
通過的那個
她玫瑰色的腳步
紫藤下 .
從他的福音
懸掛纖維書籤 ,
小指受傷 .
踩過的碎石
清了清嗓子睡蓮
幾滴花蜜 .
她喜歡嗎
打開你的味蕾
從我們的蜂巢中 ?
她會被孵化嗎 ,
這種悲傷 ,
反對我們思想的懷舊 ?
它是關於什麼的 ?
生命有意義嗎 ?
邏輯能蓬勃發展嗎 ?
不知何故
我們被邀請了
打破我們籠子的欄杆 .
277
通過的那個
她玫瑰色的腳步
紫藤下 .
從他的福音
懸掛纖維書籤 ,
小指受傷 .
踩過的碎石
清了清嗓子睡蓮
幾滴花蜜 .
她喜歡嗎
打開你的味蕾
從我們的蜂巢中 ?
她會被孵化嗎 ,
這種悲傷 ,
反對我們思想的懷舊 ?
它是關於什麼的 ?
生命有意義嗎 ?
邏輯能蓬勃發展嗎 ?
不知何故
我們被邀請了
打破我們籠子的欄杆 .
277
Larmes violon de l'âme attente du savoir . Alarme contre celle qui ment ce peu de semence . En armes versé dans ce siècle stupide diktat . Larmes en regard caméra l'arbre tremble . Alarme de vengeance point juste l'éloignement . En armes fondamentalement froides déposées sur le seuil . Larmes par manque de chaleur une gelée sur le sol . Alarme sans que derrière la colline montent les officiants . En armes passe le train de la mine que les vélos suivent . Larmes devant le mausolée fleurent les années surannées . Alarme sans lumière ni musique claquent les oriflammes . En armes l'épilogue gloussé se change en mystère . Larmes d'une naissance sans rides tourne la Grand-Roue. Alarme rentrer au pays des morts herbes vertes dans la main ouverte . En armes l'Oeil tranche l'ombilic d'un regard virginal. Larmes déjà grosse d'un abaissement des paupières . Alarme fuligineuses herbes enflammées la mort bulles d'argent . En armes le rêve d'un enterrement sans clair de lune . Larmes de gravats répandus sous nos pas de plomb . Alarme tôt entrée avec casquette siglée . En armes ceint d'une large ceinture dévaler la pente . Larmes au soleil paradis les mots se toisent . Alarme sans repentance au creux des terres blanches . En armes au bord du trou pelleter cette manne . 276
Jacasserie des mots en impertinence
au fruit mûr de la mutation
la parenthèse moderne se ferme
puis s'ouvre le pas nommé.
D'isthmes en lagunes la mer creuse
les reins de l'onirique
sapience d'une rationalité
tombée en déshérence .
De Dieu parler par évitement
brutaliser ce qui requiert
sens et passions reflétant les bavardages
faire l'éloge de la raison sensible .
De la paille pour les vilains
sans écrit sans parole
l'exemplarité en perspective
la mule passe le gué.
L'imaginaire et le sacré
prennent des voies détournées
en perversion les pulsions pullulent
capillarisent le corps social.
Suivre le chemin descendant
au sacramentel des rencontres sportives
aux zéniths enchantés
le matérialisme transcendé.
S'organisent les faits de reliance
en l'odyssée de l'empathie
sans quantification
ces formes meilleures .
Ritualisées par le bénévolat
en générosité
les émotions collectives
déclenchent des allures liturgiques .
Musique piano aux piverts enchanteurs
le visible gros de l'invisible
rappelle par digression
le son grave du discernement .
Croissance harmonieuse des monastères
le grand silence paradoxal
au bruité des racines saillantes
renouvelle les eaux de la jouvence.
En désaccord ces deux sociétés
l'officielle redondante
et l'officieuse passe-muraille
en décalage d'intuitions inopinées.
Se purger des paroles illusoires
s'asseoir pour trouvant ses mots
le verbe à porter de main
pallier l'incantation banalisée.
Mots et choses
mise en pertinence
le Vrai
matrice fécondante
du paradigme manifesté
secouant
de poésie et de mystique mêlées
l'entièreté de l'Être .
Le muet du Mystère
à découvert
communion des silences
ailes déployées
dans l'azur compatible
cette aspiration à être heureux
en errance tendre
juste l'instant de notre vie .
275
Asphodèle des prairies premières
au pas d’un cheval blanc
je lambine et signe le vent
des ancêtres l'haleine .
Neige printanière à l'offre sémaphore
la glissade éponyme surgit
au Caravage des afflictions
l'élan du silence .
Finement ciselées par le cor des chasseurs
se courbent les herbes
au corridor des roches luisantes
l'Esprit esquisse un pas de danse .
Près du ruisseau la tente blanche
au gré des jours et des nuits
passe l'oiseau mémoire
hélant l'ours à la voix vide .
Ma main sur ton épaule nue
fils tardif à la toison solaire
tu manieras la dague terminale
sur l'œuf à féconder .
Pour en plénitude
coupé de tes arrières
renaître seul
le regard intact .
274
Pastille sèche à la menthe accroc accord et rythme rebelles à l'entrée en scène du spectre éructant . Mauvaise affaire effet de manche cadavre exquis posé sur les mots membranes . Que brassent les corps aux trémolos des courses en forêt acquises - point acquises il se fait tard - il faut rentrer . La calme errance d'une quête aimable se mue sous le ciel étoilé en butinantes considérations . Au marché de plein air se vendent chapeaux et chaussures par dessous les chausse-trapes par dessus l'accueil vernaculaire . Les poulets sont plumés les lapins dépouillés avec tambours et trompettes la peur et la mort en visite . Pommes , jonquilles et miel en cercle - immobiles averse de printemps - couteau replié avant la découpe du jambon de cocagne . Fines tranches de vie l'essence bien plus que l'existence écoute sage entre amis devant le feu . 272
Massive attaque
des chutes de mots
en naissance du jour
flèches de vérité .
Cahotant en chemin
de sable et de poussière
la carriole hoquette
la mayonnaise prend .
Que m'importe les clés
l'avenir n'a de fin
que cette mise en bouche
l'espérance abrégée .
Déversoir à point nommé
le ruisseau sourcille dru
dans le ravin des emmurés
au souple écart d'un flux de mai .
S'en remettre à la vie
tirer fierté du fait exprès
ignorer le piège des offices
être l'élu inconnu .
Un sac pour cela
les mailles laissant passer
la mousse et l'élixir
de tant et tant d'amour .
A cru sur le dos de la rosse
embrasser la queue du mickey
en descendant la pente herbue
jusqu'au torrent des attentes .
Sceller la lettre et l'esprit
appel d'une nuit d'ébène
ouvrir la talentueuse bedaine
... de neige fine .
273
Cette nuit à venir
à vivre en chair et en pensée
à renverser les murs
pour se faire comprendre .
Se recentrer est au carrefour de belles conquêtes .
Faire apparence est putréfaction annoncée ,
levée de la porte infernale ,
artefact des anciens désastres .
Attention
le nom imprononçable
est ce tombeau mouvant aux multiples entrées
bouleversant l'homme dépenaillé .
La conscience de l'existence
accueille l'approche du réel .
Donnons à l'amour
de quoi fabriquer l'amour .
Soyons transparent .
Vidons nos larmes acceptées
Restons amoureux .
L'humanité ,
les dieux et leurs rites se rappelant à nous .
Ayons le regard vif
porté sur un monde vivant .
Sortons de l'abîme .
Créons par le cri
les étoiles nouvelles .
Nos sanglantes blessures
nous mènerons vers le langage ,
où vivre la raison en haute mer
et nier toutes croyances .
Devant l'intelligence du désir de vivre
soyons le coq des horizons avant-tracés
qu'une vie entière
représente , foi figée et instable ,
en guérison de nos paysages intérieurs .
Il m'est donné d'être .
Aux modillons du chevet le bestiaire nous est offert
frais et agreste en ses arrangements floraux ,
un seul geste ,
... Ecoute enfin ....
As-tu songé à être libre ?
271
Les cris des frères et sœurs qui s'étreignent
en rondes chaleureuses
aux marges d'été
des mains maigres pommadent la pâte
de fleurs des champs
nuages pommelés
trouant leur manteau de pluie
pour une écoute singulière
et bondir sur le râble
des minérales églises
que le miroir ausculte
étrange retournement
à point d'heure
d'entre les brûlantes paroles
lentes poussières dévalant le rai de soleil
l'odeur emplit la pièce
il n'est de politesse
que formes vivantes et blessures saignantes
sons et lumières à l'unisson
l'œil bibelot délivrant la cohorte du langage
saisissante sangle
enserrant le mystère irréfragable
invisible errance
traçant noir sur noir
au carrefour des conquêtes
le signe du partage à venir
sur le sac de toile
à bout de bras tenu
en guise de viatique .
269
Sylvain .
Flûte andine à la sortie des garages
petit homme droit sur ses appuis
la bouille chafouine
et néanmoins indéfectiblement optimiste
ça balance et ça revient
cette verrue sur le nez
partie en espace
de ses harnais les tuyaux de l'air
montrent la piste du caravansérail
où s'arrêtent les chameaux de l'obscure évidence .
Elles balayaient devant leurs portes
les flèches pointues de la dérision
irrésistible amour
de tes genoux sensibles
Ô mon amour tamaris aux yeux doux .
En conversation avec la paresse
nous fûmes nus
haletants devant le grand désastre
le carnage jusqu'à la moelle
par dessus les gouffres
en agonie
填充的溝渠
par l'âcreté des égouts refluants.
Puis le temps à contre-jour fît le reste .
Le corps dénié nous éloignât
sur la pointe des pieds
père et fils morts
les oiseaux replièrent leurs ailes
plus vite se succédèrent
la forme et le sens donnés à la vie
mains et lèvres plaquées contre la vitre
à murmurer la table de multiplication
sur la buée des cœurs froids .
Mon enfant
les portes et fenêtres sont refermées
l'abîme contient le germe
des boites sans frein et sans refrain
éclatées à coups de burin
mes doigts en sang
agrippant la gouttière
ce tabernacle des eaux ligneuses
exposées au vol des étourneaux
emmenées déposées
sanglante beauté
puissantes enjambées finissant à cloche-pied
sous le pont de Grenelle
à ramasser quelques boulets de charbon dans le grand cabas noir .
Ô fils
au fil à fil
des statues de sel
que trouble la parole perdue
d'entre le visible et l'invisible
un pas sec cadenasse
le passage pneumatique de ton fauteuil roulant .
270
( Dessin de Sylvain GERARD )
Je vois, j'entends, je sens, je touche, ma gorge est sèche, il fait bon chaud . Le jour est mouillé de rosée, la lumière est blanche, les feuilles fraîches des arbres en printemps sont affamées de beauté . Et je change, à chaque seconde je change . J'évolue, je chevauche à hue et à dia le souffle de l'univers, et le monde change en moi . Je bois la résonnante transparence, et je transmets . Ma mission est de faire passer ce qui est au hasard de l'étincelle bâtisseuse . Patience, patience, mes os craquent les greniers se vident, la parole ouvre l'orifice de la gorge, je tends les voiles du coutre princier, et parfais le donné . Mon corps . Et c'est une chance que d'avoir un corps . Le corps de l'océan aux bulles d'air rendues, et c'est une chance d'être en tension aux estuaires de l'aube éternelle . C'est par la pratique personnelle, à contre-pied des accroupis de l'ombre , que rencontrer la froidure du matin, ouvre le cri de vie loin de l'amour-néant qui fût le notre . Mon être le plus cher, ce monde qui est en moi, plus grand que moi, l'autre moi . Je suis à toi . 268