aventure   
 Le je suis.    

( peinture de JCGG n° 04 ) 
                
 460

  

Emboîter le pas

 Emboîter le pas   
 ne nuit pas.      

 Aux marches du Palais   
 y'a bien de jolies flours   
 qu'éclosent printanières   
 amandes de vos yeux   
 passagère furtive   
 empreinte de lumière   
 que la foi propose   
 aux mains tendues de l'offrande.  
    
 Emboîter le pas   
 mais avec qui ?      
 Mauvais vent n'a valu   
 que le souffle d'hiver   
 aux bannières gonflées   
 vent de l'Avent   
 vent de la Basilique   
 à maudire cette teigne   
 accrochée au cuir   
 de la cape pèlerine.  
    
 Emboîter le pas    
 mais avec Soi. 
     
 La vie est un cadeau   
 dont je défais les ficelles   
 cher Gaël   
 chaque matin  au Réveil   
 de l'avisé conseil   
 que me tint cette nonne   
 sans sourciller   
 sans barguigner.   
   
 Emboîter le pas   
 du Clair Matin.
      
 Etre ce que je serai   
 aux fermes intentions   
 par temps de gel   
 où les fossés deviennent miroirs   
 par temps de fruits mûrs   
 murmures éclos de la certitude   
 à serrer très fort   
 le linge rougi de l'Aventure.  

    
  459

Spin the time

 Spin the time   
 from ball to ball   
 gather the scattered elements.
    
 Finely hatch   
 in the narcissus meadow.     
 
 in weightlessness   
 reach out to the incessant sound of the torrent.      

 With a flick of the tongue   
 pact with the cows.   
    
 Spin the time   
 weave to measure   
 the explosion   
 with a flurry of words   
 on the back of the soul in remembrance.   
   
 Walk in broad daylight   
 to be ray of light   
 step over the creek    
 make the road   
 clap your hands   
 get ready.    

 
  458

Gérard – Barthomeuf

 To the tangled clouds of autumn   
 low on the horizon   
 like allowed caresses   
 they left   
 alone   
 step by step   
 noiseless   
 the wind prolonging their tracks   
 from across the universe   
 applicant   
 gauze streaks   
 on the cool ground   
 loves and worries   
 pains and pleasures   
 aux portes du temps.  
    
 They left   
 and I hold their hand   
 these people in my family   
 who from cradles to bridal beds   
 from birth to death   
 waved the garlands   
 at patronal feasts   
 killing the pig   
 sharing the Sunday pacade   
 and clicking the picture   
 dans le pradou d'en bas.  
    
 They left   
 find the earth   
 dive into the ether       
 who stirs us up and distributes us   
 to support us   
 in touch with white waters   
 in contact with the Mystery   
 their souls traveling   
 far far away in space   
 to the wall of eternal expectations   
 whose crevices conceal   
 memory bubbles   
 hatched by love   
 exploded by rupture   
 permanent in their singular train   
 sur le devant de la Maison.  
    
 momentum of life
 recomposition of matter      
 Dance of Death   
 to the rattling of bones   
 answers the lark's trill   
 companion of initiatory works   
 festive round gathering     
 my family members   
 you invisible ones who are not absent      
 Marie, Victor, Jean Baptiste, Pierre, Renée, 
Jeanne, Fernanda, Marthe, Jean, Georges, 
Lucien, Christian, Charles, Marcelle, 
Pierre-Sylvain, Marius, Philomena, Julie, 
Raymond, René, Jeannette, Michel, Henri, 
Lucie, Léon, Robert, Madeleine, Alain, 
Robert, Marguerite, André, Pierre, Alphonsine, 
Yvette, Renée, Gildas, Marie, Jean, Michel, 
Marie-Claude, Luce.


 457
  ( Work by Jean-Christophe De Clercq ) 

Agate in her finery

 Agate in her finery    
 hit the ellipsis   
 triangle versatile.   
   
 Agate and son galet   
 of three supernal atoms   
 made his home.
    
 Sagittal agate   
 ingest electrons   
 for more guidance.  
    
 Agate the frivolous   
 seizure in the throat   
 took off on a flying wing.   
   
 Agate the rebel   
 in her wandering devil   
 was caught in the net.  
    
 Agate tourmaline   
 taking refuge in a din   
 sounded unreason. 

Agate au mirliton
debout sur la table
chanta cette chanson.
     
  ( Work by Jean-Christophe De Clercq ) 

  456

joy on the surface

   Joy on the surface
covered with dry leaves
que le vent balaie.
    
Shadow and light
the sisters from above the basket
saisies à l'aube des jubilations.
    
Then came the bottom
the substance of things said
les tribulations de l'origine.
  
Mossy and disjunctive
the greenish clouds
pommadent les blessures de la terre.
  
let's talk about it
bring to the surface
les mosaïques du passé.
  
May the smile be
sprang from our souls
le Mystère.
    
Humans
let's be the enchantment
celui de l'Esprit.

    
455