Prévenir n'est pas jouer
Jouer n'est pas ternir
Ternir c'est atterrir
Atterrir c'est en rire.
J'ai pas les codes
Je suis pas à la mode
Et quand la mort rôde
Je me régénère.
Et puis ça arrive
Là, sur l'autre rive
À riveter les pièces métalliques
Jusqu'à en faire la Tour Eiffel.
J'accède à la réalité
Sans voir ce que l'autre voit
Comme on boit un coup de trop
Sans devenir un chameau.
Sage jusqu'à passer la tête
Par la fenêtre guillotine
Mains sur la vitre
Visage dans le vent.
Je perçois donc je suis
Je parle aux arbres
Des informations m'effleurent
Les émotions fleurissent.
J'ai du respect
À m'en clouer le bec
À coups de mandibules
Prêtes à faire des bulles.
Je prélève
En me levant tôt
Les mots de tout, les mots de rien
La signature du terrain.
Je me transforme
Sans que le loup me prenne
Sans que l'énigme m'atteigne
Au palais de la Reine.
Je me décale
Touche la clavicule
Hors l'euphorie du bol
Blessure à retrouver à moindre mal.
Je modifie mon cerveau
Sans me fier aux mots
Mais en serrant très fort
L'anse du seau à eau.
Je disserte en l'occurrence
Sur le prêt-à-porter des années
Sachant poser l'aiguille
Où la vision est en couleurs.
1383